SYNOPSIS: Lorsqu’un tsunami frappe la réunion des dix ans d’un lycée de jeunes filles, le groupe doit trouver un moyen de survivre, non seulement à l’apocalypse, mais également les unes avec les autres.
Pour certain.e.s d’entre nous, revoir nos ancien.ne.s camarades de collège ou de lycée est la pire chose au monde. Alors, imaginez coupler ces sinistres retrouvailles avec la fin du monde, ni plus ni moins, et la perspective d’être coincé à tout jamais sur un petit monceau de votre ancienne école qui n’est pas englouti par les eaux… avec lesdits camarades. Apocalyptique, n’est-ce pas ? C’est le pitch de la série australienne Class of ‘07, nouvelle proposition de Prime Video qui nous vient du cerveau de la showrunneuse Kacie Anning et dont il s’agit de la première création après un passage à la réalisation sur la série Upload.
Emmenée par la pétillante Emily Browning, que l’on prend toujours beaucoup de plaisir à retrouver, Class of ‘07 s’inscrit dans la lignée de séries comme The last man on Earth pour sa manière de déjouer avec l’humour tous les drames liés à la fin de la civilisation et à la survie. Ici, pas de virus, “juste” un tremblement de terre massif, qui a englouti la surface du globe – à priori. Aussi, pour pimenter les choses, le groupe de survivantes est uniquement féminin, et chacune d’elles a des comptes à régler avec les autres. Il sera donc question de survie, certes, mais aussi l’occasion, peut-être, de renouer les unes avec les autres et de se pardonner les rancunes du passé.
Avec son format de 30 minutes et son rythme maîtrisé, Class of ‘07 se suit sans problème pour quiconque aime les groupes de femmes dysfonctionnelles, les comédies noires et les fins du monde. Le tout sur une BO dynamique qui sent bon les années 2000, oscillant entre Wolfmother, Gossip ou même Nelly Furtado, de quoi donner quelques relents de nostalgie. Au cœur de la série se trouve cependant un propos plus sombre : certaines membres du groupe ont le sang plus froid que prévu, et les mensonges s’amoncellent vite, entre denrées alimentaires trop vite mangées et membres laissées à l’abandon…
Sur les trois premiers épisodes vus, l’impression est donc positive, même si on peut reprocher à la série des flash-backs parfois trop intrusifs et nombreux, censés apporter de l’émotion en soulignant les amitiés brisées des jeunes protagonistes. Pour autant, on a envie d’aller jusqu’au bout de la proposition, déjà pour son excellent casting, mais aussi, ne serait-ce que pour savoir comment les dynamiques de groupes vont évoluer et si l’espoir de survie restera intact… Ce dont on doute, pour notre plus grand (dé)plaisir.
Crédits: Prime Video