Critiques Cinéma

FAST & FURIOUS 7 (Critique)

4,5 STARS TOP NIVEAU

fast 7 affiche

SYNOPSIS: Cette fois la menace prend les traits d’un tueur à gages des opérations spéciales britanniques aussi insaisissable qu’impitoyable, qui n’a d’obsession que la vengeance. Commençant par éliminer sans autre forme de procès Han (Sung Kang) à Tokyo, puis s’attaquant à Hobbs (Dwayne Johnson) à Los Angeles, Deckard Shaw (Jason Statham) ne  s’arrêtera que lorsqu’il aura liquidé l’ensemble de l’équipe qui a fait tomber son frère, Owen Shaw (Luke Evans) lors de leur dernière mission. Quand Shaw fait exploser la maison de Dom Toretto (Vin Diesel), faisant ainsi voler en éclat le symbole de l’unité familiale de son équipe, ce dernier se voit contraint de demander de l’aide à un autre « fantôme » (Kurt Russell) dans les hautes sphères du gouvernement. Cette fois le marché sera le rapatriement d’un prototype top secret pour le gouvernement américain. Il s’agit en fait d’un géo localisateur de pointe dont ils pourront se servir afin de débusquer l’insaisissable Shaw avant qu’il ne frappe de nouveau. Dom, Brian, Hobbs, Letty, Roman, Tej et Mia vont devoir affronter comme un seul homme le plus grand danger de leur existence, et ce aussi bien dans leur environnement quotidien qu’au bout du monde, d’Abu Dhabi aux rues de Los Angeles…

Après quatre épisodes plus ou moins distrayants, la saga Fast & Furious a pris un tournant inattendu avec un 5ème volet qui a remarquablement rebattu les cartes en se réinventant totalement. Si l’ensemble reste extrêmement basique, le plaisir primal offert depuis par des films, passés du statut de série B à celui de faramineuses productions, a largement pris le pas sur l’aspect bas de plafond de l’ensemble. Il serait illusoire de croire que le décès en plein tournage de l’une de ses figures de proue, Paul Walker, n’ait pas influé sur le destin de Fast & Furious 7, mais si l’on excepte le côté émotionnel de l’affaire, le film est fidèle à ce qui nous semblait promis lors de sa mise en production, à savoir un blockbuster fun et décomplexé poussant l’invraisemblable dans ses derniers retranchements. Le changement de réalisateur pour ce septième épisode, après que Justin Lin eut redoré le blason de la franchise initiée par Rob Cohen en réalisant trois volets de suite, (faisons volontairement l’impasse sur le désastreux Tokyo Drift) a t-il permis une réelle évolution? Et en ayant recours à James Wan dont la cote ne cesse de grimper, la production a t-elle eu la main heureuse? A ces questions la réponse est oui, incontestablement, même si le metteur en scène ne viendra pas apposer sa patte d’auteur sur une série de cet acabit. Mais il parvient à imprimer un rythme échevelé et à gérer d’énormes séquences d’action qui laissent pantois. Certes on pourra objecter que Justin Lin y parvenait déjà depuis le cinquième épisode, mais là, il faut avouer que ça dépasse l’entendement. D’une course poursuites impliquant divers véhicules proprement ahurissante à un casse réalisé dans un gratte-ciel et se concluant par le passage d’une voiture… entre deux tours, de fusillades homériques en combats à mains nues d’anthologie, on atteint là des sommets.

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Bien sûr c’est fou, c’est irréaliste, c’est impensable, ça défie les lois de la logique et de la physique, mais c’est jubilatoire dès lors que l’on n’y cherche rien de plus que de finir un sourire aux lèvres devant tant d’invraisemblances et de générosité mêlées . Car Fast & Furious 7 vous en donne pour votre argent, ce n’est rien de le dire et un peu de bonne foi suffit pour ne pas regretter de ne pas y trouver autre chose de plus profond ou philosophique. La saga Fast & Furious, c’est une saga pop-corn qui flatte peut-être certains bas instincts avec son esthétique tantôt clipesque, tantôt ayant recours à des arguments sexy, qui ne font rien pour promouvoir le féminisme et ses vertus. Mais s’en offusquer c’est nier l’attractivité de cette façon de faire sur un public qui ne cherche pas constamment à intellectualiser à outrance le cinéma qu’il consomme, un cinéma totalement dépaysant (on voyage dans le monde entier) et divertissant. Par ailleurs, les films ont été clairement repensés afin de leur conférer un état d’esprit cartoon totalement assumé et il n’est dès lors pas étonnant que nos héros se sortent des situations les plus périlleuses sans la moindre ecchymose ou en parvenant à réussir l’impossible. Ce ne sont pas des superhéros, mais ils ont perdus leur aspect de simple mortel depuis bien longtemps. De même, gloser sur le fait que les personnages soient dénués de subtilité ou d’une caractérisation pleine de finesse ne fera pas avancer un débat dont les données sont claires dès le départ. En résumé, plus c’est con, plus c’est bon, et c’est à renfort de gros traits que chacun des personnages est dessiné, rien de surprenant à cela. Bien sûr on aime où l’on n’aime pas mais feindre la surprise devant le spectacle proposé alors que les règles sont connues et établies depuis le début revient à vouloir trouver des justifications à un spectacle de pure adrénaline et de divertissement qui ne cherche jamais à vouloir être autre chose.

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Au niveau de la distribution, on retrouve notre « fine » équipe toujours très à son aise, entre amas de tôle et bastons hormonales. Vin Diesel, Michelle Rodriguez, Tyrese Gibson, The Rock, Tej Parker et bien sûr Paul Walker dont les séquences tournées après sa mort sont suffisamment bien faites pour ne pas nous sortir du film, quand bien même on remarque les incrustations numériques et autres doublures corps assurées par ses frères. Et le scénario offre une porte de sortie au comédien extrêmement bien trouvée et qui amène une émotion surprenante de retenue dans cet univers baroque. Du côté des nouveaux personnages c’est un festival d’apparitions jubilatoires, de Jason Statham, qui en monolithe défouraillant à tout va est comme un poisson dans l’eau à Kurt Russell en agent spécial qui assure avec sa coolitude habituelle en passant par Djimon Hounsou et Tony Jaa. En terme d’humour le film balance également son quota de punchlines qui participent au plaisir global, et si les dialogues restent minimalistes, l’efficacité diabolique de Fast & Furious ne s’est jamais trouvée dans la subtilité scénaristique. Alors certes ceux qui voudront se faire plaisir pourront toujours pérorer sur l’abêtissement des  masses par des produits de sous-culture, mais lorsque le produit est si bien emballé, où est le problème?

fast 7 affiche

Titre Original:FURIOUS 7

Réalisé par: James Wan

Casting: Vin Diesel, Paul Walker, Jason Statham,

Kurt Russell, Dwayne Johnson, Michelle Rodriguez…

Genre: Action

Sortie le: 1er avril 2015

Distribué par: Universal Pictures International France

4,5 STARS TOP NIVEAUTOP NIVEAU

10 réponses »

  1. Eh ben voilà tout est dit, et parfaitement juste. Jubilatoire, cet opus 7, je me suis régalée !

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