Décembre : bonjour amis sagittaire et capricorne ! Douzième et dernier mois des calendriers grégorien et julien, le mois de décembre c’est 31 jours et 5 films que nous vous proposons pour occuper les froides soirées d’hiver. D’ailleurs, n’oubliez pas que « si en décembre froid et neige ont gagné, beau et joyeux sera ton mois de mai ». Bref, ce mois-ci nous vous proposons une déclaration d’amour au cinéma avec Cinéma Paradiso, une œuvre bouleversante avec Outrages, une comédie romantique anarchiste avec Harold et Maude, une aventure intérieure incroyable avec Onoda, et une descente aux enfers berlinoise avec Berlin Alexanderplatz. Bon visionnage !
Cinéma Paradiso (1988)
Réalisé par Giuseppe Tornatore
Avec : Philippe Noiret, Jacques Perrin, Salvatore Cascio, Marco Leonardi, Isa Danieli
Durée : 2h04
Date de sortie : Le 1er décembre 2021 chez TF1 Studio
SYNOPSIS : Rome, année 80. Salvatore, cinéaste, apprend que son vieil ami Alfredo est mort. Flash-back. Quarante ans plus tôt, en Sicile, Salvatore, surnommé Toto, hantait le cinéma « Paradiso ». Quand il n’était pas à l’école ou à l’église, Salvatoer s’enfermait avec Alfredo qui lui apprenait la vie grâce aux mélos et aux comédies.
C’est un très beau cadeau que nous offre TF1 Studio avec cette sublime édition de Cinéma Paradiso en 4k. L’émouvante et touchante déclaration d’amour au cinéma de Giuseppe Tornatore n’a pas vieillie, bien au contraire, et continue de nous bouleverser plus de 30 ans après la sortie du film. Hymne au cinéma, à l’amour et à la vie, Cinéma Paradiso est une tranche de vie passionnante et sans doute le plus beau film de son réalisateur, qui filme avec beaucoup de finesse cette belle histoire d’amitié entre un petit garçon et Philippe Noiret, projectionniste bougon et touchant. Mais le personnage principal, ici, c’est le cinéma, que l’on vit et que l’on aime passionnément.
Le saviez-vous ? Cinéma Paradiso a été couvert de prix. Il a entre autres reçu l’Oscar du meilleur film de langue étrangère, le Grand prix du jury au Festival de Cannes, le Bafta du meilleur acteur pour Philippe Noiret et du meilleur film non anglophone pour Giuseppe Tornatore, le David di Donatello de la meilleure musique pour Ennio Morricone et même le César… de la meilleure affiche.
Outrages (1989)
Réalisé par Brian De Palma
Avec : Michael J. Fox, Sean Penn, John C. Reilly, John Leguizamo
Durée : 1h53
Date de sortie : Le 1er décembre 2021 chez Wild Side Video
SYNOPSIS : En 1966 au Vietnam, un jeune soldat s’oppose à un sergent brutal et borné. Une opposition qui devient dégoût et haine quand l’escouade enlève une jeune fille et la viole…
Poignant, impitoyable et troublant, avec Outrages, Brian de Palma nous plonge dans l’horreur de la guerre, lorsqu’elle transforme l’homme en monstre. Brian de Palma filme sans complaisance mais également sans voyeurisme excessif la barbarie guerrière et nous offre un quasi chef-d’œuvre, un film majeur, certes parfois un peu manichéen mais porté par un casting brillant, avec un excellent Michael J. Fox et surtout Sean Penn, hallucinant et effrayant. Une œuvre bouleversante que Wild Side nous propose dans une édition collector limitée à 2500 exemplaires avec entre autres la version director’s cut et la version cinéma ainsi que le livre Une obsession vietnamienne. Un très beau coffret pour un très grand Brian De Palma.
Le saviez-vous ? Outrages est l’un des premiers rôles de l’acteur John Leguizamo, que l’on verra ensuite chez Baz Luhrmann dans Romeo + Juliette et Moulin rouge mais également dans la saga de L’âge de glace (longs et courts métrages), car c’est John Leguizamo qui double le rôle de Sid dans la version originale.
Harold et Maude (1971)
Réalisé par Hal Ashby
Avec : Ruth Gordon, Bud Cort, Vivian Pickles, Cyril Cusack
Durée : 1h31
Date de sortie : Le 8 décembre 2021 chez Paramount Pictures
SYNOPSIS: Un garçon âgé de vingt ans, Harold vit un amour pur et réciproque avec une femme qui a cinquante-neuf ans de plus que lui, Maude…
Avec Harold et Maude, Hal Ashby, réalisateur de La Dernière Corvée, Bienvenue, Mister Chance ou Shampoo met en scène un petit bijou du cinéma américain underground des années 70. Œuvre audacieuse et délicate, chef-d’œuvre d’humour noir et de tendresse Harold et Maude, rythmé par les chansons de Cat Stevens et nappé d’une douce mélancolie est une ode à la liberté et à la nature qui n’hésite pas à se moquer des institutions en les caricaturant avec intelligence. Original, anarchiste et culte, ovni en mode Carpe Diem d’une rare finesse, Harold et Maude est un très beau film, une comédie romantique parfois absurde et souvent touchante à redécouvrir en blu-ray chez Paramount Pictures.
Le saviez-vous ? Aux États-Unis, après la sortie du film, les termes de maudisme ou maudianisme ont été utilisés pour désigner une façon de vivre dans l’innocence et la joie, prônée par l’autre personnage principal, Maude, incarnée par Ruth Gordon.
Onoda – 10 000 nuits dans la jungle
Réalisé par Arthur Harari
Avec : Yuya Endo, Kanji Tsuda, Yuya Matsuura, Tetsuya Chiba
Durée : 2h47
Date de sortie : Le 15 décembre 2021 chez Le Pacte
SYNOPSIS : Fin 1944. Le Japon est en train de perdre la guerre. Sur ordre du mystérieux Major Taniguchi, le jeune Hiroo Onoda est envoyé sur une île des Philippines juste avant le débarquement américain. La poignée de soldats qu’il entraîne dans la jungle découvre bientôt la doctrine inconnue qui va les lier à cet homme : la Guerre Secrète. Pour l’Empire, la guerre est sur le point de finir. Pour Onoda, elle s’achèvera 10 000 nuits plus tard.
Onoda est un très grand film, intense, hors normes, une aventure intérieure incroyable, une expérience magistrale et surprenante qui vous hantera longtemps. Film français d’une rare ampleur, à la mise en scène somptueuse, Onoda narre avec peu de mots et beaucoup de grâce la folie de ces militaires refusant la réalité, enfermés dans leurs certitudes, eux qui ne veulent ni mourir ni capituler, dévoués à leur cause au point de nier l’évidence. C’est une œuvre fascinante et intime, une fable sur la guerre passionnante qui malgré son récit fleuve de presque 3h pour 30 ans d’une vie murée dans ses folles certitudes vous happera pour ne plus vous lâcher. Après le virtuose Diamant noir, le réalisateur Arthur Harari confirme tout le bien que l’on pouvait penser de son cinéma.
Le saviez-vous ? Se déroulant aux Philippines, le tournage a eu lieu au Cambodge. Et ce ne fut pas simple pour le producteur Nicolas Anthomé de boucler un budget de presque 5 millions d’euros pour un film français en langue japonaise… Il a dû se tourner vers le Japon, la Belgique, l’Allemagne et l’Italie afin de réunir le budget souhaité.
Berlin Alexanderplatz
Réalisé par Burhan Qurbani
Avec : Welket Bungué, Jella Haase, Albrecht Schuch, Joachim Krol
Durée : 3h03
Date de sortie : Le 22 décembre 2021 chez Le Pacte
SYNOPSIS: Berlin, aujourd’hui. Francis, 30 ans, est un réfugié de Guinée-Bissau qui se retrouve dans la capitale allemande après avoir traversé illégalement la Méditerranée sur un bateau. Seul survivant du voyage, il se rend vite compte que gagner sa vie honnêtement en tant que réfugié apatride sans papiers est pratiquement impossible. Francis s’efforce d’abord de rester sur la bonne voie, même après avoir rencontré le trafiquant de drogue allemand Reinhold, et Francis se retrouve ainsi aspiré dans le monde souterrain de Berlin.
Adapté du chef d’œuvre de la littérature allemande d’Alfred Döblin, déjà porté à l’écran en 1979 par Rainer Werner Fassbinder qui en fit une série télévisée de 14 épisodes, Berlin Alexanderplatz est un labyrinthe sans issues, une œuvre flamboyante, relecture moderne puissante et envoûtante. Ce film fleuve nous entraîne dans le piège des nuits et des jours glauques d’un Berlin tumultueux, cosmopolite et violent. Film choc, fresque existentielle, parfois ambigüe comme ses personnages, souvent virtuose, romantique et éreintante. Expérience intense, la tragédie classique de Burhan Qurbani divisera sans doute de par son côté parfois tape à l’œil, mais le talent et l’ambition du réalisateur allemand et le charisme de son formidable casting en font une œuvre fascinante et rare, à découvrir chez Le Pacte.
Le saviez-vous ? C’est en visionnant Joaquim, un film brésilien, que la directrice de casting remarque Welket Bungué, acteur Guinéen qu’elle propose à Burhan Qurbani pas convaincu du choix, mais qui après l’avoir rencontré changea immédiatement d’avis : » … Lorsque j’ai rencontré Welket pour la première fois, ce fut comme une évidence. «
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