SYNOPSIS: A tout juste quarante ans, Cal Weaver mène une vie de rêve – bonne situation, belle maison, enfants formidables et mariage parfait avec sa petite amie du lycée. Mais lorsqu’il apprend que sa femme, Emily, le trompe et demande le divorce, sa vie « parfaite » s’écroule. Pire, dans le monde des célibataires d’aujourd’hui, Cal, qui n’a plus dragué depuis des lustres, se révèle un modèle d’anti séduction. Passant désormais ses soirées à bouder tout seul au bar du coin, l’infortuné Cal est pris en main comme complice et protégé d’un séduisant trentenaire, Jacob Palmer. Pour l’aider à oublier sa femme et à commencer une nouvelle vie, Jacob tente de faire découvrir à Cal les nombreuses perspectives qui s’offrent à lui : femmes en quête d’aventures, soirées arrosées entre copains et un chic supérieur à la moyenne. Cal et Emily ne sont pas les seuls en quête d’amour: le fils de Cal, Robbie, 13 ans, est fou de sa babysitter de 17 ans, Jessica, laquelle a jeté son dévolu… sur Cal ! Et en dépit de la transformation de Cal et de ses nombreuses nouvelles conquêtes, la seule chose qu’il ne peut changer reste son coeur, qui semble toujours le ramener à son point de départ.
Il y a 10 ans, le 31 juillet exactement, la première publication sur Les Chroniques de Cliffhanger était mise en ligne, changeant à tout jamais l’histoire du Cinéma. 2 jours plus tôt, Crazy Stupid Love sortait sur les écrans américains. Hasard? Coïncidence? Seule l’Histoire le dira, car il est encore trop tôt pour lever le voile sur les coulisses du lien entre la création de ce site et la sortie de cette excellente comédie, devenue rapidement culte. Lorsque Crazy Stupid Love sort sur les écrans (le film arrivera en février 2012 en France), Ryan Gosling connaît au même moment le plus gros buzz de sa carrière (qui a pourtant débuté presque 20 ans plus tôt), grâce au phénomène Drive, sur les écrans quasi au même moment et qui surfe depuis quelques mois sur son succès rencontré à Cannes. Crazy Stupid love est donc rapidement catalogué comme « le nouveau Ryan Gosling« , ce qui ne peut pas nuire à son succès. Mais qu’il est bien dommage de résumer ainsi, tant le film de Glenn Ficarra et John Requa regorge de qualités.
Pour leur deuxième film, le duo réunit une brochette de stars qu’on a rarement vu fonctionner aussi bien ensemble. Qui de mieux que Steve Carell pour jouer le père de famille désabusé, écrasé par l’ennui qu’est devenu sa vie, et qui ne parvient pas à se remettre de sa séparation avec la mère de ses enfants, la seule femme qu’il ait jamais connu? Qui aurait mieux réussi que Julianne Moore à nous toucher autant en jouant la femme perdue entre son amour pour sa famille et la crise de la quarantaine? Quelle meilleure formule d’associer le bagout et l’aplomb d’un Ryan Gosling avec un Steve Carell Droopy à souhait d’un côté, et une Emma Stone fraîche comme le jour ? Comment un acteur de 15 ans, Jonah Bobo, parvient-il presque à voler la vedette à tout le reste de ce casting impeccable ?
Génie du casting, mais aussi brillante écriture sont les clés du succès et du statut culte acquis par Crazy Stupid Love au fil des années. Car c’est un jeu subtil de mener de front autant d’histoires, qui s’entremêlent et se confondent sur fond d’amour, de séduction et de générations, avec une fluidité impressionnante, mais toujours maîtrisée. Si certaines intrigues ou personnages semblent parfois à la limite de la caricature (le petit ami avocat d’Emma Stone par exemple), une écriture chirurgicale et surtout des interprétations au cordeau viennent à chaque fois remettre l’histoire sur les rails. Basé sur la formule exacte de la comédie américaine, ne laissant de côté aucun requis du cahier des charges de la comédie romantique (du quiproquo sur qui aime qui au discours de fin qui résout toutes les intrigues), le film s’approprie justement tous les codes du genre pour mieux en jouer.
Comique de situation, de dialogue, de montage (menant à des twists sur l’identité de certains personnages vraiment réussis), l’ensemble de l’œuvre est un plaisir du début à la fin, sans aucun temps mort. Marisa Tomei, dans le rôle d’une célibataire borderline, Kevin Bacon, évidemment parfait en amant audacieux au nom imprononçable, et Analeigh Tipton, en baby-sitter qui connait ses premiers émois amoureux complètent le casting de ce film qui inscrira plusieurs scènes et dialogue cultes au panthéon de la comédie romantique américaine. 10 ans après sa sortie, Crazy Stupid Love est toujours aussi moderne, drôle et touchant qu’au premier jour. À voir et revoir d’urgence.
Titre Original: CRAZY STUPID LOVE
Réalisé par: John Requa, Glenn Ficarra
Casting: Steve Carell, Ryan Gosling, Julianne Moore…
Genre: Comédie, Romance
Sortie le: 14 septembre 2011
Distribué par: Warner Bros. France
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Catégories :Critiques Cinéma