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Les Blockbusters les plus attendus de 2018 (Partie 2)

2018 démarre à peine, et déjà connait-on l’agenda des grosses productions Hollywoodiennes qui vont débarquer sur grand écran. La rédaction des Chroniques a sélectionné pour vous 15 blockbusters, de grosses machines au budget faramineux, qui prendront d’assaut les écrans et le box-office mondial. Revue en 3 parties et dans l’ordre chronologique de ce que vous aimerez (ou aimerez détester) cette année.

Voir aussi :

Blockbusters 2018 Partie 1

Avengers: Infinity War

Sortie le 25 avril 2018

Avengers Infinity Wars

A-t-on vraiment besoin d’exposer tous les arguments d’Avengers: Infinity War (1ere partie de deux films) pour expliquer sa place dans ce classement ? 19e film en 10 ans de l’Univers Cinématique Marvel, les films Avengers restent le paquebot de la franchise en termes de box-office. Avec près de 3 milliards de dollars de recette pour les deux premiers volets, on ne prend pas trop de risque à dire qu’Infinity Wars sera le plus gros succès de 2018.

Vous n’êtes pas encore convaincus ? Alors parlons du casting : Robert Downey Jr, les 3 Chris (Evans, Hemsworth, Pratt) Benedict Cumberbatch, Scarlett Johansson, Jeremy Renner, Paul Rudd, Mark Ruffalo, Zoe Saldana, Don Cheadle, Bradley Cooper, Benicio Del Toro, Vin Diesel, Peter Dinklage, Tom Hiddleston, Tom Holland, Chadwick Boseman, Gwyneth Paltrow, Paul Bettany (pour ne citer qu’eux) auront chacun leurs 3 minutes de gloire à l’écran. Au cas où vous ne seriez pas au courant, on parle ici de réunir Iron-Man, Captain America, Thor, Hulk, La Veuve Noire, Black Panther, Spider-Man, Ant-Man, Hulk, Dr. Strange, Loki, Hawkeye, les Gardiens de la Galaxie, et tous leurs petits compagnons que vous avez découvert ces 10 dernières années, dans le même film. Plus fort que Civil War, cet Avengers nous promet un cross-over comme on en a tout simplement jamais vu, face à un boss de fin dont la légende s’est construite au fil de la décennie: le terrible Thanos, interprété par un Josh Brolin, jamais aussi bon que lorsqu’il est méchant (et violet).

Aux manettes de cette usine à gaz, les frères Russo, qui nous avaient offert le meilleur des chapitres de Captain America (Le Soldat de l’Hiver), et qui ont pu s’entrainer à réunir un casting 27 étoiles dans Civil War. Alors oui, une telle réunion de personnages tous plus forts les uns que les autres est un véritable numéro d’équilibriste, qui a laissé sur le carreau pas mal de fans (et, avouons le, la finesse d’un scénario) lors de leur précédente réunion. Mais avec Civil War, Thor Ragnarok, les Gardiens de la Galaxie, Spider-Man Homecoming et (très probablement) Black Panther, les films Marvel ont su évoluer ces derniers temps, se noircir, devenir plus subtils et en même temps plus divertissants. On a donc de bons espoirs d’en prendre plein les mirettes, et peut-être même de lâcher quelques larmes : on annonce en effet la mort d’un ou de plusieurs personnages iconiques de la saga pour cette guerre infinie, ou la suivante, en mai 2019. Accrochez donc vos ceintures.

Solo: A Star Wars Movie 

Sortie le 23 Mai 2018

Solo

On ne peut pas vraiment éviter de faire figurer le désormais annuel film Star Wars dans un top des blockbusters de l’année, mais il faut être honnête: ce Solo movie est un véritable ascenseur émotionnel. A la base, raconter la jeunesse de l’un des personnages mythique de la saga, le plus drôle, le plus rebelle et le plus attachant d’entre tous est une excellente chose. Confier le bébé à deux des plus talentueux, cyniques et créatifs réalisateurs du paysage Hollywoodien actuel, une idée encore meilleure. Phil Lord et Chris Miller sont en effet les génies derrière Tempête de Boulettes Géantes (à voir absolument si vous l’avez raté), l’hilarant 21 Jump Street, et surtout l’inénarrable The LEGO Movie (qui avait révélé Chris Pratt avant les Gardiens de la Galaxie). Le jamais mauvais Woody Harrelson, Emilia « Khaleesi » Clarke, Thandie Newton (Westworld), Paul Bettany, le surdoué Donald Glover (Lando Calrissian) et Alden Ehrenreich dans le rôle-titre de Han Solo constituaient un casting varié mais brillant, qui était une cerise sur le gâteau d’un projet qui aurait constitué en l’état LA plus grosse attente de l’année.

Mais patatras, en juin dernier, fait très rare pour un budget de cette envergure, on apprend que Kathleen Kennedy, la présidente de LucasFilm chez Disney, et chef d’orchestre du retour de la saga Star Wars à l’écran, venait tout simplement de virer le duo de réalisateurs. « Divergences artistiques » est une explication souvent avancée pour ce genre de décision, mais il semblerait bien que cette fois-ce, ce soit le cas. Différence de style aussi pourrait-on ajouter. S’il faut toujours se méfier des rumeurs colportées à Hollywood, les bruits de couloirs voudraient que d’entrée de jeu, le fait que Miller et Lord laissent beaucoup de place au talent d’improvisation de leurs acteurs (tout en filmant les plans respectant au mot près le scénario validé par la production) ait posé problème. Bref, si on aime beaucoup Ron Howard, vétéran du milieu et réalisateur de nombreux films cultes (Backdraft, Willow, Apollo 13), et qui a remplacé au pied levé les réalisateurs, la saveur du film risque de ne pas être la même. D’autant plus quand s’ajoutent d’autres rumeurs (à prendre, toujours, avec de pincettes) un peu inquiétantes : Disney se prépare à un flop, un coach a du être engagé pour accompagner Alden Ehrenreich en pleine production, etc.. Peut-être tout cela ne sera-t-il finalement qu’un coup marketing du studio pour se jouer de nous et nous sortir un film culte. Dans le bénéfice du doute, et parce qu’on ne veut pas croire que Han Solo n’aura pas un film à la hauteur de sa réputation, croisons les doigts pour ce film. Mais la déception pourrait être au rendez-vous.

Il n’y a pas encore de bande-annonce disponible pour ce film, on vous a donc mis le générique de ce par quoi tout à commencé 😉

Deadpool 2 (titre provisoire)

Sortie en juin 2018

Deadpool 2

Depuis le début, Ryan Reynolds a porté à bout de bras le personnage de Deadpool, et grand bien lui en a pris. Peu satisfait (comme disons 99,9% des gens) du traitement que ce personnage hors-norme s’était vu infligé dans le très oubliable X-Men Origins: Wolverine, l’acteur s’est battu des années durant pour le faire revivre sur grand écran. Après que le scénario d’un premier projet, écrit par les scénaristes de l’excellent Zombieland, Rhett Reese et Paul Wernick, ait fuit sur le net, la Fox pris la décision d’annuler le projet. Heureusement, Tim Miller, fan du personnage, du script et spécialiste des effets spéciaux, réalise un démo-reel hallucinant, auquel participe d’ailleurs Ryan Reynolds. Après une opportune fuite sur les internets, et les réactions dithyrambiques du public, le projet est relancé, produit, et finira dans le top 10 du box office de l’année 2016, avec plus de 780 millions de dollars de recettes. Voilà pour la petite histoire.

Dire que Deadpool a ouvert de nouveaux horizons aux blockbusters est un euphémisme. Rated-R aux États-Unis (les adolescents de moins de 17 ans doivent être accompagnés d’un adulte pour voir le film en salles, réduisant par là le nombre d’entrées potentielles du film), mais néanmoins immense succès, Deadpool a permis par exemple à l’excellent Logan, lui aussi Rated-R, de voir le jour, montrant aux studios que le grand public était prêt pour des films de super-héros plus violents, plus osés, et plus cyniques. Le personnage de Wade Wilson est grossier, obsédé, irrévérencieux, et casse ce qu’on appelle le 4e mur, celui de l’écran : Deadpool sait qu’il est un personnage de fiction, et n’hésite pas à s’adresser directement au public, principalement pour se moquer de lui-même, mais aussi d’autres films, voire de Ryan Reynolds, son interprète. Autant dire que personne n’avait jamais vu ça, et aucun superhéros Marvel n’aurait pu mieux incarner une telle provocation. Succès surprise, Deadpool ne pouvait pas ne pas avoir de suite. Ce sera chose faite cette année, avec, toujours dans le rôle-titre Ryan Reynolds, dont on ne sait jamais trop si c’est lui qui joue Deadpool, ou si Deadpool n’est qu’un Ryan Reynolds en costume.

Malgré l’absence de Tim Miller à la réalisation (le vrai patron, c’est Reynolds, et les deux ne se sont pas entendus sur la direction donnée au projet), il y peu de chances que l’on s’ennuie pour cette suite, pour trois raisons. D’abord, le casting. Aux acteurs d’origine (outre Ryan Reynolds, on retrouve Morena Baccarin, Brianna Hildebrand en ado boudeuse surpuissante et T.J Miller en copain de bar) s’ajoutent deux jolis noms. Zazie Beetz d’abord, excellente dans la série Atlanta, sera Domino, une mercenaire surdouée dont le pouvoir est d’avoir une chance insolente, sorte de Gontran Bonheur avec un M-16. Surtout, Deadpool 2 marque l’arrivée de Cable, un personnage phare de l’univers Marvel, principalement connu pour être un énorme bourrin, s’amusant à dégommer son monde avec des armes démesurées. Pour l’incarner, personne d’autre que Josh Brolin, toujours fourré dans les bons coups, et qui a rentabilisé son abonnement à la salle de gym pour l’occasion.

Deuxième bonne raison de voir le film, son réalisateur. En place de Miller, c’est David Leitch qui tient les commandes. Vous ne le connaissez probablement pas, mais c’est l’homme qui se cache derrière John Wick et Atomic Blonde, deux des meilleurs films d’action de ces dernières années. Et enfin, la troisième et meilleure raison de se précipiter en salles en juin prochain: Ryan Reynolds.

A en juger par le premier teaser, fusion d’action bourrine et de grands moments WTF, on ne va pas s’ennuyer. Espérons tout de même que l’esprit pionnier du premier opus soit toujours là, et que Deadpool ose (toujours) tout.

Jurassic World: Fallen Kingdom

Sortie le 6 juin 2018

Jurassic World

Gap de générations oblige, il y a deux écoles lorsque l’on évoque Jurassic Park. Ceux qui ont découvert les deux versions de Spielberg dans leur jeunesse ne jureront que par eux. En effet, lorsqu’en 1993 Steven Spielberg fait découvrir au monde une île peuplée de dinosaures, dans ce qui reste facilement l’un de ses 3 meilleurs films, c’est une triple révolution. Technique d’abord, les effets spéciaux d’ILM marquant un pas de géant dans le domaine, ce qui leur vaudra bien légitimement un nouvel Oscar. Publique ensuite, car après E.T., Indiana Jones ou les Dents de la Mer, Spielberg créé une nouvelle référence universelle qui marquera profondément la pop culture mondiale. Économique enfin, Jurassic Park restant à ce jour encore le plus grand succès de son réalisateur au box-office, et restera le plus grand succès de cinéma pendant 4 ans, avant d’être détrôné en 1997 par Titanic, de James Cameron. Cette même année, d’ailleurs, Spielberg sortira la suite, Le Monde Perdu, que beaucoup considère comme (presque) aussi réussi que l’opus d’origine.

Lorsqu’en 2015 sort Jurassic World, ces fans de la première heure crient au scandale. En effet, beaucoup n’attendent rien d’un sequel d’une saga aussi aboutie (tout le monde aura oublié Jurassic Park 3, accident industriel encore incompréhensible à ce jour), voire dénoncent la décision comme une hérésie. Pourtant, une nouvelle génération est marquée au fer rouge, et les chiffres parlent d’eux-même: Jurassic World écrase le box-office d’une année 2015 pourtant exceptionnelle, où 5 films dépassent le milliard de dollars de recettes dans le monde. Devant Les Minions, Avengers: Age of Ultron et Furious 7, le film n’est dépassé que par Star Wars: The Force Awakens (contre lequel personne ne peut rien faire). Avec Chris Pratt, Bryce Dallas Howard et des dinosaures tous plus féroces les uns que les autres, la franchise Jurassic Park se refait une santé, et une suite est plus que logiquement annoncée.

Qu’attendre de Jurassic World: Fallen Kingdom ? Les plus désabusés vous répondront: rien. La bande-annonce laisse présager d’un scénario tiré par les cheveux (aller sauver les dinosaures restés sur l’île, menacé par une éruption volcanique, mais pourquoi donc?), Chris Pratt et Bryce Dallas Howard n’ont pas laissé un grand souvenir de leur performance de l’épisode précédent, et le retour de Ian Malcolm (le toujours égal à lui-même Jeff Goldblum, en grande forme ces dernières années) est vu comme une tentative d’invoquer l’esprit des plus grandes heures de la saga pour de basses raisons pécuniaires. Mais les fans les plus endurcis ont aussi leurs arguments pour défendre le projet. En lieu et place de Colin Trevorrow, le réalisateur de Jurassic World, qui a connu par la suite quelques déboires sur Star Wars épisode 9 (il s’est fait virer), le très compétent J.A Bayona. Le réalisateur Catalan est tout de même derrière le tsunami visuel et émotionnel de The Impossible (pardon pour le jeu de mot), et le conte sombre mais exceptionnel Quelques minutes après minuit. Pour le scénario, le réalisateur a annoncé, face aux critiques, que toutes les images de la bande-annonce se déroulaient dans la première heure du film, ce qui laisse place à pas mal de surprises. Enfin, que l’on aime ou pas Chris Pratt et Bryce Dallas Howard, ils ont leurs arguments à faire valoir: Pratt pèse tout de même pas loin de 5 milliards au box-office (= le public l’adore), et Bryce Dallas Howard est une excellente actrice (voir sa performance dans l’excellent épisode de Black Mirror Nosedive). On ne prendra pas parti pour l’une ou l’autre des écoles. Comme tout le monde, nous jugerons sur pièce lors de la sortie du film. Mais n’en doutons pas, le film a peu de chances de ne pas être un succès.

Les Indestructibles 2

Sortie le 4 juillet 2018

Indestructibles 2

Les films d’animation du studio Pixar (maintenant propriété de Disney) sont de l’avis général (public, critique et box-office) ce qui se fait de mieux en la matière. Pourquoi ? Parce que les équipes du studio prennent le temps pour écrire leurs histoires, cherchent toujours à être originaux dans les histoires qu’ils racontent (pas de remake ou d’adaptation de contes populaires chez Pixar), et n’hésitent pas à tout remettre en question lorsqu’ils sentent que quelque chose ne va pas avec un personnage, un rebondissement, ou tout simplement le film entier. Bref, la quête de l’excellence chez Pixar n’est pas une vaine notion. La meilleure illustration de cet état d’esprit, c’est Newt. Newt est un film d’animation dont la production était déjà bien avancée, sensée sortir en 2011, et racontant l’histoire d’un couple d’amphibiens, les derniers de leur espèce, sur les épaules desquels repose l’avenir de leur race, mais qui ne se supportent pas. Deux raisons ont poussé le studio a annuler ce projet, alors que plusieurs millions de dollars avaient déjà été investis. D’abord, parce qu’un film à l’univers proche était à un stade de production plus avancé chez un concurrent, l’excellent Rango de la Paramount, réalisé par Gore Verbinski. Ensuite parce que les exécutifs de Pixar se sont rendu compte que le film n’allait pas dans la bonne direction. Une annulation qui reste rare à Hollywood lorsqu’un film est aussi avancé, mais qui prouve bien que le studio n’est pas mû (que) par le profit et l’argent.

Bien que depuis quelques années on ait pu voir quelques suites de succès publics Pixar sortir sur grand écran, avec plus (Toy Story 2 et 3, Le monde de Dory, Monstres Academy) ou moins (Cars 2 et 3) de succès, l’annonce des Indestructibles 2 est l’une des meilleures nouvelles de l’année. D’abord parce que les Indestructibles était tout simplement le meilleur Pixar, réflexion sur la culture des superhéros autant que sur la famille, mené à un rythme d’enfer par un Brad Bird (à la réal et au scénario) au meilleur de sa forme. Le cinéaste réalisera ensuite Ratatouille, autre immense succès du studio, avant de passer au film non-animé avec Mission Impossible: Protocole Fantôme, et le moins réussi A la poursuite de demain. Autre bonne raison de se réjouir du retour de la famille Parr, les immenses possibilités d’un scénario que l’on devine très moderne. Dans cette suite, Mr. Indestructible doit s’occuper de son petit dernier, Jack-Jack, alors que le bébé est en train de développer des pouvoirs destructeurs, et que sa femme, Elastigirl, est partie sauver le monde. Un superhéros à la maison pendant que c’est une femme qui combat le Mal ? On ne voit pas cela tous les jours, et on imagine un film original, touchant, drôle et bourré d’action et de clin d’œil référencés. Enfin, le premier opus était sorti il y a 14 ans, juste avant que ne débarquent les vagues de films de superhéros qui ont pris en main le box-office mondial. On est très curieux de voir ce que Brad Bird, de retour aux commandes, aura à dire sur l’état actuel du genre, ce qu’il ne manquera pas de faire. Bref, réjouissez-vous, Pixar est de retour cette année!

A suivre…

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