Critiques Cinéma

THE DARK KNIGHT RISES (Critique)

SYNOPSIS: Il y a huit ans, Batman a disparu dans la nuit : lui qui était un héros est alors devenu un fugitif. S’accusant de la mort du procureur-adjoint Harvey Dent, le Chevalier Noir a tout sacrifié au nom de ce que le commissaire Gordon et lui-même considéraient être une noble cause. Et leurs actions conjointes se sont avérées efficaces pour un temps puisque la criminalité a été éradiquée à Gotham City grâce à l’arsenal de lois répressif initié par Dent. Mais c’est un chat – aux intentions obscures – aussi rusé que voleur qui va tout bouleverser. À moins que ce ne soit l’arrivée à Gotham de Bane, terroriste masqué, qui compte bien arracher Bruce à l’exil qu’il s’est imposé. Pourtant, même si ce dernier est prêt à endosser de nouveau la cape et le casque du Chevalier Noir, Batman n’est peut-être plus de taille à affronter Bane…

Comment faire ? Comment faire lorsqu’on a réalisé l’un des plus grands films de super-héros de l’Histoire du cinéma pour faire encore mieux, encore plus fort ? Comment parvenir à relier tous les éléments mis en place au cœur d’une narration touffue et réussir à faire en sorte que chaque question trouve sa réponse, que chaque détail s’imbrique l’un dans l’autre pour au final ne former plus qu’un ? Un ensemble  parfaitement homogène, qui s’inscrit aussi bien dans la tradition du grand film populaire que dans le cinéma d’auteur dans toute sa splendeur! Christopher Nolan tente de relever le pari, sept ans après Batman Begins et quatre ans après The Dark Knight et il livre avec The Dark Knight Rises, une conclusion brillante à sa trilogie du chevalier noir, un film épique de 2h45 qui, s’il n’est pas exempt de quelques défauts, se révèle être un très grand moment de cinéma comme on n’en vit pas si souvent.

Comme dans les épisodes précédents, Christopher Nolan étend au scénario tout un sous-texte socio-politique qui éclaire d’autres perspectives tous les enjeux dramatiques élaborés. Gotham City est une ville constamment au bord du chaos , qui s’apprête à sombrer dans l’anarchie, et Batman, qui est en sommeil depuis huit ans est attendu comme le messie. Mais un messie qui est en retrait pendant un bon tiers du film, ce qui ne manque pas de faire monter l’attente du spectateur. Car Nolan est doué, il sait jouer avec le désir du public et outre le personnage de Bruce Wayne qui l’intéresse clairement plus que le justicier masqué et dont le film raconte le retour à la vie, c’est encore une fois le bad guy qui passionne le metteur en scène. Et quel bad guy: Bane, à l’instar de Ras Al Ghul ou du Joker, est le parfait exemple du méchant qui transcende la grosse machine hollywoodienne et la place au rang de film d’auteur. Une exigence d’écriture qui se perpétue dans les trois films. Bane est l’incarnation même du mercenaire, du terroriste, un mastodonte physique qui sait manipuler les foules et provoquer les révolutions de palais aussi bien que les soulèvements des peuples par les peurs qu’il suscite. Véritable écho à l’actualité mondiale contemporaine, caisse de résonance d’une paranoïa constamment sous-jacente, la ville qui vacille sur ses fondations est la symbolique que Nolan transpose dans le monde de Gotham.

Si toute la portée socio-politique instillée dans l’écriture est l’une des caractéristiques du travail du metteur en scène, au-delà de ces considérations, The Dark Knight Rises est un film purement jouissif, tant au niveau des images avec lesquelles Nolan parvient à flatter nos pupilles mais aussi bien sûr par la grâce des interprètes qui nous offrent des compositions de haut vol. De la surprise Anne Hathaway qui campe une Catwoman de rêve, sexy et féline, véritable action woman, forte et indépendante à un Joseph Gordon-Levitt étonnant dans un rôle pivot essentiel qu’il illumine, en passant par les personnages de Michael Caine, Morgan Freeman ou Gary Oldman à la richesse folle et dont l’évolution sur la gamme des sentiments est absolument fascinante, à Christian Bale, fidèle à lui-même et bien sûr Tom Hardy, impressionnant (même si le voir évoluer sans son masque eut été d’un autre acabit pour savourer encore davantage sa performance). Le personnage interprété par Marion Cotillard est sans doute celui qui souffre le plus dans ce ballet choral, moins bien exploité que tous les autres, et qui en vient à sombrer, seule fausse note discordante d’un ensemble majestueux. The Dark Knight Rises n’est pas parfait bien sûr mais il s’inscrit dans une merveilleuse continuité, distillant ses twist à foison avec application et une déconcertante facilité.

The Dark Knight Rises est bien entendu un film à part entière mais c’est comme troisième épisode d’une série mythique qu’il s’inscrira dans l’Histoire du cinéma. Pourtant The Dark Knight Rises n’est pas une suite mais c’est une fin, la fin des aventures de Batman par Nolan. Et même si ce troisième opus est ampoulé de quelques longueurs, il n’en est pas moins une digne conclusion. C’est un opéra funèbre qui est loin de déparer la saga. Mises bout à bout, ces presque neuf heures de cinéma forment un ensemble absolument incroyable, d’une cohérence, d’une noirceur et d’un désenchantement implacables, qui placent d’emblée les aventures du Chevalier noir dans le haut du panier des trilogies les plus marquantes qu’on ait pu voir.  Un seul et même film sublime et renversant. A n’en pas douter, du très grand art !

Titre Original: THE DARK KNIGHT RISES

Réalisé par: Christopher Nolan

Casting : Christian Bale, Tom Hardy, Anne Hathaway …

Genre: Action, Thriller

Sortie le : 25 juillet 2012

Distribué par: Warner Bros. France

EXCELLENT  

7 réponses »

    • Bonjour,

      Bon film, ca vaut le coup de le voir même si le scénario se perd un peu, on perd du temps avec des évènements sans vraiment d’intérêt (le table eraser, les empruntes de Bruce, le push du board de Wayne industry…).
      Bref la ligne du scénario est un peu confuse.

      Les acteurs sont bons, comme dans les opus précédant. les effets spéciaux sont très bons sans exagérations, un peu trop d’explosion à mon gout.

      Nolan est un grand réalisation d’action… il a tenté d’intégré un coté émotionnel qui aurait pu être travailler un peu, ca donne des dialogue long et fouillit, et des scènes extremenents longues (2h44, c’est long prévoir au moins 2 menus pop corn coca pour tenir). Heureusement le sérieux des acteurs nous tiens scotcher a notre fauteuil.

      Derniere chose, la scene de braveheart aurait pu etre eviter… et ce coté émotionnel américain… est ce que tout les films de genre doivent etre dessiner pour le marché américain avec ce coté rassemblement patriotique un peu puérille? Un peu de sérieux arreter de montrer le drapeau américain en lanbeau, Ca devient pathétique

      Sinon c’est le film de l’été, acting vraiment bon et scénario suffisament attirant pour nous garder 2h44, ca m’érite un bon point
      A NE PAS MANQUER.

  1. Grosse déception. Cet opus n’apporte rien. Le scénario est assez linéaire avec des climax que l’on voit venir à 15 km. Nolan sait filmer, certes, mais j’ai l’impression d’avoir revu Inception, en moins bien…. C. Bale est monolithique en Wayne, M. Cotillard finit stupidement, Hardy est musclé (à part ça…), Anne Hathaway et JG Lewitt font le job, seul M. Caine est bon.

  2. La façon dont Nolan se « débarrasse » de Bane est indigne d’un grand film. Bane méritait mieux…..

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