ENTRETIENS

CHRONIQUE CABOURGEAISE

Autant le dire tout de suite, le festival du film de Cabourg n’est pas celui du film romantique par hasard… D’ailleurs qui de mieux que Sandrine Kiberlain, lauréate cette année du Swann du meilleur premier film romantique, Une jeune fille qui va bien (2021), en exclusivité pour les Chroniques de Cliffhanger & Co pour définir ce qu’est le romantisme ?



« Le sel de la terre », réponse spontanée et romantique, mais aussi pressée de Sandrine qui nous aime tellement qu’elle va prendre le temps de nous retrouver plus tard… Le sel de la terre va être notre devise pour le festival. Une réponse très Proustienne que n’aurait pas boudé l’ami Marcel, qui aimait tant séjourner dans la cité bordant la mer, et dont la splendide promenade sur laquelle Sandrine nous a donné cette iconique réponse porte son nom…. Du romantisme, toujours du romantisme..

Le festival de Cabourg, c’est du grand cinéma international dans une organisation très associative dans l’esprit, avec des formidables bénévoles qui sont toujours à notre écoute et plein de douces et gentilles attentions, comme celui qui m’a permis grâce à son parapluie de traverser la ville pour aller récupérer sous la pluie battante mon billet pour le premier prix du public, le conte façon petite pépite Maria rêve, un de nos coups de cœur avec Close  de Lukas Dhont et Une comédie romantique, premier film et quel film de Thibault Ségouin. Après le vélo cannois pour les 02h27 du film russe, le parapluie Cabourgeais pour le rêve de Maria.

Toute cette remarquable et attentionnée organisation à échelle très humaine m’aura donc permit en 5 jours de voir 14 films, d’assister à une table ronde sur l’écriture des scénarios, pour 15 chroniques rédigées disponibles sur le site, 2 tapis rouge pour des rencontres avec les artistes et les podcasts contenus dans cet article.



Écoutons d’ailleurs Aliocha Reinert, lumineux dans Petite Nature et Maël Rouin Berrandou, tout aussi impressionnant dans Mes frères et moi qui ont remporté le prix jeune talent, et qui sont tous deux impressionnants d’humanisme, de maturité, et avec la tête bien sur les épaules, écoutez, c’est la relève et ça fait un bien fou :



En même temps, rien de surprenant, quand on écoute les quelques mots de Samuel Theis, le réalisateur précisément de Petite Nature et membre du jury court métrage, adepte du cinéma vérité, et qui met en images et en son des réalités glaçantes avec justesse et grâce :



Et puis cette 36ème édition du festival, ça aura aussi été cette folle soirée de clôture du samedi. Une rageuse tempête de sable allait tout emporter sur son passage, y compris les armatures métalliques ; Grande peur pour le public présent, évacuation en urgence, courses folles, heureusement sans blessé sur le site. Me voilà barricadé dans le Casino de Cabourg, pire comme abri… Et clairement, le climat apocalyptique parmi les belles robes et les beaux costumes m’a immanquablement fait penser à Sans Filtre de Ruben Östlund, Palme d’or Cannoise il y a quelques semaines. Pas d’accident équivalent au festival de fluides se déroulant sur le Yacht, et ce qui s’est passé au Casino ce soir-là… restera au Casino….



Nous voilà donc à la cérémonie officielle, à laquelle nous nous sommes enfin retrouvés avec Sandrine !! Et promesse romantique, après ce déchainement du sel de la terre, après avoir reçu leurs récompenses, Sandrine Kiberlain et la divine Rebecca Marder, récompensée également dans le film de son aînée ont affiché une complicité aux larmes à notre micro… Une jeune fille qui va bien, une ode à la liberté et l’insouciance dans le pire des chaos de l’occupation nazie. Ce film qui est aussi une formidable déclaration d’amour au théâtre, leur rencontre, comme elles le disent c’est juste beau…



Je me dis que je viens de mettre la larme à l’œil de Sandrine… Le romantisme, le sel de la terre nous lie à tout jamais….

Une autre grande cinéaste passe par là, récompensée du Swann de la meilleure réalisation, pour Les Jeunes amants , ode au cœur palpitant à une forme d’universalité du sentiment amoureux. Carine nous fait le plaisir de quelques mots :



Bon c’est pas le tout mais va falloir manger rentrer les raviolis à l’appart… Finalement, invitation sur le pouce à manger sur place, ça ne se refuse pas. Quelques moments volés magiques et presque irréels où Felix Moati me dit que lui et Michel Leclerc ont lu et aimé notre chronique de Les goûts et les couleurs. Il me présentera Michel, je serai un peu penaud.. Car le sel de la terre de l’écriture sur les films est de partager les émotions ressenties du travail des artistes, réalisateurs, acteurs et techniciens. Quand c’est eux qui vous complimentent… grande émotion… Mais surtout de vraies et belles personnes, on est dans la vie, la vraie et c’est juste puissant.

Un dernier au revoir à la vraie star du festival, la mer… Immuable, merveilleuse, infinie… Ballade mélancolique sur la Promenade Marcel Proust, pensez à Aliocha, Sandrine, Rebecca, Carine et tous les autres, mais surtout à ceux qu’on aime et qu’on va retrouver, mais on est Dimanche, c’est la fête des pères, des bras plein d’amour m’attendent dans quelques heures… Merci Cabourg encore et toujours, à l’année prochaine, vive le cinéma, vive le romantisme, vive la vie…







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