Critiques Cinéma

THE WHITE LOTUS SAISON 2 (Critique Episodes 1×01 – 1×05) L’effet de surprise a disparu…

SYNOPSIS : Le White Lotus de Taormine ouvre ses portes à ses nouveaux pensionnaires dans un cadre époustouflant. Mais sous le lustre apparent de cet endroit féérique, les petites histoires des occupants de l’hôtel peuvent vite se transformer en énormes problèmes. Et la semaine va même s’avérer très longue pour certains…

C’était le succès-surprise de l’année dernière pour HBO. Conçue comme une mini-série avec son début, son milieu et sa fin, The White Lotus, création de Mike White, avait enchanté le public, avec sa satire mordante (mais très facile) de la bourgeoisie américaine fortement blanche, et du rapport à l’appropriation culturelle que le pays entretient avec ses différentes cultures – Hawaï, dans la saison 1. Outre sa galerie de personnages infects, la série avait eu pour effet de réintroduire Jennifer Coolidge aux yeux du public, notamment. Elle est la seule actrice de la saison 1 à revenir pour cette nouvelle salve d’épisodes, qui se déroule dans un autre hôtel du complexe “White Lotus”. Place cette fois à l’Italie et ses paysages splendides, son architecture, sa nourriture et ses boissons divines. On garde la même équipe technique, mais à l’exception donc de Coolidge, on recommence avec un tout nouveau casting, notamment mené par Aubrey Plaza, Theo James, ou encore F. Murray Abraham. Ceux qui ont vu la saison 1 reconnaîtront très rapidement la structure de cette nouvelle saison : on commence donc avec un cadavre, cette fois dans la mer proche du White Lotus. Et comme pour la première saison, on constate que l’un des personnages principaux a survécu – c’est même lui qui va découvrir le cadavre en question. Une ambiance mortifère règne… Que s’est-il donc passé ? Retour en arrière pour découvrir à travers les clients de la semaine ce qu’il s’est réellement passé…

Structure familière, personnages aux relations familières : Mike White ne réinvente définitivement pas la roue avec sa nouvelle fournée d’épisodes. Son humour corrosif s’attaque toujours en particulier aux plus aisés, mais avec une approche moins concentrée sur le racisme que sur les relations amoureuses, le désir, le sexe, et la différence de classes qui change la donne plus d’une fois. Il s’agit du fil conducteur de la saison – et l’on constate au moins que tout le monde a donné de sa personne, y compris Theo James dans des scènes qui risquent de faire jaser…

Mais au-delà du sexe et de la malice de Mike White lorsqu’il s’agit de disséquer les rapports humains, on ressent une petite déception face à cette saison : très différente esthétiquement de la première – mais tout aussi sublime, elle recycle pourtant énormément de personnalités, comme si tous ces personnages pouvaient se recycler, à l’infini. Très vite, la gêne et les scènes étirées à l’infini finissent par ennuyer, et l’on a juste envie que tout le monde se jette à l’eau pour enfin assouvir toutes leurs pulsions sexuelles (non pas que ce soit une mauvaise chose, évidemment). La palme de la déception revient au personnage de Jennifer Coolidge qui a perdu tout son intérêt par rapport à la précédente saison, si ce n’est qu’elle est à nouveau une victime des enjeux du patriarcat – en l’occurrence ici, un amant peu aimable et attentionné.

En fin de compte, la saison 2 de The White Lotus se traîne les mêmes boulets narratifs que sa première fournée. L’effet de surprise a disparu, nous laissant contempler ces personnages profondément pathétiques sur de longs épisodes. Heureusement que le casting, mené par une Aubrey Plaza impériale et une trop rare Meghann Fahy, arrive à relever les enjeux.

Crédits:  HBO / OCS

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