Analyse

THIS IS US : KEVIN


ATTENTION SPOILERS : 

Cet article révèle certains rebondissements

et nous vous conseillons sa lecture

après le visionnage de la série

SYNOPSIS : Selon Wikipédia, en moyenne 18 millions d’êtres humains partagent le même jour d’anniversaire à travers le monde. Mais il existe une famille, dispatchée entre New York et Los Angeles, dont quatre des membres sont nés le même jour ! Voici leur histoire drôle et émouvante… 

Numéro 1 du « Big Three », Kevin c’est le beau gosse, et aussi le mal aimé, ou du moins celui qui était dur à aimer comme lui confiera Rebecca dans l’épisode 11 de la saison 2 de la psychothérapie, qui va claquer en répliques fustigeantes et fulgurantes… Le courage porte toujours le nom de la mère, mais les fautes aussi à en croire les psys…  Comme pour les deux autres, l’épisode 4 de la saison 1 de la piscine aura toute son importance, tant son sentiment d’être la roue crevée du carrosse va s’implanter en lui.  Kevin vivra pour autant de vrais jolis moments de complicité parentale comme avec Rebecca, et le très prenant épisode de la signature de John Smiley sur sa carte de foot (saison 3, épisode 12). Quand Kevin verra les prémices d’une fulgurante carrière se briser, en même temps que son genou (le jeu et le nous… blessure jamais anodine…), seul Jack trouvera les mots et lui offrira le collier qu’il a reçu au Vietnam, collier qui suivra Kevin tout le temps. Là encore, Jack, papa extra-lucide en un et plusieurs mots, qui semble avoir deviné ce que deviendra chacun-e- de ses enfants dit bien à son fils à quel point il sait que celui-ci trouvera la lumière. (Saison 2, épisode 8) 

Alors, durant 6 saisons, Kevin va tenter de retenir toute l’attention, parentale en particulier mais de tout le monde en général. Coincé entre une sœur en proie à ses importants troubles alimentaires et un triplé adopté qu’il faut dorloter peut-être encore un peu plus, et sans diagonale vertueuse entre les liens Rebecca/Randall et Jack/Kate, il tentera sans arrêt de briller pour qu’on le regarde. D’abord le foot, puis une blessure qui vient tout casser, puis le cinéma et la sitcom débile, avant de réussir à percer autrement, toujours en donnant à voir ses fêlures, et elles sont en nombre. Kevin, c’est cette addiction à l’alcool, il se remplit comme Kate, mais avec d’autres produits, semant parfois le chaos et l’isolement autour de lui.  Kevin, c’est aussi et surtout les turpitudes sentimentales. Quand Jack et Rebecca sont le couple anthologique que l’on sait, que Randall et Beth sont comme irrémédiablement aimantés, que Kate trouve en Toby celui qui va la détourner un temps de son surmoi, Kevin navigue à vue dans une bogossitude à tomber, faut-il le concéder, mais qui ne lui rendra pas que des services. Il y a bien Sophie, l’amour d’enfance, premier mariage prématuré, mais ces deux-là semblent promis à tout le temps se rater façon Shakespeare. Il y aura donc Sophie, mais aussi Olivia, Sloane, Zoé, Cassidy et enfin (vraiment ?) Madison….  Mais Kevin c’est aussi celui sur qui on peut compter, on le voit dès le pilote avec Kate dans un lien puissant de gémellité qui s’installera toute la série, mais aussi dans l’épisode 15 de la saison 1, quand il plante la première de ses rêves pour sa carrière naissante, prenant le risque de tout compromettre afin d’aider Randall en pleine crise de panique. Même si le lien à Randall avant de s’apaiser est passé par d’inoubliables orages et une violence au paroxysme dans l’épisode 16 de la saison 4 ou juste après avoir appris qu’il allait devenir papa, il remettra en cause la présence de Randall au sein des Pearson… 

Mais mine de rien, la famille pour Kevin, c’est primordial, il sera héroïque dans l’épisode 12 de la saison 3, où il sera le seul à refuser de laisser oncle Nicky seul dans sa caravane avec ses bouteilles et son flingue. Il luttera et s’aidera lui-même magistralement en aidant son oncle et en lui offrant certes un camping-car de milliardaire, pour remplacer sa roulotte pourrie, mais surtout en permettant à Nicky une deuxième vie, une véritable renaissance, qui le remerciera à sa façon dans l’épisode final… A l’image de l’épisode brillant de mise en scène, et très marquant, de la psychothérapie, le personnage de Kevin est un des plus attachants de la série. Il se vit tout en contradictions, mais arrive toujours in-fine, à prendre du recul sur les situations, et à replacer la famille au centre. Il est beau façon apollon, mais surtout, son personnage dégage un charme évident, tendre et immature à la fois. Justin Hartley au-delà d’avoir été mannequin dans une première vie, et de cette beauté totale qui la caractérise va donner un tout autre relief au personnage de Kevin et beaucoup de profondeur. Jouant précisément très souvent à fond la caricature et l’auto-dérision. Il va littéralement donner souffle et vie au personnage de Kevin et l’acteur avoue lui aussi pleurer devant la série.  

Force d’un parcours ou d’un épisode pilote où la première image de Kevin ne le met pas à son avantage, tant il a l’air ahuri, et quand même assez insipide, dans cette chambre d’hôtel pour fêter ses 36 ans, avec deux groupies qui « adorent sa série » alors que The Manny est complètement ringarde… Il va travailler durant 6 saisons cette double aspiration, réussir au cinéma et dans ses liens aux autres, forcément liée, en s’imposant dans des rôles plus profonds, en devenant papa, mais aussi en trouvant enfin l’amour avec…. (Saison 6 épisode 14 ) et grâce à l’aide de Randall cette fois-ci, dans un moment de déclaration d’amour partagée hyper jubilatoire. Et surtout, enfin, mais enfin, Kevin trouve l’amour, le vrai, le grand !!! La série est tout sauf gnan gnan, mais c’est vrai que nous, devant on peut potentiellement le devenir un peu… Et c’est vachement bien !!! En tous les cas, comme Kate et Randall, la résilience sera totale et le beau gosse capricieux et mal aimé va se trouver pour devenir un grand monsieur aimant, et adoré par les siens. Enfin… le petit garçon colérique et jamais content après de nombreuses étapes peu glorieuses et douloureuses devient l’homme mur. Ou comme dans l’épisode final et le génie de papa Jack qui met en scène le « big three », alors tout petit, avant Kate et avant Randall, « D’abord y’a eu moi et papa a dit Hurraaaa  »… 

 Crédits: NBC

 

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