Journal de Bord Cannes 2019 : Jour 11

Alors que le festival touche bientôt à sa fin, les débats se réveillent enfin sur les réseaux sociaux pour le film de Kechiche. Il était temps, quelque part. Je commence en tout cas ma journée avec pleins de notifications sur mon téléphone et l’excellente comédie Yves de Benoît Forgeard à la Quinzaine. Inventif, loufoque et hilarant, ce film français avec William Lebghil parle d’Intelligence Artificielle de manière un peu particulière, puisqu’ici le HAL 9000 à la Kubrick n’est autre qu’un frigo. Le film a provoqué des réactions diverses, entre éclats de rires constants chez certaines personnes et silence chez pas mal d’autres. Personnellement, ça m’a beaucoup amusé ! Le film sortira le 26 juin prochain.

Je suis ensuite allé voir It must be heaven d’Elia Suleiman, un film aussi humble que formidable sur un palestinien (joué par le réalisateur lui-même) voyageant entre chez lui, Paris et New York, quasiment sans dire un mot. Par une poésie légère et décalée, Suleiman nous fait voir ces grandes villes sous un autre œil, doux mais restant politique. Un beau film et un beau message de fin pour conclure le festival.

Enfin, j’ai couru vers la Quinzaine pour tenter d’avoir le plus d’avance possible pour voir The Lighthouse de Robert Eggers. Malheureusement, 1h15 n’ont pas suffit pour rentrer, loin de là. Étant donné les échos, le film aurait largement eu sa place en compétition, à la place du Desplechin ou du Sachs par exemple…

Du coup, fin de journée un peu triste pour ma part, d’autant plus que je n’ai pas pu me rabattre sur Sybil que j’aurais aimé voir également. Le programme de demain n’est pas encore tout à fait fixé car je compte peut-être faire au moins une soirée lors du festival, l’inverse serait dommage !