Critiques Cinéma

LIFE – ORIGINE INCONNUE (Critique)

3 STARS BIEN

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SYNOPSIS: À bord de la Station Spatiale Internationale, les six membres d’équipage font l’une des plus importantes découvertes de l’histoire de l’humanité : la toute première preuve d’une vie extraterrestre sur Mars. Alors qu’ils approfondissent leurs recherches, leurs expériences vont avoir des conséquences inattendues, et la forme de vie révélée va s’avérer bien plus intelligente que ce qu’ils pensaient…

Life fait partie de ces série B qui tirent leur force moins de l’originalité de leur concept que de l’efficacité de son exécution. Si le film de Daniel Espinosa (Sécurité rapprochée) n’entretient aucune illusion sur la nature inédite du divertissement qu’il propose il donne au spectateur les frissons qu’il y est venu chercher. Écrit par le tandem Rhett Reese et Paul Wernick, découverts sur Bienvenue à Zombieland avant que leur excellent script pour Deadpool, (qui maintiendra le projet en vie durant des années avant le triomphe que l’on sait), ne les ait définitivement inscrits dans la liste des scénaristes qui comptent à Hollywood. Leur capacité à produire des scénarios très visuels intégrant les codes de la pop culture mais toujours avec humour, est parfaitement adaptée à la production actuelle. Le duo s’essaye ici à un exercice un peu différent avec ce thriller à concept, qu’on pourrait résumer par un mélange d’Alien, Gravity et…Flubber qui, même si l’humour n’y est pas totalement absent, reste toujours tendu et anxiogène.

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Life met en vedette Ryan Reynolds dans le rôle de Roy Adams astronaute casse-cou ingénieur de vol de Pilgrim 7 dont la mission, simple, de prime abord, est de récupérer un organisme monocellulaire arrivant par une sonde spatiale de la surface de Mars. Jake Gyllenhaal incarne le Dr David Jordan qui séjourne sur l’ISS depuis plus d’un an, ce vétéran trouvant la paix loin des horreurs de la Terre dans la stérilité claustrophobe de l’ISS et assure la coordination médicale de la mission. Le reste de l’équipage se compose de Miranda North (Rebecca Ferguson la révélation de Mission impossible : Rogue Nation) spécialiste de la quarantaine au CDC (Center for Disease Control and Prevention  – Centres pour le contrôle et la prévention des maladies) qui doit s’assurer que de rien de contagieux ne puisse menacer la Terre, de l’ingénieur en systèmes Sho Kendo (Hiroyuki Sanada) dont la femme va bientôt accoucher, de l’exobiologiste paraplégique Hugh Derry (Ariyon Bakare) et du capitaine du vaisseau la russe Katerina Golovkin (Olga Dihovichnaya). En récupérant la capsule, ils célèbrent  la découverte de la première preuve incontestable de la vie au-delà de la Terre, baptisée « Calvin » par des écoliers sur Terre, qui apparaît d’abord comme une charmante bestiole gélatineuse qui évoque la substance du film Flubber mais qui commence à croître à un rythme déconcertant jusqu’à devenir dans sa phase mature une créature entre l’amibe et la pieuvre dont les intentions malveillantes sont évidentes. S’engage alors un jeu du chat et de la souris entre la créature et l’équipage.

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Bien sur le spectateur aura reconnu dans Life une variation de l’ Alien de Ridley Scott (qu’aucun des personnages du film trop occupé à leurs études scientifiques ne semble avoir jamais vu) se déroulant non pas à des années lumières de la Terre mais en orbite géostationnaire dans un cadre « réaliste » à la Gravity. En s’inscrivant dans les traces du script de Dan O’Bannon et Ronald SchussettReese et Wernick privent leur intrigue d’originalité mais se servent de notre familiarité avec cette trame pour réserver quelques surprises et moments de tension très efficaces (même si on peut parfois les voir venir). L’urgence et et l’implacabilité de la mise en scène de Daniel Espinosa détourne notre esprit du sentiment de « déjà vu », on ne s’ennuie jamais tant il parvient avec ses monteurs Frances Parker et Mary Jo Markey (monteuse attitrée de J.J Abrams) à faire monter  et maintenir la tension. C’est le célèbre production designer Nigel Phelps (Alien la résurrection , Troie, The Island) qui a conçu la station spatiale qui va devenir la tombe (à 200 milliards de dollars) de l’équipage que la caméra de Seamus McGarvey (Avengers , Godzilla) nous fait découvrir en ouverture du film dans un long et acrobatique plan-séquence de près de sept minutes « à la Gravity ». Si la densité de l’action empêche de développer l’équipage de manière organique au-delà de leurs rôles de proie, la qualité de leurs interprètes permet de s’attacher suffisamment à eux pour être choqué par leurs morts particulièrement brutales. Cette cruauté réjouissante est d’ailleurs un des points forts du film qui rappelle l’esprit des EC comics jusque dans sa conclusion digne des classiques des années 70. Conclusion : Mélange d’Alien, Gravity et …Flubber (!) Life est une série B très efficace qui si elle n’apporte rien de nouveau au thriller spatial est pleinement consciente de sa nature donc complètement satisfaisante.

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Titre Original: LIFE

Réalisé par: Daniel Espinosa

Casting : Jake Gyllenhaal, Ryan Reynolds, Rebecca Ferguson,

Ariyon Bakare, Hiroyuki Sanada …

Genre: Science fiction, Thriller

Sortie le: 19 avril 2017

Distribué par: Sony Pictures Releasing France

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