ENTRETIENS

Entretien avec Laurianne Escaffre et Yvo Muller (Maria rêve) :  » Un très joli regard sur l’autre… »

Entretien tout en douceur, interview comme une bulle de bienveillance avec Laurianne Escaffre et Yvo Muller, réalisateurs de Maria rêve, actuellement en salles, prix du public au festival du film romantique de Cabourg. A la réalisation comme à la ville, un véritable sens de l’autre, une générosité qui élève. Ils sont comme leur film, passionnants…

Laurianne, D’abord une école de commerce, et finalement le cours Florent et la Femis, comment se fait la bascule ? D’où vient l’envie d’aller confronter une passion à la réalité ? Déjà pour vous-même la question de l’émancipation, d’aller chercher ses rêves ?

Laurianne : Complètement. Je croyais que le seul point commun avec le film était dans le fait que ma grand-mère était femme de ménage. Mais en effet, le thème de l’émancipation, c’est quelque chose que l’on partage avec Yvo. En écrivant le film, on s’est rendu compte qu’évidemment, c’était aussi mon histoire. On vient d’un milieu complètement différent du monde du cinéma et à un moment, alors qu’on ne se connaissait pas encore, on avait juste répondu aux attentes de nos parents. Ils rêvaient qu’on fasse des études, ce qu’eux n’avaient pas pu faire. On s’est rendu compte que c’était pas nous. On est rentrés dans le milieu du théâtre sans que ça soit écrit à l’avance.

Yvo, toi, c’était le Schreiber studio à New York, ton parcours en quelques mots ?

Yvo : J’ai fait mes études de théâtre à New York. J’avais pendant trois ans des cours du soir, et je suis tombé sur une prof que j’ai trouvé géniale. Je me suis accroché à ça pour voir si on pouvait en vivre. Puis j’ai fais des études à temps complet. Au lieu de rentrer en Suisse, d’où j’étais originaire, mais où il n’y avait pas des masses de travail, je suis venu à Paris. C’était pas non plus évident. De fil en aiguille, des rôles au théâtre, et après on s’est rencontrés avec Laurianne.

Alors, j’ai repéré, je ne sais pas si c’est la première collaboration officielle, un court métrage en commun, : Chèvre ou vache en 2016 ?

L : Si on remonte au tout début, j’étais jury dans un festival de Théâtre en 2005 où Yvo jouait. C’est là où je l’ai repéré !! On est vite devenus un couple dans la vie.

Et le jury l’a primé ou pas ?

: Un pt’it peu quand même

: Pas du tout !! (rires..). C’est elle qui m’a primé !! Si, on a eu une mention !! c’était avec une troupe de New York justement.

: Le truc qui nous réunissait dans la vie, c’est qu’on avait vraiment envie de raconter des histoires. On était comédiens tous les deux, mais on avait toujours ce truc là dans nos discussions : « Ha regarde, j’ai vu un type dans le métro, il me faisait penser à ça… « Je me suis dis qu’il venait de vivre ça.. On avait toujours plein d’histoires comme ça qu’on se racontait et avec des copains dans ce même délire, on a créé un collectif qui s’appelait le Happy Collectif.

: Avec ce collectif, on a fait 5 courts métrages, qui sont allés se balader en festivals.

: On co-réalisait à 4 ou 5 et à un moment on est allés faire des choses chacun de notre côté et là notre première collaboration, c’était en 2016 avec Chèvre ou vache. On a eu nos jumeaux, on était un peu au bout du rouleau. Et j’écrivais en même temps un scénario, c’était comme une catharsis, je me suis dis, c’est une comédie, vaut mieux en rire qu’en pleurer. Yvo a assuré la technique, on l’a tourné comme ça en autoproduction. C’était le plus abouti de nos courts-métrages. Il a fait l’Alpe d’Huez, Meudon et il a commencé à gagner des prix. Un producteur nous a alors rencontrés.

Et après, il y a eu Pile poil ?

: Exactement.

Première grosse aventure, et premier César en 2020 ? La bascule, elle se fait là ? Où peut-on trouver Pile Poil ?

L : Complètement. Aussi joyeux qu’inattendu, et oui il gagne tous les prix. Entre la comédie et le cinéma d’auteur. On le trouve sur une des pages du magazine Première.

Sur les sources d’inspiration, sur ce qui vous éclate à raconter au cinéma ? La lutte contre l’assignation, les personnes un peu décalées, l’exacerbation de l’anecdote ? Tout ce qu’on a vu dans Pile Poil et évidemment dans Maria Rêve.

: La lutte contre l’assignation oui, et sortir du cadre. Je crois qu’il nous est imposé beaucoup de choses, et comment on s’en sort pour être au plus proche de soi-même. C’est un thème qui nous est cher. Réfléchir à ce qui te correspond vraiment. C’est notre thème de prédilection.

: Je dirai même qu’on s’impose des choses sans en avoir conscience.

: Est-ce que je suis au bon endroit, pourquoi je m’interdis de faire ça, le fait d’oser. C’est le slogan de Maria rêve : Laissez la vie vous surprendre. Surtout, ne pas s’empêcher.

Maria rêve était dans vos têtes depuis longtemps ?

: Oui, c’est un projet qui est né lorsque je faisais l’atelier scénario à la FEMIS. J’avais ce personnage de femme de ménage qui me trottait dans la tête depuis longtemps, pour rendre visible les invisibles et j’imaginais une femme de ménage qui ose poser à l’école des beaux-arts. C’est parti d’une image.

L’écriture est très fine, les dialogues percutants, il existe un art de la nuance et en même temps des envolées. Combien de temps pour l’écrire, d’autant plus à 4 mains ?

: Laurianne avait déjà une base très solide. Le fil rouge était là, ensuite on a beaucoup travaillé dessus. On a passé presque deux ans. On a commencé en Mars 2019, et on a donc fini au moment de tourner, soit Décembre 2020.

Le film est dédié à toutes les Maria, il y a ta grand-mère Laurianne, qui était femme de ménage, mais aussi dédié à tous les Hubert ? On a eu tous un Hubert dans nos collèges, dans nos lycées.

: Oui, au-delà de ma grand-mère, ça englobe toutes ces personnes dans la vie, qui n’osent pas, parfois lié à la condition sociale, ces gens qui ont des métiers qui ne sont pas grand-chose dans le regard des autres. Et qui pourtant sont des métiers essentiels, on s’en est rendu compte pendant le confinement. Tout à coup, ce sont ces gens-là, grâce à qui le monde fonctionne. La société leur dit vous êtes des petits. Sauf que l’idée est bien de s’autoriser à être ce que vous voulez vraiment et aller au-delà du regard que les gens posent sur vous. Nous-mêmes, on l’a vécu sur l’avant et après César, je trouve ça fascinant cette façon différente de s’adresser à l’autre en fonction de son statut.

Sur cette invisibilité, dont parle Maria dans le film à propos des femmes de ménage : « on voit tout et on dit rien », est-ce qu’un des objectifs n’est pas que qu’après avoir vu le film, quand on croise une Maria, on y pense, on soit plus attentionné ? Avec plus de considération ?

Tous les deux : On adorerait complètement.

: Un peu au-delà de ça, c’est de se poser la question de mettre tout le monde sur un pied d’égalité, sans que ça soit bateau car la beauté est en chacun de nous. On valorise beaucoup le statut, alors qu’on pourrait rêver une société demain où on dit « Ben moi je suis plutôt un timide gentil« , «  Ben moi, je suis plutôt un extraverti un peu agressif« . Que le caractère et l’essence des gens soient reconnus indépendamment de ton statut social.

Il y a bien sûr dans Maria rêve l’école d’Art, qui est vrai lieu de cinéma, propice à de nombreuses bizarreries, lieu foutraque très visuel et sensitif. Il y a le lieu donc, et aussi la scène de la danse du torchon, qui est très poétique, comment vous est venu cette idée ?

 : On tenait à jouer sur les projections, comme on le voit dans la scène. Et surtout, on s’est dit, il faut qu’elle voit la poésie de cet homme. L’idée est de voir le beau là où on ne le voit pas forcément. On y tenait beaucoup. Lui dit « La danse du torchon ». Et puis, elle voit dans ses yeux à lui, qu’il voit autre chose que ce qu’elle perçoit, et c’est aussi là le début de leur relation amoureuse. Elle se dit que cet homme a une sensibilité, qui lui fait quelque chose, parce qu’elle aussi, ça lui ressemble d’être poétique.

: Elle se dit, lui il voit ça en moi, et la scène d’après, elle est dans le train, et elle commence un des ses petits Haïkus, sans savoir que c’est un Haïku, sur Hubert, même si elle ne sait pas encore trop quoi dire.

Le film est aussi un conte très poétique, et comme disait Karin Viard, toujours bienveillant, jamais cynique, et en même temps, sans jamais verser dans la cucuterie, c’est rare cette alchimie. Il y a cette belle idée de positivité. C’est un peu votre regard sur le monde ?

: Je crois qu’on a fait attention à ne pas être cucul. A côté ; on ne s’est pas dit « on ne veut pas être cynique« , ça n’a pas été un choix conscient.

: Oui, c’est ça, je crois que c’est vraiment notre regard sur le monde, sur les gens en tous les cas. On est un peu des bisounours tous les deux dans la vie. On aime bien essayer de savoir qui est derrière les yeux et les parcours. C’est bateau, mais on aime les gens.

: Je crois peut-être à tort, à une bonté fondamentale de chaque être humain. Je me souviens de cet exercice qu’on avait fait en cours de théâtre où on devait jouer quelqu’un qu’on aime pas du tout, en essayant de comprendre ce qui motive ses actions. Même les gens qui nous hérissent le poil, il y a toujours un truc de base qui est humain, avec lequel on peut connecter. 

Je lisais souvent que le personnage d’Hubert était présenté comme quelqu’un de fantasque. Mais est-ce qui finalement ce ne sont pas les autres qui ne le sont pas assez ? Car Hubert, il voit surtout la bouteille à moitié pleine, et pourquoi pas…

: Non, il n’est pas si fantasque que ça, je suis d’accord. Il est bien, il est pépère, il est tranquille, il ne s’interroge pas. C’est ce que disait Grégory Gadebois, il est au milieu de l’art, mais ça le fascine et ça le dégoute à la fois. Il s’est accommodé de sa vie sans trop se poser de questions. Après, il est un peu rentre-dedans si on veut.

: Il peut être taquin avec Maria, là où Maria elle n’est pas habituée à ce genre de retour en face d’elle.

Si on parle de Maria, je ne sais pas si votre film est féministe, mais en tout cas, c’est un vrai regard sur la femme car on est avec une Maria qui s’excuse de s’excuser dans son invisibilité, à je pose à poil pour les étudiants, avec une scène où Karin Viard est très imprégnée, c’est un message fort là aussi ?

: La première fois où elle pose nue, la première fois qu’on a tourné, Karin était super en jeu, il y avait une vraie émotion qui montait, avec dans l’idée de cette femme qui tout à coup ose. Et juste ça, c’est beau.

C’est beaucoup un film de regard sur l’autre ? Hubert sur Maria et réciproquement, car elle aussi le transforme finalement. Et bien sûr le regard de Naomie (Noée Abita) notamment sur Maria, qu’elle voit autrement ? L’absence de regard du mari de maria sur sa femme ? Question à la Augustin Trapenard, ça dit quoi Maria rêve sur le regard ?

: Ouhhhh j’adore !!!

: La première fois où ils se rencontrent, Hubert dit à Maria «  Vous m’avez vu ? « . Et en fait, c’est vrai que Maria rêve est un film où les gens se regardent mutuellement et sont changés par le regard de l’autre. C’est parce que Maria regarde Hubert différemment, qu’il va changer et ils vont tous être dans ce mouvement. Le film dit que le regard de l’autre te fait évoluer, changer. Avec un regard bienveillant, aimant, c’est là où tu donnes le meilleur de toi-même, et où le regard des autres te porte et te transforme. Les enfants ont besoin du regard aimant de leurs parents. On ne grandit qu’avec ça, et c’est ça qui fait fructifier l’être.

Regard aussi sur le couple, avec un génial Philippe Uchan, qui incarne ça. Il est tout sauf méchant… Juste ils sont ensemble par habitude, pour pas rester seul, mais en face comme vous avez pu le dire l’histoire entre Maria et Hubert est une œuvre d’art à l’image de la scène des projections ? Histoire d’amour un peu rêvée, idéal ?

: Je ne crois pas, car c’est une histoire très accessible en fait, car c’est tout à coup deux êtres humains qui se rencontrent, qui se regardent et qui donnent le meilleur d’eux-mêmes, grâce justement au regard de l’autre. Et c’est accessible à partir du moment où tu es ouvert à ça. C’est ce qui arrive à Maria. Elle arrive dans cette école des beaux-arts et il y a ses sens qui sont ouverts, il y a tout qui s’éveille. Elle est dans un état différent par rapport à ce qu’elle peut recevoir. Elle est ouverte à ce qu’on peut lui donner.

: C’est aussi où est ce qu’on en est de notre quotidien. On est dans un niveau de conscience pratique. C’est le quotidien, les rendez-vous, le travail, l’interview avec toi, les enfants à l’école et c’est OK, mais les moments où on se laisse la place de ressentir les choses, de connecter avec soi et les autres, c’est pas si évident que ça.

La mise en scène est pop, colorée, et on voit aussi la répétition du quotidien de Maria, qui finalement va s’évader. C’est aussi une invitation à réaliser ses rêves, à foncer, ne pas avoir peur, à oser, un peu ce que vous avez fait vous dans vos propres parcours ?

L : Il y a beaucoup de gens de mon entourage qui me disaient mais qu’est ce que c’est courageux. Moi j’avais l’impression d’être la plus lâche possible. Je quittais un gros boulot dans une grosse boite où je gagnais très bien ma vie, rêve de mes parents, mais pas le mien, et j’allais vers mon plaisir. Dans mon journal intime d’ado, les deux premières phrases c’était : « J’ai deux rêves, je veux être comédienne et je veux un petit frère ». Pour ce qui est du risque… Je ne sauve pas des vies, je ne jouais pas ma vie. On ne sait pas trop de quoi on a peur finalement. La seule chose qui peut nous arriver c’est de se faire plaisir ou de réussir.

: Quand les gens disent c’est courageux, c’est parce que tu penses à construire une carrière, à faire un boulot pas trop pénible, qui rapporte du pognon etc.. Mais le risque est marginal, au pire ça ne marche pas, tu fais autre chose après.

: Le risque, il est financier en vrai. A une époque, je faisais les trajets à pied pour ne pas dépenser un ticket de métro, parce que j’était ric rac.

Sur cet incroyable casting, il y a Karin Viard, qui s’est décidée en une nuit, on va en reparler, et Grégory Gadebois, vous avez dit que c’était votre muse, votre acteur à vie ?

Y : On a fait une vraie rencontre artistique. On a eu beaucoup de chances qu’il accepte de tourner le court métrage Pile poil. Les gars ils sont payés au lance pierre. Il a dit oui au téléphone après avoir lu le scénario, alors que pour Maria Rêve, il ne l’a pas lu :  » C’est avec vous, c’est bon, je le fait !! «  Grégory c’est une immense humilité, il ramène toujours à la qualité des propositions, des metteurs en scènes.

Et selon vous, c’est quoi son truc pour être autant dans la vérité, dans l’humanité ? Pour ne pas jouer, mais pour être ? Pour ne rien faire et pourtant tout faire passer ? c’est quoi son truc ??? Car il est incroyable…

: Je crois que c’est quelque chose d’un peu injuste. Il a ça. On l’a ou pas. Il a son savoir-faire, mais il le fabrique pas, il ne se met pas dans un truc pour donner quelque chose, c’est juste lui.

: Après, sur son savoir-faire, dans toutes les scènes, au mot près, il sait ce qu’il fait. Dans Pile poil, il remet le bon grattage de nez au bon moment. Il a une conscience de tout ce qui l’entoure et un vrai savoir-faire technique. Mais je suis complètement d’accord avec toi, c’est qu’il arrive à un degré de lâcher prise que beaucoup d’acteurs recherchent. Le bonhomme est touchant et le travail de comédien, c’est aussi de laisser voir tel qu’on est, et il trimballe ça avec lui.

Et Karin Viard, que vous faites complètement sortir de ses compositions habituelles. Sa façon d’être effacée, beaucoup qui passe par le visage, ses postures, sa présence, l’instinct. C’était forcément important pour elle et pour vous d’aller la chercher sur ce registre nouveau pour elle ?

: Complètement. Elle était un peu en panique avant le tournage, pour savoir comment prendre ce rôle. Elle avait besoin de beaucoup d’indications. Le truc qui lui a fait tilt, dans tout ce qu’on lui a dit, c’est tu joues un personnage, qui ne veut surtout pas qu’on la remarque. Elle a commencé à construire son rôle physiquement. Avec la blouse, toute engoncée, on te voit pas dedans.

Il y a Noée Abita aussi, pour laquelle tu disais Laurianne, qu’elle a été comme une évidence quand elle est entrée pour le casting, ni dans la caricature vulgaire, mais pile dans la justesse que vous vouliez. Un plaisir de la faire jouer aussi on imagine ?

: Ha oui, elle est fascinante

: C’est toujours joyeux quand tout à coup, les scènes prennent corps sur le plateau. Et quand tout à coup, tu as une comédienne, qui reprend des bouts de textes que t’as écrit, et que tout marche, que tout fonctionne, c’est hyper joyeux, c’est ce qu’on avait imaginé, et là on y est.

Laurianne comment tu définirais Yvo comme réalisateur, et Yvo même question ?

Eux deux : On adore la question !!

: Yvo, il est sautillant, il a une énergie de malade, il fait tout sur un plateau, les décors, la direction, la technique. Il est hyper joyeux, il a une super énergie, très perfectionniste, il ne lâche rien, jamais. Si on peut améliorer un petit machin, dans le décor, une intention, dans un plan. Il ne lâche rien !!

: Le truc génial avec Laurianne, c’est qu’elle a toujours une vision d’ensemble et globale de la scène. C’est peut-être là où on est complémentaires. Elle ne perd pas de vue ce qu’on est en train de filmer et elle a cette vision globale qui nous permet d’être toujours dans la bonne direction sur chaque scène. Elle communique aussi avec une belle finesse de telle façon à ce qu’on arrive à garder les gens à bord.

Les futurs projets ? Comme acteurs ? Cinéastes ? Les deux ? Ensemble ? Séparément ?

L : J’ai deux projets de théâtre, notamment un en Janvier à Paris au Théâtre la Bruyère : Le retour de Richard III par le train de 9h24. Après on joue dans des téléfilms qui vont sortir bientôt.

: En tant que réalisateurs, on a deux autres projets d’écriture qu’on a commencé à peu près en même temps que Maria rêve et qu’on est en train de reprendre maintenant, qui sont en financement.

: C’est le long métrage de Pile Poil.

: Et un autre projet sur une réflexion autour du couple et de la fidélité.

Quelque chose que l’on n’a pas dit ? D’important ? Une envie ?

: Le thème de la femme de plus de 50 ans. Dans la vie, une femme majeure sur deux a plus de 50 ans, et dans le cinéma français c’est 8% des rôles. C’est assez marquant. C’est comme l’écart d’âge dans les couples, dans la vie c’est deux ans en moyenne et au cinéma c’est entre 10 et 15 ans. Donc il y avait une petite envie politique de montrer qu’à n’importe quel âge et surtout pour les femmes, qui sont en général moins représentées au cinéma, que tout était possible. On voulait montrer une femme de 50 ans qui tombait amoureuse et pas une petite jeune de 30 ans d’un mec beau gosse. On montre que le beau est partout, et ce n’est pas l’esthétisme qui amène la beauté, mais bien d’autres choses. D’ailleurs Grégory Gadebois, toutes les femmes le trouvent sexy, veulent son 06 !! Ça revient à ce joli regard sur les gens..

Vous retrouverez Pile Poil, qui est dédié « à nos pères, à leur maladresse, à leur amour » sur le lien ci-dessous :

https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Regardez-Pile-Poil-le-Cesar-2020-du-meilleur-court-metrage

Propos recueillis par JM Aubert

 

1 réponse »

  1. Merci pour cet interview Jean Marc !!!! Quelle rencontre ! Merci pour le temps passé et les échanges qui auraient pu durer des heures… merci d’être venu jusqu’à nous !!!! Et merci pour tous tes mots qui nous vont droit au coeur…A très bientôt.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s