Summer Fever 2020

SUMMER FEVER 2020 : Une sélection cinéma préparée par la rédaction – Épisode 26

Durant tout l’été la rédaction va vous accompagner avec des sélections de films à voir et à revoir, des découvertes à faire, des curiosités à explorer, des films doudous à savourer, des blockbusters, des séries B voire même des nanars pour s’éclater… Un été cinéma même chez soi, pour que cette année particulière reste aussi celle de la célébration de cet art qu’on dit 7ème mais qui reste le premier dans nos cœurs.

DATE LIMITE (2010)

SYNOPSIS: Cinq jours séparent Peter Highman du jour où il sera père pour la première fois, au terme de la grossesse de sa femme. Tandis qu’il se dépêche de prendre un vol d’Atlanta pour être à ses côtés pour la naissance, ses meilleures intentions s’en vont à vau-l’eau. Une rencontre fortuite avec Ethan Tremblay, un acteur en quête de reconnaissance, force Peter à faire de l’autostop dans une virée qui va le mener à travers le pays, détruisant au passage plusieurs voitures, de nombreuses amitiés et sa dernière résistance. 

Resucée de Un ticket pour deux de John Hughes, le road trip de Todd Phillips tourne rapidement au Very Bad Trip, par le biais duquel il continue son exploration des tandems chocs. La dynamique du film, émaillé de situations toutes plus rocambolesques les unes que les autres – le délire monte crescendo jusqu’à atteindre son point d »orgue à la frontière mexicaine, secoué d’un dernier sursaut façon delirium tremens – repose tout entière sur l’antagonisme absolu de ses deux protagonistes contraints de faire du covoiturage à travers tout le pays. Campés avec brio par Zach Galifianakis et Robert Downey Jr., qui forment un duo improbable, les deux hommes quasi irréconciliables enchaînent quiproquos, défauts de communication et situations ubuesques. On pense à La Chèvre, bien évidemment, et l’on est tour à tour amusés, dépassés ou franchement atterrés par ce que traverse Peter Highman, dont le fond misanthrope déclenche une saine empathie chez le spectateur. Face au « parasite » Galifianakis, les explosions libératrices de RDJ sont accueillies comme autant de catharsis refoulées dans la vie réelle. Au final, cette fuite en avant foutraque s’apprécie et se quitte avec une reconnaissance égale.


RAIPONCE (2010)


SYNOPSIS: Lorsque Flynn Rider, le bandit le plus recherché du royaume, se réfugie dans une mystérieuse tour, il se retrouve pris en otage par Raiponce, une belle et téméraire jeune fille à l’impressionnante chevelure de 20 mètres de long, gardée prisonnière par Mère Gothel. L’étonnante geôlière de Flynn cherche un moyen de sortir de cette tour où elle est enfermée depuis des années. Elle passe alors un accord avec le séduisant brigand… C’est le début d’une aventure délirante bourrée d’action, d’humour et d’émotion, au cours de laquelle l’improbable duo va rencontrer un cheval super-flic, un caméléon à l’instinct de protection surdéveloppé, et une drôle de bande de malfaiteurs. 

Si Raiponce trouve tellement grâce à nos yeux, c’est peut-être parce que, dès les premières minutes, le film nous fait renouer avec une recette familière, celle des Grands Classiques Disney qui ont bercé notre enfance. L’adaptation libre de ce conte de fée échevelé s’inscrit en droite ligne de l’héritage des géants que sont La Petite Sirène, Aladdin ou La Belle et la Bête : Raiponce déroule le fil de son histoire sans temps mort, nous embarque avec brio dans une fugue initiatique enthousiasmante, saturée de couleurs vives et d’éclats de lumière, ponctuée d’un humour vif, et porté par un duo affriolant. Face à la naïveté rafraîchissante de Raiponce, la roublardise de Flynn Rider évoque un peu l’impertinent Han Solo, toujours prompt à la vantardise et à l’improvisation. Les deux stars muettes de l’animé, l’inflexible destrier royal Maximus et le facétieux caméléon Pascal, complètent avec brio la galerie de personnages hauts en couleurs chaperonnés par la trouble Mère Gothel. Cerise upon the cake : l’enveloppe musicale est signée Alan Menken, à qui l’on doit les titres phares des contes suscités… de quoi nous rendre le score omniprésent parfaitement digeste. Belle parenthèse enchantée que cette adaptation, dont la réussite formelle propose quelques-uns des plus beaux tableaux vus ces dix dernières années chez Disney (les lanternes dans le ciel), en même temps que Raiponce offre un sursis à ces contes d’autrefois un peu mièvres, mais terriblement captivants dans la simplicité de leurs pitchs, avant l’avènement d’une plus présomptueuse Reine des Neiges.


LES ENSORCELEUSES (1998)

SYNOPSIS: Élevées par leurs tantes excentriques, Jet et Frances, dans une antique résidence, Sally et Gillian Owens se sont toujours senties différentes. En ce lieu propice a la magie et a la sorcellerie, elles ont appris les rites étranges que leurs ancêtres se transmettaient. Mais jalousées, enviées et redoutées, Sally et Gillian ont été rejetées. La première a tente de mener une vie normale, mais n’a pu déjouer la malédiction qui pesait sur elle. La seconde a accepte sa différence et sa rencontre avec le satanique Jimmy va déclencher des forces qui la dépassent. 

Alors celui-là… quel crush, bon sang ! Découvert au début des années 2000 en plein boum Harry Potter, et quand Charmed était encore « à l’antenne », ce fut un coup de cœur de midinette qui, visionnages après visionnages, ne s’est jamais démenti. Film ensorcelant que l’on doit à Griffin DunnePractical Magic est une ode à la féminité et à ses mystères, porté par un quatuor de comédienne à leur meilleur : Sandra Bullock (on n’est JAMAIS déçus avec Sandra), Nicole Kidman, Stockard Channing et Dianne Wiest. Le clan des femmes Owens, sorcières de mère en fille, est frappé d’une malédiction qui les condamne à perdre prématurément tout homme qu’elles auraient l’audace d’aimer. En bref : c’est romantique et drôle, amer et vénéneux aussi, et le mode de vie atypique de ces enchanteresses au grand cœur vaut bien une visite à Poudlard : leur fabuleuse maison, personnage à part entière, bruisse de magie à tous les étages, et leurs traditions – la margarita de minuit ! – nous embarquent dans leur monde sans le moindre effort. Et lorsque le sort s’emmêle, l’imbroglio magique s’emballe tout autant que le palpitant de nos jolies sorcières. Un vrai bonbon d’Halloween à la rose, adoucit par les titres de Stevie Nicks ou encore Joni Mitchell…


LE RÈGNE DU FEU (2002)

SYNOPSIS: A Londres, en 2008, le jeune Quinn accompagne sa mère sur un chantier. Celle-ci supervise la construction de tunnels pour le nouveau tracé du métro. Lors du creusement, une paroi s’effondre, révélant un gouffre à la profondeur illimitée. La mère de Quinn descend dans le tunnel, mais une immense colonne de feu s’échappe du trou et tue tous ceux qui se trouvent sur son passage. Resté à l’entrée de l’excavation, le garçon assiste, médusé, à ce tragique événement. Un dragon jaillit alors du tunnel. Vingt ans plus tard, les dragons règnent en maîtres sur une planète en ruines où chaque être humain ne représente pour eux qu’un mets de choix. Quinn est chargé de les éliminer et d’assurer la survie de sa petite communauté. Mais le combat semble perdu d’avance. Un jour, Van Zan, un militaire américain, fait son apparition et prétend connaître le moyen de tuer ces créatures cracheuses de feu.

Avant la Mère des Dragons de GoT, avant Harold et Krokmou, y’a eu Van Zan, la terreur des seigneurs du feu. Le Règne du Feu est un film fantastique post-apo dirigé par Rob Bowman (lequel a surtout brillé pour The X-Files, le film). Imaginez un peu : des dragons endormis qui refont surface du fond des âges, et prennent le contrôle de la planète à coups de napalm. En 2020 (!), des poches de résistants survivent terrés dans des ruines. Parmi eux, un Christian Bale en guenilles qui fait pousser des tomates sur de la cendre. Et qui fait pas bien le malin face à un Matthew McConaughey au regard dingue et aux biceps tatoués. Face aux géants d’écailles, bluffants à l’époque, on croise aussi la belle Izabella Scorupco de Goldeneye, le futur Leonidas de 300 Gerard Butler et le futur Joffrey Baratheon Jack Gleeson. Eh ouais, rien que ça ! La photographie est ouf, ultra crépusculaire, l’ambiance survivaliste fonctionne à plein, et la température grimpe efficacement pendant les attaques… Bref, le film fait le job. Le film idéal par -12°C… ou 35°C. Qui refuserait une invitation à un barbecue géant, franchement ?

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