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Alors, on regarde quoi ce soir ? (Sélection Sorties Vidéo Mai 2022)

Du mystère et du rire avec Alfred Hitchcock, du rire et du rire avec le trio ZAZ, de l’amour et de l’amitié avec Claude Lelouch, de la passion et des ciseaux avec Patrice Leconte, des sabres et des fusils avec Terence Young, bref, du cinéma et des blu-ray avec les conseils des Chroniques de Cliffhanger & Co pour ce joli mois de mai. Bon visionnage !

Mais qui a tué Harry (1955)

Réalisé par Alfred Hitchcock

D’après le roman The Trouble with Harry de Jack Trevor Story

Avec : Edmund Gwenn, John Forsythe, Mildred Natwick, Shirley McLaine

Durée : 1h39

Date de sortie : Le 11 mai 2022 chez Universal Pictures France

SYNOPSIS: Un cadavre est retrouvé dans les collines du Vermont avec une blessure à la tête. Comment est-il mort ? Une pléiade de suspects va alors tenter de dissimuler le meurtre qu’ils pensent tous avoir commis. La police poursuit les recherches, mais est-ce réellement un crime ?

Alfred Hitchcock avait donc de l’humour… Avec Mais qui a tué Harry il nous propose l’une de ses rares comédies (la seule avec Mr and Mrs Smith), et, si le film n’a pas vraiment rencontré son public à l’époque (ce fut un échec aux États-Unis), c’est une vraie réussite, une farce macabre à l’humour anglais presque surréaliste, une œuvre étrange et éminemment sympathique. Un peu oublié et mal aimé par les fans du maître, coincé entre Fenêtre sur cour, La Main au collet ou L’homme qui en savait trop, Mais qui a tué Harry, qui ressort en 4k chez Universal Pictures mérite d’être redécouvert. Pour son humour décapant, son ton décalé et absurde, sa mise en scène brillante et la musique de Bernard Herrmann. Bref cette scène de crime bucolique et presque joyeuse qui voit se croiser une myriade de personnages savoureux est une œuvre brillante à ne pas rater.

Le saviez-vous ? Première collaboration entre Alfred Hitchcock et Bernard Herrmann qui offrira au réalisateur des BO exceptionnelles comme celle de Sueurs froides, La Mort aux trousses ou Psychose. C’est également la première apparition à l’écran de l’actrice Shirley MacLaine.

Top secret (1984)

Réalisé par Jim Abrahams, David Zucker et Jerry Zucker

Avec : Val Kilmer, Lucy Gutteridge, Omar Sharif, Peter Cushing

Durée : 1h30

Date de sortie : Le 18 mai 2022 chez Paramount Pictures

SYNOPSIS: Nick Rivers, une star américaine du rock and roll, participe à Berlin-Est à un festival culturel international. Ce rassemblement est en fait l’instrument d’un complot fomenté par un groupe de néo-nazis nostalgiques. Nick participe, à sa façon, à la résistance qui s’organise…

Petit frère souvent méconnu des Y’a-t-il un flic ou Y’a-t-il un pilote, Top secret est sans doute l’un des meilleurs films du trio Zucker, Abrahams, Zucker. Drôle, absurde, immoral et délirant, ce bijou hilarant est une totale réussite, scénario sous acide, situations loufoques ou délirantes, avec, en prime, dans le 1er rôle, un débutant nommé Val Kilmer en rock star qui nous prouve quelques années avant Les Doors qu’il sait pousser la chansonnette. Un film qui mélange action, romance et comédie au rythme trépident de 1 gag par seconde aussi bien au premier qu’au second plan, une parodie réjouissante du film d’espionnage qui mérite de trôner dans le rayon « Absurde » de votre bluraythèque !

Le saviez-vous ? C’est Val Kilmer lui-même qui interprète les chansons du film dans lequel il joue une star du rock’n roll (inspirée d’Elvis Presley). Il renouvellera l’expérience dans Les Doors d’Oliver Stone en 1991 et dans True Romance où d’ailleurs il interprète Elvis Presley dans une courte scène…

L’amour c’est mieux que la vie

Réalisé par Claude Lelouch

Avec : Sandrine Bonnaire, Gérard Darmon, Ary Abittan, Philippe Lellouche, Kev Adams

Durée : 1h55

Date de sortie : Le 26 mai 2022 chez Metropolitan Vidéo

SYNOPSIS: Les trois A : L’AMOUR, L’AMITIÉ et L’ARGENT sont les trois principales préoccupations de l’humanité. Pour en parler le plus simplement possible, Gérard, Ary et Philippe ont fait connaissance il y a 20 ans, à leur sortie de prison, et se sont tout de suite posé la vraie question : Et si l’honnêteté était la meilleure des combines ? Aujourd’hui, ils sont inséparables et scrupuleusement vertueux… Mais Gérard apprend qu’il souff re d’un mal incurable. Le sachant condamné, Ary et Philippe veulent lui offrir sa dernière histoire d’amour… car Gérard a toujours répété que l’amour c’était mieux que la vie.

50ème film de Claude Lelouch, L’amour c’est mieux que la vie est une œuvre typiquement Lelouchienne, une jolie comédie romantique qui nous parle de la vie, de l’amour, de l’amitié, avec un charme fou et une liberté enthousiasmante. Parfois maladroite ou déconcertante, avec quelques scènes improvisées bien trop longues ou superflues, cette ode à la liberté nous touche par ses dialogues souvent très justes, par sa fraicheur et son optimisme et par la passion qui émane de sa direction d’acteur. Bien meilleur que ses derniers films choraux (La Vertu des impondérables ou Chacun sa vie…), L’amour c’est mieux que la vie doit également beaucoup à son casting solide, de Sandrine Bonnaire à Gérard Darmon, mais également Philippe Lellouche et Ary Abittan très bons tout les deux. Certes en mode mineur comparée aux grands films du réalisateur, mais un joli premier point final à une folle carrière en mode testamentaire en attendant d’autres surprises, car à 84 ans, Claude Lelouch a apparemment décidé que son 50e film serait le premier d’une trilogie…

Le saviez-vous ? Une partie du film devait être tournée dans un bateau de croisière, mais en raison du Covid et d’un membre de l’équipe positif, il fallut abandonner l’idée quelques heures avant le départ et réécrire une partie du scénario en catastrophe…

Le Mari de la coiffeuse (1990)

Réalisé par Patrice Leconte

Avec : Jean Rochefort, Anna Galiena, Roland Bertin, Maurice Chevit

Durée : 1h21

Date de sortie : Le 3 mai 2022 chez Rimini Editions

SYNOPSIS: Antoine a connu ses premiers émois amoureux dans le salon de coiffure de la plantureuse madame Sheaffer. Il s’est fait une promesse : lorsqu’il sera grand, il épousera une coiffeuse. Il rencontre Mathilde, la coiffeuse de ses rêves. Le coup de foudre est réciproque.

Un amour parfait dans un film qui ne l’est pas moins, une romance hypnotique filmée avec beaucoup de délicatesse par Patrice Leconte. Le Mari de la coiffeuse est sans doute l’un des meilleurs films du réalisateur, mais aussi l’un des plus épuré, des sentiments, juste des sentiments. Un amour fou porté par deux acteurs formidables, Jean Rochefort, dont l’obsession romantique pour les coiffeuses va le conduire dans les bras d’Anna Galiena, fantasme et muse, lumineuse devant la caméra de Patrice Leconte. Un amour trop fort, une bulle de champagne, un rêve éveillé qui n’est pas fait pour durer… Le Mari de la coiffeuse, subtil mélange d’enfance, de naïveté, de sensualité, de fascination, un grand film lumineux et dramatique sur l’amour et le désir, que Rimini nous propose dans une très belle édition, accompagné de plusieurs interviews (Patrice Leconte toujours passionnant) et du très sympathique court-métrage Le Batteur du Boléro avec Jacques Villeret.

Le saviez-vous ? Le film a connu un très joli succès international, au Japon, en Allemagne, en Angleterre, et en Espagne où il a d’ailleurs été exploité plus d’un an dans une salle qui l’a diffusé tous les jours et qui a fêté les 1 an de diffusion en présence du réalisateur.

Soleil rouge (1971)

Réalisé par Terence Young

Avec : Charles Bronson, Ursula Andress, Toshirô Mifune, Alain Delon

Durée : 1h50

Date de sortie : Le 18 mai 2022 chez Studiocanal

SYNOPSIS: Link et «Gauche» attaquent en bande un train, dérobant au passage un katana, présent du Japon au président des États-Unis. Link, trahi et laissé pour mort par «Gauche», est contraint de faire équipe avec un samouraï pour retrouver le butin.

Avec Soleil rouge, Terence Young, solide artisan réalisateur (Les Bérets rouges, Seule dans la nuit, James Bond contre Dr No ou Bon Baisers de Russie) nous offre un western atypique au casting original avec Charles Bronson, Ursula Andress qui retrouve le réalisateur 10 ans après le 1er James Bond, Toshirô Mifune, acteur fétiche d’Akira Kurosawa et Alain Delon. Scénario efficace pour un récit âpre et violent saupoudré d’un soupçon d’humour, le tout pour un curieux résultat, qui mélange fusillades, poursuites, indiens, samouraï, vengeance, sans oublier quelques belles chevauchées dans les paysages arides de l’ouest américain (ou plutôt du sud de l’Espagne où s’est déroulé le tournage…). Ici la star c’est Charles Bronson, en anti-héros rugueux qui forme un binôme plutôt drôle avec Toshirô Mifune face à Alain Delon, excellent en méchant de service sadique et impitoyable. Certes Soleil rouge n’est pas un chef-d’œuvre mais c’est un western original, une série B sympathique qui se regarde avec curiosité.

Le saviez-vous ? Le directeur de seconde équipe de Terence Young est le français Bernard Farrel, qui a également été réalisateur de seconde équipe pour Le Gendarme se marie de Jean Girault et assistant réalisateur pour Croc-Blanc ou Le Train de John Frankenheimer.

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