SYNOPSIS : Membre d’une unité de policiers d’élite, Rama débarque au pied d’un immeuble délabré. Sa mission : capturer le baron de la drogue – un certain Tama – dont c’est le QG. Il s’agit d’un quartier ultra-dangereux où pas un seul policier ne s’est encore aventuré et l’immeuble est devenu un repaire de tueurs, de violeurs et de cambrioleurs en tous genres, bien conscients qu’ils n’y seront jamais inquiétés… Aux petites heures du jour, les policiers s’introduisent dans l’immeuble et s’acheminent peu à peu vers le dernier étage. Mais lorsqu’ils sont repérés par un indic qui en informe Tama, celui-ci ordonne à ses lieutenants de fermer toutes les issues et d’éteindre les lumières. Tandis que les policiers se retrouvent bloqués au 6ème étage, privés de tout moyen de communication avec l’extérieur, Tama mobilise ses hommes pour affronter les intrus. Rama et les autres policiers doivent désormais fouiller chaque appartement pour remplir leur mission et rester en vie…
Est t-il possible de prendre du plaisir à un cinéma asiatique qui d’apparence n’est pas votre tasse de thé? Arrive t-on à savourer un film que l’affiche vous annonce déjà culte, dont les premiers échos sont dithyrambiques et à propos duquel vous culpabilisez par avance de devoir justifier votre peu d’allant? Évidemment oui! Car en matière de cinéma comme pour les sentiments, l’amour ne suit qu’une seule logique, celle du cœur! S’il n’est pas question d’amour dans The raid, si on en est même loin (quoique), le film du gallois Gareth Evans est un condensé de ce qui se fait de mieux au cinéma en matière d’action. Un coup porté au plexus et qui vous laissera étendu pour le compte!
On imagine déjà gloser les bien pensantes ligues anti-violence sur le spectacle proposé et chercher vainement des justifications là où il faut simplement prendre littéralement son pied! Que ceux qui n’ont jamais vibré devant une scène d’action me jette la première pierre, car ne le cachons pas, les combats et les fusillades distillés tout au long des 1h40 de projection procurent un plaisir quasi viscéral qu’on n’avait pas ressenti depuis très longtemps. The raid semble avoir assimilé tout un cinéma de genre qu’il recrache magnifiquement tout en le transcendant par une vision neuve et moderne. Débarrassé des scories de certaines séries B , le film vous emporte dans son sillage et réussit l’exploit d’amener chaque scène à un nouveau paroxysme que l’on n’imaginait pas atteignable à la fin de la séquence précédente.
Si le scénario de The Raid peut sembler basique, Gareth Evans ne cache pas tout ce qu’il doit à des œuvres comme Assaut de John Carpenter ou Die Hard de John McTiernan notamment. Cela se ressent dans cette mise en scène brut de décoffrage, ce choix d’un lieu unique dont on découvre les coins et les recoins au fil des pérégrinations des personnages. Les chorégraphies des combats, innovantes et sans doute les plus sophistiquées vues depuis un bail, participent également à donner ce rendu visuel bluffant. Porté par des comédiens et des cascadeurs incroyables (Iko Uwais et Yayan Ruhian en tête), dont la maîtrise est tout simplement époustouflante, The raid est bien le choc attendu. Peut-être pas le chef d’œuvre ultime (quelques faiblesses, comme entre autres l’évocation pas très fine de le relation fraternelle l’en empêchent) , mais la suite, qui sera tournée début 2013, devra se montrer diaboliquement efficace pour parvenir à déboulonner The Raid du piédestal sur lequel il vient de monter.
THE RAID DE GARETH EVANS AVEC IKO UWAIS, YAYAN RUHIAN, DONI ALAMSYAH, JOE TASLIM…SORTIE LE 20 JUIN 2012
DISTRIBUE PAR SND
Catégories :Critiques Cinéma, Les années 2010
ça donne bien envie!
tant mieux si mes mots t’ont donné envie de le découvrir! une belle claque dans la tronche en tout cas!