Cinq Oscars pour cette œuvre magistrale et crépusculaire qui permet à Clint Eastwood de payer son écot au genre qui l’a fait roi avec le concours de Morgan Freeman et de Gene Hackman. Avec son héros usé et fatigué, plus aussi fringant qu’auparavant et qui avait tourné le dos à la violence avant d’y replonger par la force des choses, Eastwood signe un chef-d’œuvre formellement sublime et un film d’une puissance rare, qui vous prend aux tripes.

Premier film et coup de maître magistral pour Kevin Costner qui signe un film d’une beauté renversante, qui enchaine les plans inoubliables, ode à la nature et à la liberté et marquée entre autres par la célèbre séquence de la chasse aux bisons. Cette œuvre inoubliable a été sanctionnée de cinq Oscars.

Avec Les 8 Salopards, plus de héros central auquel s’identifier mais huit authentiques figures du mal qui vont déchainer l’enfer dans un huis-clos étourdissant de maitrise. Outre la beauté des plans enneigés, une photographie somptueuse et une réalisation inspirée, Tarantino livre comme à son habitude un film intense dont les différents actes nous offrent des séquences dialoguées de haut vol. Tarantino s’est comme inspiré de lui-même dans une sorte de mash-up entre Reservoir Dogs et Django Unchained, Les 8 salopards est une œuvre lente et brillante, à laisser infuser, afin que toutes les saveurs qu’elle exhale se muent en un parfum inégalable et envoutant.

Un enchantement de western virevoltant et tourbillonnant, hommage aux grands classiques du genre et qui signe le début du retour du western au premier plan avec une distribution fraiche et enthousiaste de futures stars: Kevin Kline, Danny Glover, Kevin Costner, Scott Glenn et derrière la caméra Lawrence Kasdan.

Un film incroyable au rythme parfait. Jamie Foxx dans le rôle titre retrouve les sommets dans une interprétation toute en puissance rentrée avant d’exploser dans une quête vengeresse sanglante. Son duo avec un Christoph Waltz incroyable est proprement saisissant tandis qu’un Leonardo Di Caprio hallucinant et un Samuel L Jackson, phénoménal portent le film sur des sommets. Django Unchained est au-delà du western de série B dont il s’inspire et réussit la synthèse parfaite du cinéma créé par Tarantino dont la maitrise et l’évolution au fil des années atteignent avec ce nouveau film, ce qu’on pourrait appeler la perfection.

Seconde adaptation d’un roman déjà porté à l’écran par ­Henry Hathaway (Cent Dollars pour un shérif, 1969) avec John Wayne, True Grit voit les frères Coen livrer une réalisation aux petits oignons pour ce western qui voit une jeune fille qui veut venger la mort de son père et qui pour ce faire s’adjoint les services d’un shérif borgne et porté sous la bouteille. Formellement superbe et avec une belle distribution au centre de laquelle Jeff Bridges est magistral.

Retrouvant le cow-boy solitaire qui a fait sa renommée, Clint Eastwood réussit un film puissant et magnifique à la vision crépusculaire et à la violence crue. Un film fort qui vieillit bien.

De superbes plans, de paysages et d’étendues sauvages propres au western magnifiés par une photographie léchée et des codes propres au genre, mais dans une histoire qui contourne totalement ce que l’on pouvait en attendre. Complètement à contre courant des westerns traditionnels, The Homesman réinvente le genre pour mieux le transcender et trouve sa place formellement aux côtés des grandes œuvres avec Tommy Lee Jones et Hilary Swank magnifiques.

Second film de Kevin Costner après le triomphe de Danse avec les loups, l’acteur réalisateur s’adjoint les services de Robert Duvall et d’Annette Benning dans ce film superbe qui voit deux cow-boys céder au règlement de compte lorsqu’un caïd d’une petite ville assassine un de leurs amis. En jouant ce cow-boy miné par le poids de son passé, Costner saisit les nuances d’un personnage complexe au sein d’un film pétri de classicisme mais d’une beauté à tomber.

Personnage mythique de western Wyatt Earp est la figure centrale de ce film mésestimé de 3 heures où l’action met du temps à monter mais où la vie irrigue le récit avant une dernière heure tonitruante. Et les retrouvailles avec Lawrence Kasdan valent le détour.