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DJANGO UNCHAINED (Critique)

5 STARS CHEF D'OEUVRE

DJANGO UNCHAINED AFFICHESYNOPSIS: Dans le sud des États-Unis, deux ans avant la guerre de Sécession, le Dr King Schultz, un chasseur de primes allemand, fait l’acquisition de Django, un esclave qui peut l’aider à traquer les frères Brittle, les meurtriers qu’il recherche. Schultz promet à Django de lui rendre sa liberté lorsqu’il aura capturé les Brittle – morts ou vifs.
Alors que les deux hommes pistent les dangereux criminels, Django n’oublie pas que son seul but est de retrouver Broomhilda, sa femme, dont il fut séparé à cause du commerce des esclaves…
Lorsque Django et Schultz arrivent dans l’immense plantation du puissant Calvin Candie, ils éveillent les soupçons de Stephen, un esclave qui sert Candie et a toute sa confiance. Le moindre de leurs mouvements est désormais épié par une dangereuse organisation de plus en plus proche… Si Django et Schultz veulent espérer s’enfuir avec Broomhilda, ils vont devoir choisir entre l’indépendance et la solidarité, entre le sacrifice et la survie…

Le voilà enfin ce Django Unchained tant attendu, ce brûlot déjà honni par les ligues bien pensantes pour sa violence et son thème de l’esclavage traité au travers d’un hommage au western spaghetti. Après le choc Inglorious Basterds qui était déjà un énorme morceau de cinéma, le retour de Quentin Tarantino derrière la caméra pour redonner vie au Django jadis interprété par Franco Nero dans le film de Corbucci, était un projet terriblement excitant et le résultat final est au-delà des espérances les plus folles. Car Tarantino, toujours nourri aux multiples influences qui ont construits sa cinéphilie hors normes réussit une nouvelle fois à transcender le genre dans lequel il s’inscrit et il livre ici un monument de près de trois heures, violent épique et drôle, servi par un casting tout simplement prodigieux. Une véritable bombe!

DJANGO UNCHAINED 1

Comme il en a maintenant pris l’habitude depuis plus de vingt ans, Tarantino enchaîne dans Django Unchained les scènes chocs et drôles, parsemées de dialogues mémorables, marque de fabrique du réalisateur américain, souvent imitée, jamais égalée. Après une séquence d’ouverture qui entre directement au panthéon tant elle est jubilatoire, le réalisateur distribue les plaisirs à foison. Rares sont les metteurs en scène à faire preuve d’une telle maestria en ce qui concerne la grammaire cinématographique, et ici on a droit à un véritable best of. Hommage jouissif au western spaghetti, Django Unchained poursuit également le travail d’auscultation de la société américaine que Tarantino s’ingénie à proposer depuis ses débuts et on sent ici l’emprise qu’a eu sur son travail un cinéaste comme Sergio Leone, impression renforcée par la musique d’Ennio Morricone.

DJANGO UNCHAINED 2

Comme toujours la cinéphilie proprement hallucinante de Tarantino est également propice aux références les plus diverses. Comme il le fait aussi systématiquement, il remet en selle de vieilles gloires oubliées ou des seconds rôles mythiques. Ici, des icônes de la télé comme Don Johnson (Miami Vice…), Lee Horsley (Matt Houston…), Tom Wopat (The Dukes of Hazzard) ou encore Don Stroud (Mike Hammer…) et on en passe, ont droit à leur scène clin d’œil, sans que le récit n’en souffre. Tarantino et ses hommages habituels à la culture populaire font partie du folklore et de la jubilation du spectateur et participent à ce plaisir quasi extatique qui nous saisit. En iconisant au maximum ses personnages, en les plaçant dans des situations où leur aura est démultipliée notamment par des effets de mise en scène comme quelques zooms opportuns, ralentis ou effets sonores, Tarantino propose une réalisation toujours plus inventive et folle qui en font définitivement un réalisateur hors normesDJANGO UNCHAINED 3Dans cette entreprise incroyable, à la violence graphique où les geysers de sang jaillissent des corps et au rythme parfait le réalisateur a comme toujours, choisi le casting idoine, offrant à ses comédiens des rôles en or: Jamie Foxx dans le rôle titre retrouve les sommets dans une interprétation toute en puissance rentrée avant d’exploser dans une quête vengeresse sanglante. Son duo avec un Christoph Waltz, qui est ici aussi incroyable que dans Inglorious Basterds est le moteur premier du film et leur performance est saisissante. Leur odyssée leur fait croiser la route de Calvin Candie, interprété par un Leonardo Di Caprio hallucinant et qui semble gagner en épaisseur et en maturité au fil de ses rôles. Reste Samuel L Jackson, phénoménal dans un rôle à la noirceur surprenante pour compléter une distribution tonitruante où la touche féminine est assurée entre autres par Kerry Washington. Porté par une BO parfaite qui ose tous les styles et donne son identité profonde au film, Django Unchained est au-delà du western de série B dont il s’inspire. Il est la synthèse parfaite du cinéma créé par Tarantino dont la maitrise et l’évolution au fil des années atteignent avec ce nouveau film, ce qu’on pourrait appeler la perfection.

DJANGO UNCHAINED AFFICHE MINI

Titre original: DJANGO UNCHAINED

Réalisé par: Quentin Tarantino

Casting: Christoph Waltz, Jamie Foxx, James Remar

Leonardo Di Caprio, Samuel L Jackson, Kerry Washington….

Genre: Western

Sortie le: 16 janvier 2013

Distribué par : Sony Pictures Releasing France

5 STARS CHEF D'OEUVRECHEF-D’ŒUVRE

 

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