SYNOPSIS: Chip, ancien alcoolique et gourou autoproclamé du développement personnel, a bien du mal à gérer sa propre vie entre mensonges, demi-vérités et une incapacité à s’investir dans une relation sentimentale. Une fois encore, il ne peut s’empêcher de séduire la fille sur laquelle son meilleur ami a des vues…
Will Arnett, co-créateur de la série avec Mark Chappell, incarne un (anti) héros charmeur, menteur invétéré et alcoolique dans cette série originale Netflix, qui compte désormais deux saisons. Après une courte première saison composée de 8 épisodes, la seconde n’en compte que 6. Si la série perd en quantité, elle ne perd pas pour autant en qualité. Will Arnett incarne toujours à la perfection le personnage de Chip, un loser magnifique, conscient de ses défauts mais incapable de changer son comportement, quand bien même il se retrouve au bord du précipice. Autour de lui gravitent des personnages secondaires plus intéressants et profonds qu’ils n’y paraissent, en particulier Dennis (David Sullivan), le meilleur ami au caractère un peu trop faible et surtout Cooler (George Basil), un hippie sur le retour qui gagne en consistance et en intérêt dans cette saison deux de façon surprenante.
La série n’a pourtant rien de follement original, puisqu’elle tourne principalement autour de l’un des thèmes préférés des scénaristes américains, à savoir l’alcoolisme et les réunions d’alcooliques anonymes. Le corollaire logique étant la tentative de rédemption de ces naufragés en quête de reconstruction, qui vont devoir vaincre leurs démons tout en tentant de retrouver un rôle et une place dans la société. Si Dennis tente d’être le plus droit et responsable possible, quitte à se montrer parfois un peu hautain quand il s’agit de venir une fois de trop en aide à son ami Chip, ce dernier semble naviguer à vue et miser inlassablement sur son charme pour parvenir à ses fins ou sensibiliser les gens à sa cause. Se retrouvant parfois à baser des relations sur une tromperie initiale, Chip passe plus de temps à tenter de s’extirper de ses propres mensonges qu’à vivre sa propre vie.
Les personnages féminins sont toujours un peu en retrait par rapport aux trois personnages principaux que sont Chip, Dennis et Cooler. Les femmes apparaissent ici plus comme des trophées ou des récompenses pour nos héros masculins. On ne connaît jamais réellement leurs propres aspirations ou motivations et elles ne semblent exister que pour créer une motivation aux personnages masculins pour combattre leurs défauts.
Cet écueil est toutefois en partie gommé par la qualité du jeu des acteurs et plus particulièrement par celui de Wil Arnett, associé à son important charisme. L’acteur parvient à rendre attachant un personnage qu’on pourrait souvent trouver antipathique car trop égocentrique. De la même façon, la série pourrait paraître nombriliste puisqu’elle ne tourne souvent qu’autour de Chip et de ses malheurs, dans lesquels il entraîne parfois ses amis. Flaked parvient pourtant à être une série très agréable au visionnage, suffisamment rythmée pour nous accrocher, malgré des sujets traités peut-être un peu trop classiques. Si vous possédez un abonnement Netflix, laissez-vous tenter par Flaked, dont le visionnage ne vous prendra de toutes façons pas plus de quelques heures.
Crédits: Netflix