Festival de Cannes, Saison 4 épisode 2.
La compétition a démarré en trombe ce matin avec la projection de Wonderstruck, le nouveau Todd Haynes (Safe, Loin du paradis, Velvet Goldmine, Carol). Pour celles et ceux qui ne l’auraient pas encore fait, je vous encourage vivement à lire ma critique complète, j’y déclare ma flamme pour le film à travers un billet survolté où j’ai essayé de retranscrire par écrit mon vécu émotionnel immédiat en post-séance.
La suite a été très rapide pour moi, puisque j’enchaîne sans temps mort (littéralement, avec seulement cinq minutes entre les deux séances) sur Blade of The Immortal, 100ème film de Takashi Miike (100, vous avez bien lu) et adaptation filmique d’un manga culte réparti en 30 tomes. Une histoire de samouraï immortel (un certain Manji) qui dézingue à tout va avec son sabre pour protéger une jeune demoiselle en détresse nommée Rin au temps du Japon féodal.
Aussitôt vu, aussitôt oublié dira-t-on. Un métrage assez long (2h20), souvent répétitif et assez vain dans ce qu’il raconte, même si je mentirai si je disais que je n’y ai pris aucun plaisir. Takashi Miike, prolifique cinéaste japonais capable du meilleur (Audition, Ichi the killer) comme du pire (la plupart de ses films sortis après 2010 en gros), assure heureusement le spectacle et offre quelques moments particulièrement jouissifs, alignant les mises à mort bien crados (démembrements en veux-tu, en voilà) et empilant les cadavres au sol avec une folie communicative. On s’amusera également du petit côté vidéo-ludique de l’entreprise, avec une progression narrative en level up jusqu’au boss de fin, Manji exterminant au préalable un à un les sous-fifres du clan Itto-Ryu. Ailleurs, il n’y a pas grand chose à sauver : le traitement du personnage féminin principal laisse à désirer, les genres visités sont abordés de manière très inégale (les saillies fantastiques sortent un peu de nulle part) et Manji, le samouraï increvable, est campé par un acteur qui manque cruellement de charisme.
Repos bien mérité ensuite, du moins pour quelques heures, avant de se diriger vers le stand de la firme Shochiku au Marché du film en vue de dégoter une place pour une séance qui s’annonce bien gonzo : Innocent Curse, film d’horreur signé Takashi Shimizu (auteur du cultissime The Grudge). Quelques fulgurances visuelles et de vrais moments de frousse suffisent à me coller la banane à la sortie. Interdiction formelle d’en parler plus en détails, la séance étant principalement réservée aux financeurs et producteurs de l’industrie.
Enfin, me voilà rendu, en seconde partie de soirée, vers la projection presse de Jupiter’s Moon (traduit La Lune de Jupiter en version française), le nouveau Kornel Mundruczo, réalisateur hongrois qui s’était fait remarqué sur la croisette en 2015 avec son très réussi White God, présenté en section parallèle au Certain Regard.
Je vous dirige dès à présent vers la critique complète de ce film, disponible très prochainement sur notre site.
Et voilà, 4 films, le rythme s’installe tranquillement mais sûrement ! Demain est un autre jour, celui de la projection du très attendu (pour de bonnes et de mauvaises raisons) Okja, le nouveau long-métrage du coréen Bong Joon-ho.
A suivre…
Retrouvez l’épisode 1 du Journal de Bord ici
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