SYNOPSIS: Connor Macleod est un immortel. Il traverse les Ages depuis son Ecosse de 1536, multipliant les rencontres, les expériences et les combats…Car depuis plus de 400 ans Macleod affronte dans des luttes sans merci d’autres immortels pour remporter Le Prix. Le seul moyen de le tuer est de leur trancher la tête et c’est ce qu’il s’évertue à faire depuis des siècles tout comme son ennemi juré : le Kurgan. Un guerrier sadique ayant tué la majorité des immortels. C’est dans le New York de 1986 que Macleod prépare le combat ultime qui fera de lui le dernier des immortels. Il ne peut en rester qu’un.
Highlander voit le jour grâce au duo de producteurs qui embauche le meilleur clipper de l’époque, l’australien Russell Mulcahy qui vient de signer Razorback, dents de la mer dans l’Outback, avec un sanglier en lieu et place du requin, pour réaliser le film. Pour incarner l’écossais Connor McLeod, Mulcahy fait le pari de Christophe Lambert qui n’a pourtant qu’un film anglais à son actif (Greystoke) dont le coté physique et l’étrangeté le séduisent. Pour rassurer les investisseurs les producteurs engagent Sean Connery (pur écossais lui !)mais pour le rôle du flamboyant tuteur égypto-espagnol (?) du héros : Juan Sanchez Villalobos Ramirez. Ils ne disposent du très cher écossais que pour quelques semaines de tournage mais par chance les deux comédiens s’entendent à merveille leur amitié sur le plateau rend palpable le lien qui unit l’encore jeune immortel à son mentor. Avoir pour délivrer les nécessaires dialogues d’exposition les inflexions autoritaires de l’ancien James Bond aide à la solennité de l’affaire. Ramirez sera le premier rôle de mentor de Connery qui décrochera un Oscar pour celui d’Eliott Ness dans Les Incorruptibles. C’est Clancy Brown (remarqué en monstre de Frankenstein dans La Promise de Franc Roddam) qui est choisi pour le rôle du Kurgan l’immortel maléfique. Si il ne reste rien de l’ambigu duelliste inspiré par le personnage d’Harvey Keitel, l’acteur compose un méchant incroyablement impressionnant et effrayant, doté d’un sens de l’humour cruel auquel il prête sa voix d’outre-tombe et son physique colossal. Dans les scènes contemporaines d’un New York nocturne qui doit beaucoup au Los Angeles de Terminator (sorti deux ans avant) il arpente à la manière de l’androïde du film de James Cameron les mêmes allées obscures et hôtels sordides.
Highlander est également une fresque romantique exploitant l’aspect émotionnel du parcours de Mcleod qui voit disparaître tous ceux qu’il aime. Ainsi le souvenir de son premier mariage avec Heather (Beatie Edney) va le hanter jusqu’au 20 ème siècle. Encore plus touchante sa relation avec Rachel Ellenstein (Sheila Gish), que Connor a sauvé enfant, au milieu d’un champ de bataille de la Seconde Guerre mondiale et élevé comme sa fille. En quelques scènes, Lambert et Gish parviennent à créer une relation d’amour et de compréhension mutuelle. Seul point faible du film la relation de McLeod avec l’enquêtrice Brenda Wyatt (Roxanne Hart) peu développée en dehors d’un rôle de demoiselle en détresse. Pendant de la structure narrative les transitions du réalisateur Russell Mulcahy sont inventives même si entre temps ses astuces visuelles ont été pillées à plusieurs reprises. Sa caméra ultra-mobile glisse d’un parking sous-terrain à la boue des champs de bataille de l’Écosse du 16 ème siècle reste encore impressionnante à notre époque du CGI. La modernité et l’aspect cinétique de la mise en scène de Mulcahy donne une énergie folle au film, son découpage graphique confère aux confrontations entre immortels un aspect « comic-book » unique pour l’époque. Il traite ses combattants indestructibles (tant que leur tète n’est pas tranchée) comme des surhommes qui font s’abattre les murs à coups d’épée, endurent le pires dégâts.
Engagé pour une chanson le groupe Queen décide de produire un album complet où chaque membre va écrire une chanson. Le compositeur Michael Kamen (Piège de Cristal , L’Arme Fatale) ne s’en offusque pas et travaille avec eux pour inclure leurs chansons de matière organique au score en particulier le magnifique thème de Brian May « Who wants to live forever ». Cet apport décuplera la puissance épique du film. Highlander est un film à l’image de son score : romantique, épique et opératique, trente et un ans après IL NE PEUT EN RESTER QU’UN !
Titre Original: HIGHLANDER
Réalisé par: Russell Mulcahy
Casting : Christopher Lambert, Sean Connery, Clancy Brown …
Genre: Action, Fantastique
Sortie le: 26 mars 1986
Distribué par: Artistes Auteurs Associés (A.A.A.)
TOP NIVEAU
Catégories :Critiques Cinéma
2 réponses »