Le tweet d’après-visionnage:
SYNOPSIS:Un pianiste de renom abandonne sa carrière en raison de son trac paralysant. Il revient sur scène cinq ans plus tard, mais quand il s’apprête à jouer, il voit qu’une menace de mort est écrite sur sa partition. Il va devoir jouer le meilleur concert de sa vie pour sauver sa femme…
Grand Piano est un long métrage réalisé par l’espagnol Eugenio Mira et produit par Rodrigo Cortés, l’homme à la barre de l’excellent Buried. Composé d’une distribution intéressante (Elijah Wood, John Cusack, Tamsin Egerton), ce thriller sort directement en vidéo dans l’hexagone le 30 avril prochain. Le nouveau film de Eugenio Mira met en scène Elijah Wood dans la peau d’un pianiste de renom, menacé de mort en plein concert. Un pitch assez original, quoique pas tant que ça – souvenez-vous du thriller téléphonique haletant Phone Game de Joel Schumacher, avec Colin Farrell et Kiefer Sutherland – pour un film à suspense prenant et plutôt bien troussé, rendant largement hommage aux maîtres Hitchcock et De Palma.Il faut dire que le spectateur est séduit dès les premières minutes par le jeu de Elijah Wood, qui offre du relief et du charisme à son personnage de musicien talentueux prêt à remonter sur scène après cinq ans d’absence (son trac anxiogène l’avait contraint à stopper sa carrière). Quant à John Cusack, il prête sa voix avec panache au psychopathe qui menace de tuer l’épouse du pianiste. En somme, des interprètes pas forcément au sommet, mais bien investis et donnant crédit à l’entreprise. Rythmé par des notes de piano angoissantes (gros travail sur la musique, personnage à part entière), Grand Piano tient en haleine pendant une grosse heure, enchaînant des images inquiétantes, avec une tension qui monte crescendo. Une première partie maîtrisée, marquée par de nombreux clins d’œil aux œuvres des senseï – Alfred Hitchcock of course (L’homme qui en savait trop et la scène du concert), mais aussi Luis Bunuel (Un Chien andalou), avec ce plan d’une femme égorgée tandis qu’un violoncelliste fait glisser son archet sur son instrument, ou encore Brian De Palma, avec un point de vue formel intéressant où Eugenio Mira semble exorciser quelques envies visuelles assez folles (travellings en veux-tu, en voilà, plans au steadycam, emploi intelligent des espaces de la salle …), toujours sur le fil d’une mise en scène tape à l’œil. Quel dommage par contre que le film soit plombé par un dernier acte lambda (comprenez impersonnel) assez maladroit, amorcé à la minute où est révélée l’identité du maître chanteur. Au-delà des motivations très douteuses du bad guy et d’une résolution un peu facile, Grand Piano sombre hélas dans la banalité, tant sur un plan visuel que narratif. En résumé, Grand Piano est un thriller en huis-clos prenant, façon jeu du chat et de la souris virtuose, porté par des comédiens en forme et des influences bien digérées, qui est malheureusement gâché par une fin faiblarde.
DETAIL DES SUPPLEMENTS :
Making Of (17′)
Interview de Elijah Wood (6′)
Réalisé par: EUGENIO MIRA
Casting: Elijah Wood, John Cusack, Kerry Bishe,
Tamsin Egerton, Allen Leech, Alex Winter…
Genre: Thriller
Disponible en DVD et Blu-ray Chez M6 Vidéo à partir du 30 Avril 2014
Catégories :Critique DVD, Sorties Vidéo
Je connaissais pas ce film, mais ta critique m’a donné envie de le découvrir. A voir.
je ferais suivre à l’intéressé 🙂
J’ai adoré ce film, mais je n’ai pad bien compris la fin, que trouve-t-il dans le piano quand il a ouvert la ‘serrure’ cachée ?