Critiques Cinéma

CUB (Critique)

3 STARS BIEN

welp_ver2SYNOPSIS: Comme chaque été, le jeune Sam, âgé de douze ans et débordant d’imagination, part en camp de scouts dans la forêt. Il se rend vite compte que quelque chose ne tourne pas rond quand il y découvre une mystérieuse cabane visiblement habitée par Kai, un enfant sauvage. Sam croit bon d’en avertir ses guides, mais ceux-ci ne le prennent pas au sérieux, interprétant son récit comme l’une de ses habituelles élucubrations. Et pourtant… Le jeune garçon de la cabane s’avère en plus aider un dangereux psychopathe, lequel va redoubler d’ingéniosité pour décimer les louveteaux de la troupe. Un par un…

Cub, à ne pas confondre avec Cube, le huis clos de Vincenzo Natali, est le premier long-métrage du réalisateur flamand Jonas Govaerts. Défini par ce dernier comme une sorte de Les Goonies version horrifique, Cub met en scène une jeune bande de louveteaux traqués dans les bois par un enfant sauvage agressif et un dégénéré. Lors de la projection du film au festival de Gerardmer, le réalisateur a révélé que son intention initiale était d’apporter une nuance à la caractérisation habituelle des enfants dans les films d’horreur : en effet, ceux-ci sont généralement dépeints soit comme des êtres inattaquables, soit au contraire comme une progéniture démoniaque. Le pari est semi-tenu : Cub, tout en s’appropriant avec efficacité les codes du slasher et justifiant de références ici et là (Détour Mortel, La Colline a des yeux, Wilderness, Severance et Les Goonies), propose quelque chose d’assez neuf et subversif (l’idée de victimes scouts) dans le genre. Mais Jonas Govaerts ne s’attarde hélas réellement que sur deux enfants avec une caractérisation très sommaire et contraire aux intentions de départ. Il est en effet rapidement question de l’affrontement entre Kaï, une créature des bois excitée – dont on ne connaîtra finalement ni les origines ni les véritables motivations – et de Sam, héros solitaire sans grande personnalité, campé sans conviction par le jeune Maurice Luijten.

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Les autres éclaireurs étant rapidement mis hors de danger ou tout simplement non caractérisés, il résulte une absence totale d’inquiétude du spectateur sur ce plan et l’introduction d’une nouvelle menace au bout d’une heure de bobine. Les adultes ne sont pas mieux lotis dans l’écriture : des moniteurs archétypes et véhicules pour aligner les clichés, un personnage féminin servant de prétexte à justifier la présence d’une scène de sexe et une séquence amorale, un boogeyman qui surgit de nulle part, deux bouseux inutiles qui conduisent un buggy. Dommage également que le dernier acte abracadabrant dans sa gratuité et le twist concon de la fin viennent gâcher le tout. Ne boudons pas notre plaisir tout de même, Cub réussit à enchaîner des mises à mort inventives et jouissives, témoins d’un savoir-faire derrière la caméra et d’un authentique amour pour le genre. Saluons aussi la technique avec une jolie photographie signée par le chef opérateur de Bullhead ainsi qu’une musique composée par un admirateur de John Carpenter et de Goblin. Pour son premier long, le flamand Jonas Govaerts livre un film d’horreur barbare, sans concessions, plutôt bien troussé dans l’ensemble mais qui manque un peu de teneur dans ce qu’il essaye de construire et dans l’écriture de ses personnages.

welp_ver2Titre Original: WELP

Réalisé par: JONAS GOVAERTS

Casting: Jean-Michel Balthazar,Gill Eeckelaert, Evelien Bosmans,

Titus de Voogdt, Stef Aerts, Jan Hammenecker…

Genre: Aventure, Epouvante-Horreur

Sortie le: –

Distribué par: –

3 STARS BIENBIEN

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