champs-elysées film festival 2016

Focus: A redécouvrir au CEFF 2016 #3

Parmi la sélection de plus de 80 films sélectionnés pour le Champs-Elysées Film Festival, certaines pépites sont à redécouvrir ou à découvrir pour certains, pour la première fois sur grand écran. On s’arrête aujourd’hui sur l’adaptation géniale des Incorruptibles par De Palma et sur un film noir par excellence d’Abel Ferrara.

LES INCORRUPTIBLES de Brian De Palma (1987)

les incorruptibles

 

 

 

 

 

 

 

 


SYNOPSIS : A Chicago durant les années trente, lors de la prohibition, Al Capone règne en maître absolu sur le réseau de vente illégale d’alcool. Décidé à mettre un terme au trafic et à confondre Al Capone, l’agent Eliot Ness recrute trois hommes de confiance, aussi intraitables que lui. Ensemble, les quatre « incorruptibles » partent en guerre contre le gang de Capone…

Racontant pendant la prohibition la lutte de Eliot Ness pour faire tomber Al Capone et la formation de son équipe d’incorruptibles, ce film de Brian De Palma est un monument de mise en scène, où se succèdent les scènes jubilatoires portées à leur paroxysme par des interprètes en état de grâce. Le scénario signé David Mamet est un monument de construction, les répliques fusent et les comédiens sont à la fête et nous régalent. Kevin Costner, Andy Garcia, Charles Martin Smith et le gigantesque Sean Connery du côté des flics affrontent un Robert De Niro phénoménal qui a une façon bien particulière d’utiliser une batte de base-ball.

THE KING OF NEW YORK d’Abel Ferrara (1990)

the king of ny affiche

 

 

 

 

 

 

 

 


SYNOPSIS: Frank White est sorti de prison et les règlements de compte se multiplient. Installé dans une suite du Plaza, il est bien décidé à redevenir le roi de New York. Mais alors que la police s’est jurée de le mettre hors d’état de nuire, White se rêve en businessman. Se rapprochant des élus municipaux et des œuvres de charité, il conçoit le projet d’ouvrir un hôpital pour enfants, financé par l’argent du trafic de drogue…

Sorti dans un relatif anonymat au cœur de l’été 1990, The King Of New-York est depuis devenu un film culte pour toute une génération. Polar noir, le film mis en scène par Abel Ferrara, transcende le genre dans lequel il s’inscrit en dépeignant un ponte de la Mafia rêvant de s’acheter une respectabilité avec des objectifs caritatifs improbables. Violent, brutal, le film est un véritable opéra funèbre, qui montre une ville de New-York glauque et gangrénée par la corruption et le crime. L’univers d’Abel Ferrara est comme souvent désespéré et désenchanté et les scènes se succèdent entre calme relatif et déchainement de violence. Filmé pour une large partie de nuit, la photo est magnifique et l’énergie dont regorge le film explose par moments à l’instar des geysers de sang déversés dans des fusillades homériques. Nouvelle collaboration entre le scénariste Nicholas St-John et Ferrara, The King Of New-York sonne comme le point d’orgue de leur fructueuse association. Entre tentative de rédemption et désir de réunir l’ensemble des gangs, le destin de Frank White ne connaitra pas de repos. Interprété par un Christopher Walken génial, au regard pénétrant et au rire sardonique et habité, Frank White prend place d’emblée au côté des grands mafieux de l’histoire du cinéma. Naviguant dans un univers en pleine déliquescence, White subit les tiraillements entre ses désirs de retrouver la ville telle qu’il la connue et son obligation de composer avec les nouvelles générations à la fois de gangsters mais aussi de policiers, prêts à tout pour le coincer. Avec sa distribution impeccable, ses gunfights visuellement impressionnants malgré la patine du temps, The King of New-York est l’une des œuvres phares de Ferrara juste deux ans avant le choc Bad Lieutenant.

Les Incorruptibles et The King Of New York sont à redécouvrir au Champs-Elysées Film Festival le 12 juin 2016

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