Le tweet de sortie de projo:
SYNOPSIS: Après les événements cataclysmiques de New York de The Avengers, Steve Rogers aka Captain America vit tranquillement à Washington, D.C. et essaye de s’adapter au monde moderne. Mais quand un collègue du S.H.I.E.L.D. est attaqué, Steve se retrouve impliqué dans un réseau d’intrigues qui met le monde en danger. S’associant à Black Widow, Captain America lutte pour dénoncer une conspiration grandissante, tout en repoussant des tueurs professionnels envoyés pour le faire taire. Quand l’étendue du plan maléfique est révélée, Captain America et Black Widow sollicite l’aide d’un nouvel allié, le Faucon. Cependant, ils se retrouvent bientôt face à un inattendu et redoutable ennemi – le Soldat de l’Hiver.
Après un Iron Man 3 voué aux gémonies par beaucoup (excepté -entre autres- dans ces colonnes) et un Thor : Le monde des ténèbres qui balançait entre désintérêt poli et humour fun à tout va, la phase 2 des films Marvel aura connu des débuts artistiques mitigés. Si le box-office leur fait toujours une fête à tout casser et si les attentes sont systématiquement décuplées, il faut avouer que l’on commençait à se demander quand viendrait l’opus qui mettrait enfin tout le monde d’accord, à tout le moins la majorité. Et c’est le héros à la bannière étoilé qui semble bien remporter la mise dans ce second volet de ses aventures en solo et après les évènements contés dans Avengers. Le Captain met un grand coup de pied dans un univers Marvel qui semblait déjà avoir trouvé ses limites et se retrouve au centre de l’un des films les plus réussis du studio, mélange de thriller paranoïaque à la sauce seventies et de film d’action dont l’adrénaline transpire de la pellicule.
En choisissant Anthony et Joe Russo pour présider aux destinées de ce nouveau blockbuster, le studio n’avait pourtant pas levé le scepticisme ambiant. Les deux frères avaient certes à leur actif notamment quelques uns des épisodes les plus réussis de la sitcom Community mais ils n’avaient encore jamais eu entre les mains un tel budget, ni à gérer l’harmonisation d’un tel spectacle. Et pourtant, l’addition de leur talent permet au film d’avoir une vraie patte identifiable et leur capacité à mettre en scène l’action ne fait désormais plus aucun doute, tant l’ensemble déborde d’une incroyable énergie. En choisissant de faire de ce Captain America : Le Soldat de l’Hiver, un film ancré dans un genre bien précis mais sans pour autant renier son appartenance aux films de super-héros, ils réussissent à rendre une copie extrêmement positive, pas exempte de tous reproches mais bien au-dessus du panier.
Assimilant tous les codes du thriller et du film d’espionnage, alternant révélations fracassantes, séquences d’actions haletantes et mettant en place une ambiance et une tension palpables sur fond de manipulations, Captain America : Le Soldat de l’Hiver est aussi un film qui s’ancre dans un certain réalisme en tout cas moins dans un univers aseptisé où la violence serait surtout graphique. Là les combats à mains nus sont légion, les coups pleuvent avec une certaine sauvagerie et font mal. Si le premier opus nous présentait un Steve Rogers plutôt lisse et sans réelle envergure, à l’imagerie old school du film de Joe Johnston succède ici un héros moderne, complètement badass, dont la science des combats et l’habilité technique lui permettent de briller au-delà de ses pouvoirs moins patents que ceux de ses collègues super-héros. Bourré d’enjeux dramatiques passionnants, les frères Russo parviennent à tirer la quintessence du genre grâce à un scénario à tiroirs qui fonctionne parfaitement.
Les limites du film sont comme souvent propres à la psychologie de personnages que la profusion d’informations nous empêche de voir se développer, que ce soit les failles du héros ou le passé trouble de sa rousse partenaire. Mais le film bénéficie de gros atouts dans sa manche en dehors de ces considérations. Un sidekick de premier ordre avec l’arrivée du Faucon interprété par un excellent Anthony Mackie, un bad guy passionnant et à la hauteur avec le soldat de l’hiver et l’apparition savoureuse de Robert Redford, incarnation de la figure de proue du film d’espionnage paranoïaque des années 70, dont la présence évoque forcément l’atmosphère des Trois jours du Condor ou Des hommes du président. Scarlett Johansson et Emily VanCamp sont de magnifiques cautions féminines aussi à l’aise dans les combats que dans les scènes d’exposition, tandis que Samuel L.Jackson se réapproprie les habits de Nick Fury avec classe et décontraction. Quant à Chris Evans, son passage par Snowpiercer l’a visiblement décomplexé car il apparait dans la peau d’un nouveau Steve Rogers, plus sombre, plus déterminé, plus impliqué. Captain America: Le Soldat de L’Hiver, plus que d’être une passerelle pour Avengers: Age Of Ultron est surtout un préambule implacable et déterminant à un Captain America 3, qui, s’il reste dans le même mouvance, devrait nous valoir des moment épiques. Marvel en a encore sous la semelle et ça c’est vraiment une bonne nouvelle!
Titre Original: CAPTAIN AMERICA: THE WINTER SOLDIER
Réalisé par: Joe et Anthony Russo
Casting: Chris Evans, Anthony Mackie, Scarlett Johansson,
Samuel L.Jackson, Emily VanCamp, Robert Redford…
Genre: Aventure, Action, Science-Fiction
Sortie le: 26 mars 2014
Distribué par : The Walt Disney Company France
EXCELLENT
Catégories :Critiques Cinéma
Excellente critique! Je suis d’accord avec absolument tous tes arguments, je ne l’aurai pas mieux dit!
Merci Aymeric 🙂
Je partage ton enthousiasme, même si j’ai quelques réserves sur le scénario et la sous-utilisation de certains personnages (celui incarné par Emily VanCamp en particulier).