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Alors, on regarde quoi ce soir ? (Sélection Sorties Vidéo Juin 2018)

« Si, en juin, il vient grand chaud, tous les blés seront creux et hauts, et les blu-ray dans platine tourneront. » Comme le dit ce dicton des temps anciens, il va y avoir du blu-ray au mois de juin : le Woody Allen annuel, le Marvel mensuel, une comédie musicale édulcorée mais sympathique, un bijou de Guillermo et la réédition du premier Arcady. C’est ce qu’on appelle faire le grand écart ! Bref, bon visionnage et n’oubliez pas de vous échauffer (avant de faire le grand écart)…

Wonder Wheel

Réalisé par Woody Allen

Avec : Kate Winslet, James Belushi, Justin Timberlake, Juno Temple

Durée : 1h41

Date de sortie : Le 27 juin 2018 chez AB Vidéo.

Synopsis : Wonder Wheel croise les trajectoires de quatre personnages, dans l’effervescence du parc d’attraction de Coney Island, dans les années 50 : Ginny, ex-actrice lunatique reconvertie serveuse ; Humpty, opérateur de manège marié à Ginny ; Mickey, séduisant maître-nageur aspirant à devenir dramaturge ; et Carolina, fille de Humpty longtemps disparue de la circulation qui se réfugie chez son père pour fuir les gangsters à ses trousses.

Mélodrame romanesque, rêve nostalgique et désenchanté magnifiquement photographié par Vittorio Storaro, Wonder Wheel est un conte cruel. Piégé dans ce décor de fête foraine en carton-pâte, au milieu des rires et des lumières, des cris et des projecteurs, Kate Winslet sous la caméra sarcastique de Woody Allen, vulnérable et désespérée, prête à tout pour changer de vie, nous offre une interprétation bouleversante qui efface la mise en scène parfois un peu trop théâtrale. Certes il n’y a pas de grandes surprises dans le nouvel opus un peu sage et définitivement tragique du réalisateur New-Yorkais, mais sans être le meilleur film de Woody Allen il s’agit ironiquement d’un grand film sur les femmes porté par une Kate Winslet magistrale.

Le saviez-vous ? On doit la lumière de Wonder Wheel au directeur de la photo italien Vitorio Storaro, Oscar de la meilleur photographie pour Apocalypse Now, Reds et Le Dernier Empereur. En 2016, après avoir réalisé 58 films sur pellicule argentique, Vittorio Storaro a proposé à Woody Allen de passer au numérique pour Cafe Society, leur première collaboration.

The Greatest Showman

Réalisé par Michael Gracey

Avec : Hugh Jackman, Zac Efron, Michelle Williams

Durée : 1h44

Date de sortie : Le 2 juin 2018 chez 20th Century Fox

Synopsis : The Greatest Showman célèbre la naissance du show-business et l’émerveillement que l’on éprouve lorsque les rêves deviennent réalité. Inspirée par l’ambition et l’imagination de P.T Barnum, voici l’histoire d’un visionnaire parti de rien qui a créé un spectacle devenu un phénomène planétaire.

The Greatest Showman, c’est un peu comme une pièce de monnaie, il y a le côté pile, une comédie musicale pleine de bons sentiments et menée par un Hugh Jackman charismatique et enthousiaste. Certes l’ensemble est un peu simpliste, mais tellement sympathique. Souvent bluffant, parfois kitsch, The Greatest Showman est un joli divertissement, au casting solide, un gros bonbon un peu trop sucré qui s’oublie très vite mais qui amuse et parfois impressionne… et puis il y a le côté face, le portrait idéalisé et édulcoré qui oublie et transforme la vérité historique, d’un homme certes roi de la communication mais qui exploita la misère humaine au nom d’une seule morale, celle de l’argent… bref, pile ou face…

Le saviez-vous ? La La Land et The Greatest SHowman même combat (mais pas même résultat) puisque les chansons du films ont été composées par le duo Benj Pasek #Encorehumide et Justin Paul à qui l’on doit les chansons du film de Damien Chazelle et qui travaillent actuellement sur le Aladdin de Guy Ritchie avec Alan Menken.

La critique complète de Fred Teper ici

Black Panther

Réalisé par Ryan Coogler

Avec : Chadwick Boseman, Michael B. Jordan, Lupita Nyong’o, Danai Gurira

Durée : 2h15

Date de sortie : Le 22 juin 2018 chez Marvel

SYNOPSIS: Après les événements qui se sont déroulés dans Captain America : Civil War, T’Challa revient chez lui prendre sa place sur le trône du Wakanda, une nation africaine technologiquement très avancée. Mais lorsqu’un vieil ennemi resurgit, le courage de T’Challa est mis à rude épreuve, aussi bien en tant que souverain qu’en tant que Black Panther. Il se retrouve entraîné dans un conflit qui menace non seulement le destin du Wakanda, mais celui du monde entier…

C’est un très bon film que ce Black Panther, à ranger aux côtés de Captain America, le soldat de l’hiver. En évitant l’humour habituel des productions Marvel et en renforçant le message politique Ryan Coogler, le réalisateur de l’excellent Creed, vise juste. Il nous propose également un beau portrait d’un héros humain, juste et touchant qui doit affronter sa famille et trouver sa place à la tête de sa nation. Audacieux, social, politique, humain et sentimental, Black Panther est un blockbuster rafraichissant, porté par le charismatique Chadwick Boseman, dont le rugissement (oui je sais, c’est un peu facile) a fait trembler le box-office.

Le saviez-vous ? Black Panther a failli se monter dans les années 90. L’acteur Wesley Snipes avait contacté Marvel pour faire part de son envie d’adapter Black Panther. L’acteur est resté attaché au projet quelques années, les scénarios et réalisateurs potentiels se sont succédés jusqu’en 1998 où Wesley Snipes décide d’incarner un autre personnage Marvel, un certain Blade

La critique complète de Patrice Steibel ici

La Forme de l’eau

Réalisé par Guillermo del Toro

Avec : Sally Hawkins, Michael Shannon, Richard Jenkins, Doug Jones

Durée : 2h03

Date de sortie : Le 30 juin 2018 chez 20th Century Fox

SYNOPSIS: Modeste employée d’un laboratoire gouvernemental ultrasecret, Elisa mène une existence solitaire, d’autant plus isolée qu’elle est muette. Sa vie bascule à jamais lorsqu’elle et sa collègue Zelda découvrent une expérience encore plus secrète que les autres…

Guillermo del Toro nous offre avec La Forme de l’eau un conte féérique et naïf, une déclaration d’amour au cinéma fantastique, aux films de monstres, d’une beauté renversante, qui fera fuir les plus cyniques d’entre nous… Thriller mélodramatique, parabole fantastique et ode à la tolérance, ce conte pour adultes, féministe et élégant est sans doute le plus beau film de Guillermo del Toro avec Le Labyrinthe de Pan. On pense bien sûr à La Belle et la Bête, à L’Étrange Créature du lac noir, parfois à Amélie Poulain, mais surtout à Terry Gilliam… bref Guillermo s’est inspiré de nombreux univers fantastiques pour créer une œuvre unique, film somme qui regroupe les obsessions du réalisateur. Mais surtout une très belle histoire d’amour, visuellement splendide, touchante et bienveillante.

Le saviez-vous ? Il s’agit de la 7e collaboration entre le réalisateur et l’acteur Doug Jones, qui incarne ici l’Amphibien. On a pu également le voir dans Hellboy, le Labyrinthe de Pan ou Crimson Peak, mais également en Gentleman dans Buffy ou en lieutenant Saru dans Star Trek : Discovery.

La critique complète de Fabrice Sayag & Fred Teper ici

Le coup de Sirocco

Réalisé par Alexandre Arcady

Avec : Roger Hanin, Michel Auclair, Marthe Villalonga, Patrick Bruel

Durée : 1h42

Date de sortie : Le 29 mai 2019 chez Tf1 Studio

 

SYNOPSIS : Paul Narboni se souvient de son enfance heureuse à Oran en Algérie avant de quitter le pays suite aux événements de 1954. Avec sa famille, il arrive alors à Marseille avant de monter à Paris. Epicier, son père Albert va devoir s’adapter à ce nouveau pays. Paul est alors adolescent : c’est le temps des premiers amours. La famille rencontre d’aimables gens qui se révéleront être des escrocs. Ensemble, ils vont malgré tout s’intégrer peu à peu et s’habituer à leur nouvelle vie…

Premier film d’Alexandre Arcady, mais également du tout jeune Patrick Bruel avec lequel il tournera ensuite trois autres films, Le coup de Sirocco, chronique familiale largement autobiographique, est une œuvre chaleureuse. Certes la première partie et sa vision un peu trop pittoresque de la guerre d’Algérie peut gêner, mais, petit à petit, on se laisse embarquer par cette famille haute en couleurs et pleine d’humanité. Premier film imparfait au rythme parfois inégal, mais qui se déguste avec un certain plaisir, celui d’un cinéma d’antan bon enfant et réalisé avec cœur. A découvrir grâce à la très belle édition blu-ray restaurée avec soin par Tf1 Studio.

Le saviez-vous ?  Patrick Bruel a failli laisser passer sa chance… ne recevant pas de réponses du casting, il accepté un emploi dans un Club Med au Mexique. Alexandre Arcady lui téléphonera le jour de son départ, alors que Patrick Bruel repassait chez lui avant de prendre l’avion pour récupérer ses cassettes de Brel qu’il avait oublié…

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