La 48ème cérémonie des César s’est déroulée ce vendredi soir en direct de l’Olympia avec une présentation collégiale de pas moins de 12 maîtres de cérémonie. Une soirée qui a vu triompher La nuit du 12 qui repart avec six statuettes et qui malgré l’envie de changement manifeste a encore un mal fou à gérer des moments de latence malgré quelques fulgurances dont la présence inattendue de Brad Pitt pour l’hommage à David Fincher.
Après une cérémonie qui avait vu triompher l’an dernier le film de Xavier Giannoli Illusions perdues, la 48ème Nuit des César était pour la première fois présentée par une douzaine de maîtres de cérémonie. C’est Jamel Debbouze qui a ouvert le bal avec un moment plein d’humour et de mordant quoiqu’un peu long avant qu’il ne laisse la place au président Tahar Rahim. Une cérémonie très vite interrompue quelques instants dès l’apparition sur scène d’une militante écologiste qui fit couper l’antenne à Canal + quelques secondes. Si les discours des remettants ne devaient pas dépasser une minute (certains ont légèrement dépassé leur quota mais sans abus), cette cérémonie manquait surtout d’émotion et l’humour était peu présent (excepté un Jérôme Commandeur inspiré) Même les hommages n’étaient pas vraiment à la hauteur des personnalités (Jean-Luc Godard), voire trop courts. Le César d’honneur remis à David Fincher fut l’occasion de la seule étincelle de la soirée avec la présence totalement inattendue de Brad Pitt. En résumé, on ne s’est pas vraiment enflammé cette année. La nuit du 12 de Dominik Moll repart avec les récompenses les plus prestigieuses dont celles du meilleur réalisateur et du meilleur film, Virginie Efira est enfin couronnée comme meilleure actrice et Benoît Magimel remporte pour la deuxième fois consécutive le César du meilleur acteur, performance qu’il est le premier à réussir. L’innocent malgré ses onze nominations ne repart qu’avec deux César et Cédric Klapisch rentre lui totalement bredouille. Une soirée qui a toujours beaucoup de mal à trouver le bon rythme.
Ci-dessous le palmarès détaillé:
Meilleur espoir féminin
Nadia Tereszkiewicz pour Les Amandiers
Meilleur espoir masculin
Bastien Bouillon dans La nuit du 12
Meilleurs effets visuels
Laurens Ehrmann pour Notre-Dame Brûle
Meilleur premier film
Saint Omer d’Alice Diop
Meilleur film de court métrage de fiction
Partir un jour d’Amélie Bonnin
Meilleur film de court métrage documentaire
Maria Schneider, 1983 d’Elisabeth Subrin
Meilleurs décors
Christian Marti pour Simone – Le voyage du siècle
Meilleur film d’animation
Pour le court métrage
La vie sexuelle de Mamie d‘Urska Djukic, Emilie Pigeard
Pour le long métrage
Ma famille afghane de Michaela Pavlatova
Meilleur documentaire
Retour à Reims Fragments de Jean-Gabriel Périot
Meilleure photographie
Artur Tort pour Pacifiction – Tourments sur les îles
Meilleur son
François Maurel, Olivier Mortier, Luc Thomas pour La nuit du 12
Meilleurs costumes
Gigi Lepage pour Simone – Le voyage du siècle
Meilleurs scénario original
Louis Garrel, Tanguy Viel, Naïla Guiguet pour L’innocent
Meilleure adaptation
Gilles Marchand et Dominik Moll pour La nuit du 12
Meilleure musique originale
Irène Drésel pour A plein temps
Meilleur acteur dans un second rôle
Bouli Lanners pour La nuit du 12
Meilleur montage
Mathilde Van de Moortel pour A plein temps
Meilleure actrice dans un second rôle
Noémie Merlant dans L’innocent
Meilleur film étranger
As Bestas de Rodrigo Sorogoyen
Meilleur acteur
Benoît Magimel pour Pacifiction – Tourments sur les îles
Meilleure actrice
Virginie Efira pour Revoir Paris
Meilleure Réalisation
Dominik Moll pour La nuit du 12
Meilleur Film
La nuit du 12 de Dominik Moll
César d’honneur pour David Fincher
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