SYNOPSIS: Alors qu’un vaisseau spatial a été retrouvé au beau milieu du désert du Sahara, à des milliers de kilomètres de là, dans les environs de Washington D.C., plusieurs enfants semblent comme possédés par une force invisible qui les pousse à commettre des actes meurtriers sur leur entourage. Deux agents du FBI sont alors chargés de mener l’enquête, ignorant que la course contre une invasion extra-terrestre vient de commencer… 

Créée par Soo Hugh (Under the dome) et produite par Steven Spielberg, The whispers réunit Lily Rabe (Soeur Mary Eunice dans la saison 2 d’American Horror story), Kristen Connnolly (La cabane dans les bois), Barry Sloane (Revenge) et Milo Ventimiglia (Heroes). The whispers est une série dramatique mâtinée de science-fiction. L’élément fantastique est introduit dès la séquence d’ouverture du pilote, par l’intermédiaire d’un enfant et de celui que les adultes assimilent rapidement par commodité à un ami imaginaire. Ce dernier incitant l’enfant à des actes étranges qui vont se révéler macabres. Si le ressort de la possession ou tout au moins de la manipulation enfantine a d’ores et déjà été utilisé maintes fois, il n’en reste pas moins qu’il fonctionne toujours de façon satisfaisante, comme ce sera le cas ici, où une aura de mystère entoure immédiatement le show. Les ficelles dramatiques sont ensuite déroulées pour nous présenter une mère (agent du FBI) et son enfant atteint de surdité et privé de son père, mort dans le crash d’un avion de l’armée. Un second personnage féminin ayant survécu à un drame et ayant perdu son fils accentuera le côté mélo de The whispers.

Pour autant, même amorcé de façon très classique et consensuelle (on est sur ABC), le récit se met petit à petit en place, sans heurts et parvient à piquer notre curiosité, notamment grâce à un joli cliffhanger proposé autour du crash de l’avion du mari de l’héroïne. On devine assez rapidement que les différents cas subis par les enfants au cours du pilote ont un but commun, en plus de leur lien évident, que l’héroïne découvre sans trop tarder, ce qu’on peut apprécier. En effet, rien de plus énervant dans les séries mettant en place un mystère que d’avoir une longueur d’avance sur les héros. Ici ce ne sera pas vraiment le cas et on peut imaginer une construction habile du scénario. La cible de la force influençant les enfants est peut-être toutefois dévoilée un peu trop vite, tout comme on peut sans doute imaginer l’origine du mal, notamment à la lecture du nom du producteur principal de la série.

Doté d’une réalisation soignée, sans être spécialement moderne ou tape à l’œil, d’une photographie et d’une gestion des décors bien pensée, comme le prouveront certains plans avec les enfants et leurs aires de jeux, The Whispers détient un certain cachet et un emballage agréable pour l’œil. On pourra toutefois être un peu agacés par l’omniprésence des enfants à l’écran, marque de fabrique de Spielberg, qui présente parfois le défaut d’une faiblesse de jeu. Ce sera le cas ici, les chérubins n’étant pas tous digne du talent d’une Quvenzhané Wallis.

Ce parti-pris, néanmoins tout-à-fait cohérent avec le thème de la série, ne suffit pour autant pas à gâcher le plaisir que l’on peut prendre au visionnage de ce pilote, d’autant que les autres acteurs se révèlent à la hauteur, particulièrement Lily Rabe et Milo Ventimiglia. Le pilote de The whispers se révèle donc intéressant et prenant. Le mystère proposé est suffisamment épais pour qu’on ait envie d’en apprendre davantage, les indices suffisamment nombreux pour nous donner l’impression que l’intrigue pourrait progresser à un rythme agréable sans nous frustrer au cours des 14 épisodes qui composeront cette première saison.

Crédits: ABC