Journal de bord Cannes 2019 : Jour 5

Aujourd’hui, je m’accorde une grasse matinée de folie puisque je commence mes projections de la journée par Vivarium de Lorcan Finnegan à 11h15 à la Semaine de la Critique. Jesse Eisenberg en a profité pour faire un petit coucou, contrairement malheureusement à Imogen Poots. Le film est plutôt réussi, comporte pas mal d’idées en tant que film-concept à thématique forte, et surtout les deux personnages principaux sont vraiment attachants et portent le film. Dommage que la fin entame une séquence de révélation de pur genre mais l’avorte presque aussitôt et reste très évasif.

J’attends ensuite patiemment le premier film en Compétition de la journée, Le lac aux oies sauvages de Diao Yi’nan, en mangeant dans un mauvais libanais. Le film est clairement magnifique esthétiquement parlant, le plus beau de la Compétition pour l’instant haut la main, mais très complexe dans sa narration, fait pour perdre le spectateur sans que le film en tire partie dans son sujet. Difficile de comprendre l’idée du réalisateur derrière un tel choix.

Puis je suis allé voir à 22h le film La Gomera de Corneliu Porumboiu, dont je n’attendais pas grand chose (les films de mafia, ça commence à ne plus être très original). Eh bien je m’étais bien trompé : truffé de dynamisme et de trouvailles de mise en scène, le film roumain est un vrai polar comique référencé. Musiques d’opéra, références aux mythes du Christ et d’Orphée, extraits de films, La Gomera est un film tellement bourratif que l’intrigue de double agent tarabiscotée finit par devenir un peu secondaire et l’intérêt en pâtit un peu. Pari pas complètement réussi donc, mais pas loin.

Après ça, je n’ai pas osé tenter le Gaspar Noé de minuit quinze, je le verrai normalement lundi.