Actus

FESTIVAL D’ANNECY (Jour 1)

Premier jour du festival d’Annecy et déjà deux gros poids lourds : la présentation de Spider-Man – Across the Spider-Verse et l’ouverture du festival avec Les Minions 2.

Au programme aussi, un film japonais de la compétition officielle…

Misaki no Mayoiga


SYNOPSIS: Deux jeunes filles se retrouvent séparées de leurs familles suite à un terrible cataclysme. Elles qui ne se connaissaient pas, se retrouvent perdues et sans toit. Elles rencontrent une vieille dame qui offre de les recueillir dans sa maison, vétuste mais bien entretenue. Cette opportunité de repartir à zéro est d’un grand soulagement, jusqu’au jour où d’étranges phénomènes commencent à apparaître.

Pour commencer la journée, Misaki no Mayoiga a été un choix particulier. Signé Shinya KAWATSURA, ce long-métrage japonais retrace, à la façon d’un conte, la rencontre entre deux jeunes filles laissées pour compte après un terrible séisme qui a provoqué un cataclysme meurtrier sur leur côte. Heureusement pour elles, une vieille dame décide de les recueillir pour les amener dans une maison isolée de tout. Une bonne occasion pour un nouveau départ, même si d’étranges évènements se produisent rapidement. Au-delà de la beauté presque habituelle des films d’animation japonais, ici on reste surtout pour les relations qui se nouent entre les trois femmes.  Chacune ayant besoin des autres, elles forment le cœur de ce film très généreux dans ses thématiques, ses émotions. Le souci étant qu’en plus de ça, à force d’accumuler les sous-intrigues censées se rassembler en un morceau dans son final très vite expédié, c’est presque une indigestion qui s’offre au spectateur, qui ne sait plus où tourner de la tête.

Le film garde cependant son charme avec sa petite héroïne muette en pleine reconstruction, ses paysages splendides qui côtoient la désolation des catastrophes naturelles passées et à venir. Son lore japonais foisonnant, et sa sensibilité bienveillante, qui ne juge personne. Dans les moindres atermoiements de ses personnages, une empathie déborde pour elles et eux. Alors même si le climax se révèle décevant surtout au vu du potentiel de son méchant (qui rappelle Vecna de Stranger Things, quitte à aller dans la référence récente), et ses longueurs, la magie du conte, adaptation d’un livre, finit par fonctionner, proposant en fin de compte un joli moment sur la nécessité d’avancer, de combattre ses démons, la filiation et la famille.

Spider-Man – Across the Spider-Verse

C’est l’un des évènements majeurs du festival : la venue de l’équipe de Spider-Man – Across the Spider-Verse pour présenter les premières images du film, face à un public conquis d’avance ! 4 ans après le premier film, l’heure est venue de retrouver Miles Morales, Spider-Gwen et les autres pour une aventure qui les mènera cette fois plus profondément dans le multiverse, avec pas moins de 6 univers différents ! Le Work in Progress a permis de révéler un certain nombre d’éléments inédits : l’arrivée, déjà annoncée, d’Issa Rae en Spider-Woman – on vous laissera la surprise du style du personnages, qui fera plaisir aux fans; Spider-Man 2099 (doublé par Oscar isaac) est également de la partie, et le pic de la présentation concerne The Spot, un méchant re-travaillé et joué par Jason Schwartzman, qui promet un potentiel assez vaste en matière de capacités.

Visuellement, la qualité semble toujours au rendez-vous avec des styles toujours colorés, notamment pour Spider-Gwen, qui bénéficie d’un traitement aux petits oignons et dotée de davantage de complexité (notamment à travers un membre de sa famille avec lequel on fera enfin connaissance). La générosité semble au rendez-vous, avec pas moins de 240 personnages animés pour ce film uniquement – et encore plus pour le troisième opus. Plus de personnages, plus d’univers, si on pouvait avoir quelques craintes, les extraits montrés rassurent tout de même : le cœur du film reste Miles Morales, toujours confronté à son futur et ses incertitudes et notamment avec ses parents. On ne doute pas que les deux prochains films dédiés à ce personnage lui apporteront quelques réponses…

LES MINIONS 2 – Il était une fois Gru

SYNOPSIS: Alors que les années 70 battent leur plein, Gru qui grandit en banlieue au milieu des jeans à pattes d’éléphants et des chevelures en fleur, met sur pied un plan machiavélique à souhait pour réussir à intégrer un groupe célèbre de super méchants, connu sous le nom de Vicious 6, dont il est le plus grand fan. Il est secondé dans sa tâche par les Minions, ses petits compagnons aussi turbulents que fidèles. Avec l’aide de Kevin, Stuart, Bob et Otto – un nouveau Minion arborant un magnifique appareil dentaire et un besoin désespéré de plaire – ils vont déployer ensemble des trésors d’ingéniosité afin de construire leur premier repaire, expérimenter leurs premières armes, et lancer leur première mission. Lorsque les Vicious 6 limogent leur chef, le légendaire  » Wild Knuckles « , Gru passe l’audition pour intégrer l’équipe. Le moins qu’on puisse dire c’est que l’entrevue tourne mal, et soudain court quand Gru leur démontre sa supériorité et se retrouve soudain leur ennemi juré. Contraint de s’enfuir, il n’aura d’autre choix que de se tourner vers  » Wild Knuckles  » lui-même, afin de trouver une solution, rencontre qui lui permettra de découvrir que même les super méchants ont parfois besoin d’amis. 

Le monde est divisé en deux catégories. Ceux qui rigolent aux blagues des Minions, et ceux qui n’en peuvent plus. Si comme la personne qui écrit ces lignes, vous faites partie de la deuxième catégorie, il y a hélas, fort à parier que ce nouveau prequel, se passant environ 10 ans après le premier dédié aux Minions, vous horripile autant que toute la saga. Malgré un joli travail sur l’ambiance 70’s, passant par une BO notamment chapeautée par Jack Antonoff, quelques effets de style et des références assumées comme Jaws ou James Bond,  cette nouvelle aventure qui suit Gru sur les traces d’un médaillon chinois nous laisse épuisés.

Visuellement et narrativement, le film ne laisse jamais au public le temps de respirer, l’obligeant à subir une pluie de blagues de pets et autres parties de l’anatomie. Si quelques blagues arrivent tout de même à faire mouche – après tout, il y a une nonne méchante dont le nom de code est Nun-Chaku, l’ensemble reste désespérément dans les clous narratifs d’Illumination sans jamais chercher à en sortir. Le casting vocal est à ce titre particulièrement décevant : Michelle Yeoh rejoue les utilités en mentor de kung-fu, Taraji P. Henson est coincée en méchante caricaturale, et Alan Arkin est aux abonnés absents en grand méchant qui prend Gru sous son aile. Le service minimum qui fait mal, quand on repense à la qualité du casting vocal récent des Bad Guys, pour ne citer qu’eux.

Tout ceci est absolument décevant quand on voit le potentiel visuel des méchants ici, ainsi que le soin apporté aux textures, couleurs… Le spectateur mérite mieux, et même Illumination mérite mieux que les sempiternels gags usés depuis le premier film de la saga Moi, Moche & Méchant. L’avantage c’est qu’au moins cela dure 1h30, générique compris. En tout cas, ici, le mal de tête ne veut pas passer…

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