J'ai quelque chose à vous dire...

J’ai quelque chose à vous dire… Kirk Douglas (Hommage)

Cher Monsieur Douglas,

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Forcément, je vous avais écrit à l’occasion de vos 100 ans * ce chiffre fort en symbole qui signifiait tant concenant votre longévité terrestre et qui, par voie de conséquence faisait de votre vie artistique, l’une des plus impressionnantes qui soit, sans guère d’équivalent au royaume des étoiles. Avoir 100 ans c’était atteindre un âge canonique pour un homme magnétique, artiste virtuose, détenteur d’une filmographie à faire pâlir les stars les plus confirmées. Votre disparition aujourd’hui à l’âge de 103. ans ne fait que raviver l’éclat de votre carrière et la dimension stratosphérique de celle-ci à l’aune de celles de tous ceux que l’on proclame star alors qu’ils n’en sont qu’une bien pâle illustration face à l’héritage que vous nous laissez. Égrener vos faits d’arme, regarder tous ces titres et ces noms ronflants donne le vertige tant vous incarniez tout un pan du cinéma hollywoodien aujourd’hui révolu. Cet âge d’or, celui d’Hollywood autant que le vôtre vous aura vu figurer dans un nombre de chefs-d’œuvre littéralement phénoménal. Personne ne racontera jamais mieux Kirk Douglas que vous ne le fîtes vous même dans votre autobiographie fascinante, Le Fils du Chiffonnier, un livre somme passionnant, qui se dévorait comme un roman, récit d’une vie incroyable jalonnée d’anecdotes formidables. De Mankiewicz à Hawks, de Minnelli à Fleischer en passant par Kubrick, Sturges, Kazan, De Palma, Wilder, vous avez posé votre empreinte indélébile sur un cinéma qui passera à la postérité, là où l’élégance le disputait à l’intensité et là où faire carrière était une expression qui faisait sens.

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Personnellement je garde notamment au fond du cœur Spartacus, La Captive aux yeux clairs, Les Ensorcelés, Vingt mille lieues sous les mers, Règlement de comptes à OK Corral, Les Vikings, Le dernier train de Gun Hill, Le Gouffre aux Chimères, pas de révolution dans ces choix, mais une simple évidence. Vous étiez un acteur charismatique en diable, cette fossette au menton vous caractérisant mieux qu’aucun mot ne saurait le dire et vous étiez un homme remarquable qui eut en plus l’idée merveilleuse d’avoir un fils qui s’est lui aussi imposé comme une star indéniable. On n’oubliera pas cher Kirk Douglas, l’empreinte indélébile que vous avez laissé dans nos yeux de cinéphile, ces moments si forts que vous nous avez offert pour toujours parce que vous étiez cet homme merveilleux au regard si perçant que vous laissiez deviner le fin fond de votre âme et nous invitiez à y plonger par le truchement des personnages inoubliables à qui vous prêtiez vos traits. J’avais juste quelques mots à vous dire ce soir, alors que l’émotion m’étreint avant de vous souhaiter un bon voyage au firmament mais finalement un seul symbolise tous les autres. Merci!

* Ce texte a été publié initialement le 9 décembre 2016. Il est republié aujourd’hui et mis à jour

1 réponse »

  1. Empreinte indélébile en effet, pour ce héros qui n’avait pas la gueule du plus amène des héros. Un dur, un indompté, qu’on aimait avoir ses côtés quand les choses tournent mal. Pas vrai Wyatt? 😉

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