ATTENTION SPOILERS :
Cet article révèle certains rebondissements et nous vous conseillons sa lecture après le visionnage de l'épisode
SYNOPSIS: L’action se déroule dix ans après la fin tragique de STAR WARS : LA REVANCHE DES SITH. Obi-Wan y avait subi sa plus grande défaite et assisté à la déchéance de son meilleur ami, l’apprenti Jedi Anakin Skywalker, qui avait rejoint le Côté Obscur en devenant le seigneur Sith Dark Vador.
Après deux premiers épisodes qui se révélèrent être un non-événement, puis un troisième qui redonnait foi, peut-être pas en la Force, mais à tout le moins en l’histoire balbutiante qui se mettait péniblement en place, voici venir l’épisode que l’on redoutait tant. Nous l’imaginions prendre place la semaine dernière mais c’est finalement hier qu’il a frappé : l’épisode remplissage. Un comble (mais malheureusement pas une surprise) pour une série (saison ? Une deuxième salve semble être en réflexion du côté de chez Disney) de seulement six épisodes. Alors qu’il ne reste que deux petites chances de se rattraper, l’heure est à la préoccupation.

Comme l’on s’y attendait l’épisode va se concentrer sur la recherche de Leïa, capturée par Reva la semaine dernière. L’histoire reprend sur un Obi-Wan brûlé, et donc mal en point, plongé dans une cuve à bacta pour panser ses plaies. Un parallèle intéressant est alors réalisé avec le corps de Vador, lui-même dépendant de cette substance miraculeuse. Obi-Wan guérit si vite qu’on ne l’imaginait pas aussitôt l’épisode précédent terminé, se lancer à la poursuite de Leïa. Néanmoins tant mieux, si cela peut expédier « rapidement » cette intrigue aussi malade que le corps de nos personnages, afin d’avoir le final qu’Obi-Wan mérite (honnêtement nous n’y croyons plus vraiment). Après avoir échangé quelques mots avec un péquin dont nous n’avons guère retenu le prénom, qui refuse de les aider, puis change d’avis en deux temps trois mouvements après une discussion aussi émouvante qu’une braderie, Obi-Wan et Tala (Indira Varma) s’envolent pour Nur, une lune océanique située dans le système Mustafar. A défaut d’assister à un épisode bien écrit ou ayant un tant soit peu de logique, nous avons au moins la promesse d’un peu de dépaysement.
Sur place Leia se fait cuisiner par Reva qui lui fait croire qu’Obi-Wan est mort brûlé vif, Tala s’infiltre en haussant un peu la voix (passons sur toute forme de logique, c’est après tout le cadet de nos soucis dans cette trame peu palpitante) et Obi-Wan se balade en faisant quelques découvertes bien tristes. En effet l’ancien maître Jedi constate que la base renferme un tombeau jonché de défunts padawans et Jedi entreposés à la vue de tous. Disposés tels des trophées mortuaires, ils viennent nous rappeler la cruauté de l’Empire et de ses inquisiteurs (au passage toujours aussi ridicules). Le plus triste dans cet épisode c’est que sur la forme il est tout à fait appréciable : la mise en scène est plutôt efficace, les décors qualitatifs et nous sommes globalement presque enchantés de découvrir cette base sous-marine. La scène où Obi-Wan doit utiliser la Force afin de retenir l’eau qui manque de s’infiltrer par la vitre fissurée est savoureuse, au même titre que celle où il va libérer Leïa dans le noir, avec son mythique sabre laser. Le gros problème est qu’en termes d’histoire on fait du surplace absolu : après avoir libéré Leïa une première fois, Obi-Wan doit encore la délivrer ; quant à Reva elle confirme qu’elle est totalement inintéressante et caricaturale tout en prenant beaucoup de temps d’écran pour pas grand-chose alors que nous sentons sa future rédemption pointer le bout de son nez, pauvre petite padawan traumatisée passée du côté obscur. Bref, rien d’intéressant dans cet épisode scénaristiquement.

L’heure est grave. Si l’épisode précédent avait semé quelques graines rassurantes (toute proportion gardée) cette semaine c’est la douche froide au sens propre comme au sens figuré. Malgré de bonnes idées de mise en scène et un environnement agréable à parcourir, la série nous propose une histoire vaine, artificielle et répétitive. Sans compter la durée de l’épisode, extrêmement courte (une petite trentaine de minutes). Le plus gros défaut de cette fournée est sûrement d’arriver en quatrième position, d’où notre sévérité…car sur la forme elle n’a pas à rougir face aux précédents épisodes et fait même mieux que les deux premiers. Il faut toutefois arrêter de trouver des circonstances atténuantes à la narration. Nous n’avons d’ailleurs pas pu nous empêcher de rire lors du dialogue faisant suite à la mort de Wade : tout bonnement ridicule avec des personnages dont nous n’avons que faire. La semaine prochaine nous serons déjà à l’avant-dernier épisode…celui-ci n’a d’ores et déjà pas le droit à l’erreur. Espérons que la série (saison ?) dans son entièreté ne soit pas qualifiée à elle seule de non-événement. Elle en prend pourtant tristement le chemin malgré le plaisir de retrouver notre bon vieux compagnon de route.
Crédits: Disney+
J’ai arrêté au 3, cela n’avait aucun intérêt pour moi, qui aime la cohérence interne autant qu’une belle histoire. Après, je conçois que Disney cherche à concurrencer Netflix et les autres plateformes, comme les leurs, ses produits doivent être rentables et formatés au maximum, pour pouvoir en produire le plus possible et offrir ainsi un grand catalogue. En tant que sérivore, je continuerai donc à attendre les shows sur HBO ou AMC, mais sans surprise, ceux de Disney iront rejoindre les produits de consommation de masse de Netflix. C’est dommage pour celles et ceux aimant les contenus qualitatifs, mais je note autour de moi que des Book of Boba Fett sont aussi vite oubliés qu’ingurgités. Tout ce qui compte, c’est qu’il y ai des noms connus des fans, des références populaires et des bruits de vaisseaux.
mettre dans le même panier Netflix et Disney est abusif quand même, des show comme Ozark, midnight mass et Maniac font clairement partie du très haut du panier.