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Journal de Bord Cannes 2019 : Jour 10

Journal de Bord Cannes 2019 : Jour 10

Journée particulièrement longue en perspective, puisque je me lève des 6h45 pour récupérer une place pour le film d’Abdellatif Kechiche à 22h au Grand Théâtre Lumière. Vu que le film dure 3h30, je suis paré pour 20h sans dormir. Je pars tout de suite après pour Matthias et Maxime à 8h30 au GTL, assez confiant suite aux bons retours. Et en effet, le dernier Xavier Dolan fait vraiment du bien tant il tente de s’écarter de ses gimmicks qui commençaient à sérieusement agacer. Film d’amitié et de doute sur sa sexualité, le film possède une énergie de groupe indéniable sans pour autant renier des scènes émotionnelles réussies. Ma critique est ici.

Je prend ensuite le pari d’aller voir Les particules, premier film de Blaise Harrison, au cinéma L’Olympia. Le pitch semblait augurer un mélange entre teen movie et science-fiction, or ce dernier aspect n’est finalement qu’en toile de fond, servant tout au plus de métaphore. Il n’empêche que la chronique adolescente reste plutôt réussie, un peu trop flottante mais l’originalité des personnages présentés suffit à lui donner un certain intérêt. En effet, loin des ados à l’américaine ou même français qui semblent être limités au type école de commerce ou au type de banlieue, ces ados là sonnent vrais, authentiques, et sans doute plus proche de ce que j’ai vécu dans mon adolescence que n’importe quelle autre représentation au cinéma. Du coup, je ne suis pas sûr de le recommander mais j’y accorde un certain attachement.

le traitre cliff and co

Puis je retourne me reposer jusqu’à Il Traditore de Marco Bellocchio. Le film ne commençait pas de manière très originale, et je m’attendais à un film mafieux sinistre et très sérieux. Mais dès qu’il se transforme en film de procès, toute l’exubérance à l’italienne du récit prend son envol et livre une bonne moitié de métrage très bavarde et savoureuse. Dommage que l’intrigue s’embourbe ensuite vers un retour en arrière un peu confus, même s’il se conclut d’une jolie manière.

mektoub my love intermezzo cliff and co

Et enfin, le clou de la soirée : Mektoub, my love : intermezzo d’Abdellatif Kechiche, pour lequel j’avais bien gardé ma place depuis ce matin. Un peu d’attente, un kebab et un noeud-papillon mis avec difficulté plus tard et me voilà dans la salle, paré pour tenir 3h30. Et absolument personne ne s’attendait à voir un truc pareil… je n’oserais pas révéler la radicalité du projet ici, mais disons qu’il constitue pour ma part dans les grandes lignes un certain fantasme de cinéphile, et je ne parle pas ici de filmer constamment des fesses mais par rapport au lieu. En tout cas, au fur et à mesure que le film avançait, de très nombreuses personnes quittaient la salle, et je ne peux que les comprendre tant le film de Kechiche est radical et sera très controversé, encore plus le premier qui avait au moins pour lui l’appui des cinéphiles. Mais si vous voulez mon avis, je préfère ce second « opus » (intermède porte bien son nom d’ailleurs) au premier, même si j’ai également beaucoup de choses à lui reprocher.

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