Critiques

LES PETITS MEURTRES D’AGATHA CHRISTIE (Critique Saison 3 Épisode Jusqu’à ce que la mort nous sépare) Notre cœur fait définitivement boum pour l’ambiance électrique des 70’s …

SYNOPSIS :  Deux jeunes femmes célibataires sont assassinées à quelques semaines d’intervalle. Leur point commun : elles fréquentaient la même agence matrimoniale « Pour la vie », dans l’espoir de rencontrer l’âme sœur. Gréco décide de piéger le meurtrier en s’inscrivant elle-même à l’agence. Elle accepte les invitations à dîner des célibataires suspects. Et plus si affinités. Rose découvre que Max Beretta est lui aussi un habitué de l’agence « Pour la vie ».

Sous la houlette de Nicolas Picard-Dreyfuss, Greco, Beretta, Bellecour et Blum sont enfin de retour, face à un serial killer briseur de cœurs. Le coupable est nécessairement un client de l’agence matrimoniale « Pour la vie » … et pourquoi pas ce cher Beretta (Arthur Dupont), qui cherche à combler le vide laissé par son ex-femme ? Il n’en faut pas plus à Bellecour (Chloé Chaudoye) pour se moquer de l’inspecteur. Toutes les occasions sont bonnes ! Plus que jamais comme chiens et chats, la psy et la tête brûlée du commissariat s’affrontent sur le terrain de l’amour « sur profil », qui ne répond pas encore aux diktats des algorithmes mais au « nez » des marieuses… et des psys ! Et pendant que Blum (Benoît Moret) s’étiole d’amour pour la commissaire et ses formes généreuses, Gréco (Emilie Gavois-Kahn) met ses charmes sur le marché pour ferrer le coupable.

L’enquête, bien que traitée avec légèreté (on a adoré le faux rendez-vous de Gréco), évoque les grandes affaires criminelles des années 70, de celles propres à défrayer la chronique. On pense à l’émergence de ceux qui seront bientôt qualifiés par le FBI de serial killers. Il est intéressant et assez ironique de constater que les meilleurs épisodes de cette troisième saison des Petits Meurtres d’Agatha Christie… ne sont pas adaptés à partir des romans d’Agatha Christie ! Si l’équipe continue de s’inspirer librement de ses œuvres, les scénarios sont désormais originaux… et font mouche ! Un peu comme si le programme, bien établi désormais, pouvait enfin voler de ses propres ailes, passé d’admirateur et gardien des histoires de l’auteure à porte-étendard du revival de ces programmes qui cartonnaient à la fin de la Guerre Froide.

En nous livrant des intrigues à la nostalgie assumée mais jamais triste, l’équipe des Petits Meurtres nous fait l’effet d’écumer avec plaisir les archives de ces années tumultueuses pour en extraire les trésors les plus emblématiques en se moquant des clichés de l’époque. Avec une certaine malice, Flore Kosinetz et Hélène Lombard, les auteures de Jusqu’à ce que la mort nous sépare, s’amusent notamment du côté vieux jeu de Beretta, aussi attendrissant qu’irritant. Elles nous réservent aussi un dénouement surprenant, qui ne manque pas d’ironie lui non plus !

Comme de coutume, les efforts déployés par l’équipe des Petits Meurtres nous en mettent plein la vue, passée maîtresse dans la reconstitution de décors dépourvus d’anachronismes (ou peu s’en faut) qui foisonnent de détails qui ne manqueront pas d’exploser aux yeux des connaisseurs. On se sent bien dans ce commissariat qui nous évoque un labo d’idées en pleine maturation, avec ses panneaux d’affichage mobiles, sa salle d’interrogatoire qui nous évoque une bulle de vaisseau spatial… Mais on ne sent jamais mieux qu’au Nirvana, l’hôtel tenu par cette douceur qu’est Bob (Nicolas Lumbreras). On passe y boire un verre à la première occasion ! Entre étoffes chamarrées et mobilier so arty, à défaut d’avoir trouvé notre âme sœur, notre cœur fait définitivement boum pour l’ambiance électrique des 70’s !

Crédits: France 2
 

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