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Les Blockbusters les plus attendus de 2018 (Partie 3)

2018 démarre à peine, et déjà connait-on l’agenda des grosses productions Hollywoodiennes qui vont débarquer sur grand écran. La rédaction des Chroniques a sélectionné pour vous 15 blockbusters, de grosses machines au budget faramineux, qui prendront d’assaut les écrans et le box-office mondial. Revue en 3 parties et dans l’ordre de ce que vous aimerez (ou aimerez détester) cette année.

Voir aussi :

Blockbusters 2018 Partie 1

Blockbusters 2018 Partie 2

Ant-Man & the Wasp

Sortie le 18 juillet 2018

Ant Man

On oublie souvent que Ant-man, sorti en 2015, est l’une des œuvres Marvel les plus originales. Film de braquage autant que comédie, le film a connu une gestation mouvementée. Projet de longue date d’Edgar Wright, le génie derrière la trilogie du cornetto (Shaun of the Dead, Hot Fuzz et Le Dernier Bar Avant la Fin du Monde, 3 films dont la fan base est particulièrement coriace), l’époustouflant Scott Pilgrim, ou le très remarqué Baby Driver l’an dernier, le réalisateur avait dû quitter le projet face à des « différents artistiques » avec la production. Peyton Reed, honorable artisan Hollywoodien qui n’a jamais marqué les esprits, avait repris la caméra en cours de route, pour un produit final réussi, aussi drôle que rythmé, porté par des personnages décomplexés (Michael Peña est hilarant) et des effets spéciaux très réussis. Mais personne n’est en mesure de dire quelle pourcentage des meilleures scènes du films sont à attribuer à Reed ou à Wright. Le défi est donc grand pour cette suite, qui marqueront les vrais premiers débuts de Reed aux commandes du projet. Mais nous avons envie de croire à ce Ant-Man & The Wasp, et ce pour plusieurs bonnes raisons.

La première, c’est l’équipe de scénaristes. Le duo Chris McKenna/Erick Sommers est derrière deux très beaux succès de ces dernières années, Spiderman Homecoming et Jumanji version The Rock, qui cartonne au box office. Paul Rudd, l’interprète de l’Homme-Fourmi Scott Lang, participe également à l’écriture du script, comme sur le premier opus d’ailleurs. A n’en pas douter, son humour et son amour du personnage sauront faire un savant mélange avec le sens du rythme et de l’action de McKenna et Summers. Deuxième bonne raison, bien que plus symbolique qu’autre chose, ce 20e film de l’Univers cinématique Marvel est le premier à nommer dans son titre un personnage féminin, the Wasp, la guêpe, la compagne de Scott Lang, et avant Captain Marvel en mars 2019. Mine de rien, c’est un signe du temps que de mettre sur le devant de la scène une fille, et il était temps! Enfin, et surtout, on pari nos billes sur le casting. Retour, évidemment de Paul Rudd, excellent dans le rôle-titre, aussi drôle que le Star-Lord des Gardiens de la Galaxie ou que le Thor version Ragnarok, et dont le personnage devrait on s’en doute, garder sa nouvelle capacité aperçue dans Civil War: devenir géant. à ses côtés, la toujours sublime Evangeline Lily dans le rôle de la Guêpe, et Michael Peña en acolyte un peu léger du cerveau, le grand Michael Douglas en Hank Pym (le Ant-Man originel). Pour ce nouvel épisode, une ribambelle de nouveaux venus, tous plus talentueux les uns que les autres. Hannah John-Kamen (décidément partout, après Ready Player One et Tomb Raider) en Ghost, un méchant très méchant, Laurence Fishburne en Goliath (la version géante de Ant-Man), et surtout l’éternellement belle Michelle Pfeiffer dans le rôle de Janet Van Dyne, Wasp d’origine perdue dans les méandres de l’infiniment petit. Cerise sur le gâteau, ce sera (encore, après Tomb Raider) Walton Goggins qui jouera le bad guy de l’histoire, dont on ne sait pour l’heure pas grand chose. Le premier Ant-Man nous avait marqué parce qu’il sortait des films Marvel habituels, espérons que ce sera aussi le cas avec sa suite.

Pas encore de bande-annonce (peut-être à la sortie de Black Panther, au plus tard pour Avengers: Infinity Wars), mais pour se replonger dans l’univers de l’infiniment petit, un petit rappel de celle d’Ant-Man, premier du nom.

Mission Impossible: 6

Sortie le 1er Août 2018

MI6

Tom Cruise est un cas unique dans le monde du blockbuster. C’est bien simple, c’est la seule mégastar de blockbuster à être toujours au sommet après 35 ans de succès, depuis Risky Business en 1983. Vous pouvez chercher, vous ne trouverez personne qui a tenu le haut du box office aussi longtemps et avec autant de régularité que lui. Cela n’empêche évidemment pas les petits incident de route (au hasard, Vanilla Sky, ou Night and Day), mais Cruise a travaillé avec les plus grands, de Kubrick à Spielberg, en passant par Ridley et Tony Scott, Paul Thomas Anderson, Michael Mann ou encore Oliver Stone, a été nommé pour 3 oscars, et, surtout, ses films ont rapporté près de 10 milliards de dollars dans le monde. Business man hors-pair, il est également producteur de la plupart de ses derniers projets. Et sa petite entreprise à lui qui ne connait pas la crise, c’est Mission Impossible. Lancée en 1996 avec Brian De Palma, la franchise a rapporté en moyenne un demi-milliard de dollars par épisode. Cruise y est à l’écran, Cruise y est à la production, mais surtout Cruise choisit ses collaborateurs, et il a du flair! Après De Palma, il a engagé John Woo, J.J. Abrams, Brad Bird (tous deux pour leur premier film de cinéma) et Christopher Mc Quarrie pour tenir la caméra des 4 épisodes suivants, que des références dans leur domaine. 

Ce Mission Impossible 6 marque un nouveau tournant dans la franchise, déjà amorcé, il est vrai, dans Rogue Nation (lire cette excellente critique si vous avez oublié de quoi il s’agit). En effet, pour la première fois, c’est un même réalisateur que l’on retrouve aux commandes deux fois de suite, Christopher McQuarrie, un habitué de l’écurie Cruise : outre les scénarios de Walkyrie, Edge of Tomorrow, Jack Reacher et Rogue Nation donc, il a réalisé les deux derniers. Dans ce même esprit de continuité, on retrouve au casting ce qui constitue désormais la petite famille Mission Impossible: Tom Cruise of course, mais aussi Ving Rhames, Simon Pegg, Rebecca Ferguson, Alec Baldwin et Michelle Monaghan. Plus surprenant, le bad guy (très angoissant) de Rogue Nation revient lui aussi: Sean Harris campait un ancien agent aux ambitions peu catholiques, que l’équipe d’Ethan Hunt parvenait à arrêter à la fin du film. Si on est en droit de pleurer l’absence de Jeremy Renner, un acteur qui n’est jamais mauvais, les nouveaux venus font plaisir: Angela Bassett, qui jouera une officielle du gouvernement, Henry Cavill, Superman himself (avec une moustache dont on a beaucoup entendu parler lors de la sortie de Justice League), et la sublime Vanessa Kirby, brillante dans le rôle de la Princesse Margaret de Windsor dans la non moins brillante série Netflix The Crown. Malgré une fracture de la cheville survenue lors du tournage du film à Paris, qui a stoppé la production pendant de longues semaines, Tom Cruise a maintenu la date de sortie du film pour août 2018. On lui fait confiance, il sait ce qu’il fait, et nous avons peu de doute quant à la réussite de ce 6e épisode, que nous sommes très impatients de voir.

Pas encore de bande annonce disponible pour MI:6, mais une petite image qui a circulé, avec le potentiel titre définitif du film, juste pour vous:

MI6 2

Bonus spécial Tom Cruise, pour l’une de ses activités préférées dans ses films: courir.

The Predator

Sortie le 15 août 2018

The Predator 2

Predator est l’une de ces sagas de cinéma dont l’histoire est un vaste grand huit. Lorsqu’en 1987 sort sur les écrans cette drôle d’histoire de militaires bodybuildés devenus les proies d’un chasseur venu d’outre-espace, personne ne s’attendait à découvrir une œuvre devenue instantanément culte. Film à plusieurs niveaux de lecture (actionner testostéroné, critique virulente de la guerre du Vietnam, chasse à l’homme inversée), le film aura lancé deux carrières sur orbite. Celle de son réalisateur, John McTiernan, qui doublera la mise l’année suivante avec le tout aussi culte (sinon plus) Piège de Cristal. Et, dans une moindre mesure, celle d’Arnold Schwarzenegger, le septuple Mr Olympia et futur gouverneur de Californie étant déjà, il est vrai, en ascension très rapide à Hollywood après le triplé Conan le Barbare, Commando et Terminator.

Succès public surprise, Predator ne pouvait pas ne pas avoir de suite. Malheureusement, on a eu droit à une succession de grand n’importe quoi: Predator 2 rate sa cible, en transposant la chasse à l’homme dans un Los Angeles à feu et à sang (mauvaise idée après les violentes émeutes raciales qui venaient d’y avoir lieu). Quant à Aliens VS Predator, Alien VS Predator: Requiem, et Predators, mieux vaut ne pas en parler, tant ces tentatives donnent l’impression de cracher au visage d’une œuvre d’origine culte dont toutes les qualités sont bafouées une à une. Laurence Fishburne en samouraï intergalactique, really ?

Alors pourquoi placer ses espoirs dans une nouvelle tentative de revival du mythe Predator, après une série comptant 4 films sur 5 ratés, et 30 ans après le seul succès de la saga ? Un seul nom pourrait suffire : Shane Black. Auteur et réalisateur surdoué, Shane Black est l’homme derrière l’Arme Fatale (il a écrit les deux premiers films), Le dernier Samaritain, Last Action Hero, Kiss Kiss Bang Bang, Iron Man 3 et The Nice Guys, films qu’il a tous écrit, et dont il a réalisé les 3 derniers. Proche de John Mc Tiernan, il est surtout, fun fact, la toute première victime du Predator, puisqu’il jouait l’un des soldats massacré par l’alien en 1987. Qui de mieux que ce génie du buddy movie, jamais aussi à l’aise que dans l’action teintée d’un humour cynique mais dévastateur, pour relancer le mythe? Et qui, en plus, s’entoure pour The Predator, d’un casting aussi intriguant qu’excitant.

En effet, une brassée d’acteurs de série B, que vous avez tous vu quelque part, s’associent pour tenter de survivre à la créature sanguinaire. Alfie Allen, débarqué de Game Of Thrones (Theon Greyjoy, c’est lui). Jake Busey, le fils de Gary (l’un des bad guy de L’Arme Fatale), qu’on a vu dans Starship Troopers. Boyd Holbrook, la révélation de la série Narcos, qui était un en méchant manchot énervé dans l’excellent Logan. Le trop rare et sous-estimé Thomas Jane, qui fut un temps The Punisher (pas un bon), mais qui est parfait dans la solide série SF The Expanse. Sterling K. Brown, en contre-emploi de la sublime série This Is Us. L’humoriste Keegan-Michael Kay, vétéran de la TV US, ici dans un rôle que l’on devine moins jovial. On retrouve aussi le jeune prodige Jacob Tremblay (multinominé pour son rôle dans The Room, dernièrement vu dans Wonder), et la « gueule » Edward James Olmos. Côté filles, les divines Olivia Munn, qui montrait ses muscles dans X-men Apocalypse, et Yvonne Strahovski, parfaite en femme frustrée dans la série Hulu The Handmaid’s Tale. Bref, que de belles promesses d’émotions fortes, de morts plus sauvages les unes que les autres, et d’action, d’action, d’action venues tout droit des années 80. Shane, nos espoirs reposent sur tes épaules.

The Predator 3

Mortal Engines

Sortie le 12 Décembre 2018

Mortal Engines

Peu de choses sont connues sur ce Mortal Engines. On peut néanmoins classer nos certitudes en trois catégories.

La première, c’est que le film est l’adaptation du premier roman d’une quadrilogie steampunk écrite par Philip Reeve. Après la « guerre de soixante minutes », le monde ne possède plus vraiment de ressources naturelles, poussant les survivants à se réfugier dans des villes transformées en machines roulantes géantes. La principale d’entre elle, Londres, est redevenue une société post-victorienne, où les différentes classes sont partagées en guildes, et dont la survie est rendue possible en capturant d’autres villes mobiles, pour se saisir de leurs ressources. Voilà pour le tableau de départ.

Deuxième certitude, Mortal Engines est le dernier projet en date de Peter Jackson, après sa seconde trilogie (ratée, pour beaucoup) dans l’univers de Tolkien et de la Terre du Milieu. Avec ses collaboratrices habituelles Fran Walsh (son épouse) et Philippa Bowens, avec qui il a remporté de nombreux Oscars pour le Seigneur des Anneaux, Jackson a écrit le scénario de ce film pour son autre collaborateur de longue date, le responsable des effets spéciaux Christian Rivers. Mortal Engines sera son premier film. Au casting, pas de grands noms, sinon l’habitué Hugo Weaving (l’Agent Smith dans Matrix, Elrond dans la double trilogie du Seigneur des Anneaux et du Hobbit), Stephen Lang, le méchant d’Avatar, ou le jeune Robert Sheehan, découvert dans l’excellente série britannique The Misfits. Au premier rôle, une jeune islandaise peu connue, mais à la filmographie déjà solide (An ordinary Man, Le Lieutenant Ottoman, ou encore Anna Karenina), Hera Helmar. Notre curiosité est attisée.

Troisième certitude: on va en prendre plein les yeux, comme la première bande-annonce, sotie par surprise en décembre dernier, nous le laisse deviner. Un monde original, une ambiance très industrielle, et des images époustouflantes, forcément soignée par un Christian Rivers détenteur d’un Oscar des effets spéciaux (pour King Kong) : voici ce qui nous attend pour les fêtes de Noël 2018 !

Aquaman

Sortie le 19 décembre 2018

Aquaman

Soyons honnêtes, on n’attend jamais grand chose des œuvres de l’univers étendu de DC Comics. A la notable exception de Wonder Woman, tous les films de la franchises (sans être de totales catastrophes), nous ont déçu. La faute à une production toujours trop pressées, victime probablement de sa volonté de vouloir faire en une poignée de films et quelques années ce que Marvel a pris une décennie et presque 20 blockbusters à construire: un univers solide, porté par des personnages forts et incarnés, avec une homogénéité de production design qui n’empêche pas la diversité de ton et d’ambiance. N’est pas Kevin Feige qui veut, et le Mr. DC Comics de la Warner, en la personne de Zack Snyder (réalisateur de 2,5 des 4 films de l’écurie, puisqu’il a dû abandonner la caméra de Justice League en cours de route, pour cause de drame familial) a apporté avec lui les défauts des qualités de sa patte: des univers forts, une puissance visuelle indéniable, de très bonnes idées, mais un style bourrin, dont la finesse n’est pas le maître mot, et où le scénario est au service des images, et non l’inverse. Il n’est pas étonnant alors que Wonder Woman, réalisé par Patty Jenkins, ait été le meilleur opus, après Man of Steel, Batman VS Superman: Dawn of Justice, et juste avant Justice League. Pourquoi le meilleur ? Parce que Gal Gadot, au contraire de Henry Cavill pour Superman et de Ben Affleck pour Batman, a su habiter son rôle et toute la puissance symbolique qui va avec: une femme d’action, mais qui reste féminine, sachant alterner avec finesse humour et action, puissance et vulnérabilité, et parvenant à faire oublier les faiblesses visuelles et scénaristiques d’un film auquel sa réalisatrice a tout donné de bout à bout.

C’est exactement pour les mêmes raisons que l’on espère voir de très belles choses dans cet Aquaman. Parce que Jason Momoa, son interprète, transpire le personnage, et était l’une des meilleures choses qui soit arrivé à Justice League. Physiquement, personne n’aurait d’ailleurs pu incarner mieux que lui le Prince des Mers. Parce que James Wan, le réalisateur, n’est pas Zack Snyder, et qu’il a un indéniable talent pour créer une ambiance marquante (il est l’un des piliers du revival du film d’horreur de ces dernières années, avec The Conjuring, Annabelle ou Insidious) et pour orchestrer des scènes d’action. Bon d’accord, c’est lui qui a écrasé le box-office avec Fast and Furious volume 7 (1,5 milliards de recette quand même), pas le plus fin de la saga automobile, mais re-regardez-vous Sucker Punch, et vous comprendrez que comparé à Snyder, ses scènes de cascade sont réalisées au ralenti. Enfin, parce que si Aquaman se plante, on peut quasiment signer l’arrêt de mort des ambitions de la Warner dans l’univers du film de superhéros. Le studio n’aura plus que ses yeux pour pleurer, et ses séries TV de qualité moyenne pour tenter de rentabiliser les droits exorbitants qu’elle a payé pour pouvoir exploiter l’univers de l’écurie DC à l’écran. On aime beaucoup Marvel, mais ce serait dommage de donner à Disney le monopole de l’adaptation de comics sur grand écran.

Pas encore de bande-annonce disponible, mais vous pouvez regarder de nouveau celle de Justice League, en fermant les yeux dès qu’on ne voit pas Aquaman à l’écran (ou quand il saute de la Batmobile, inutile de vous réinfliger ça)

Fin de cette belle liste à plusieurs centaines de millions de dollars! Reste plus qu’à profiter de toutes ces belles promesses ! Dites nous dans les commentaires lequel de ces films vous attendez le plus!

Alors oui, aucun de ces 15 films n’est une œuvre originale. Ce ne sont que des suites, des adaptations (de comics, de livre ou de jeu vidéo), à la notable exception de Solo: a Star Wars Story. Mais même celui-ci s’inscrit dans un univers tellement dense qu’on a l’impression de ne voir qu’un prequel à la saga. C’est un signe des temps dans l’univers du Blockbuster. Mais rassurez-vous: surveillez les Chroniques de Cliffhanger & Co dans les semaines qui viennent, pour un top 30 des films de 2018 les plus attendus hors blockbusters! Et là aussi 2018 sera une belle année!

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