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Le tweet de sortie de projo:
SYNOPSIS: 8 ans après la disparition de Cassandra, quelques indices troublants semblent indiquer qu’elle est toujours vivante. La police, ses parents et Cassandra elle-même, vont essayer d’élucider le mystère de sa disparition.
De la filmographie du canadien Atom Egoyan, on retiendra essentiellement Exotica et De beaux lendemains, deux œuvres à l’identité singulière (construction narrative, ambiance, musique, acteurs). De retour aujourd’hui sur la croisette avec Captives, le cinéaste espère pouvoir renouer avec le succès, après avoir largement déçu avec ses derniers longs, lorgnant plus du côté du nanar qu’autre chose (La Vérité nue, Chloé, Devil’s Knot). Au casting : le champion des flops au box-office Ryan Reynolds, la révélation de World War Z? Mireille Enos, ainsi que le beau gosse de la saga Underworld, Scott Speedman, et Rosario Dawson. Pas très alléchant tout ça. À l’arrivée, Captives est un thriller décevant, bâti sur un pitch très classique (rapt d’enfants, enquête qui s’en suit), aux tiroirs nombreux mais jamais ouverts comme on souhaiterait qu’ils le soient. Ainsi, les thématiques abordées sont nombreuses (l’enfance volée, la perversion à travers la jouissance du kidnappeur face à la souffrance des parents, le deuil, l’obsession avec la quête d’une vérité trouble) mais constamment survolées. En déconstruisant une histoire simple, Atom Egoyan ne parvient jamais à en restituer l’essence dramatique, l’émotion n’y est pas. La faute à l’écriture des dialogues, un tantinet maladroite, et à l’absence de vraie ambiance. Il faut dire que le misérable Captives est peu soutenu par son allure générale de téléfilm du samedi soir type épisode d’Hollywood Nights, peinant réellement à éblouir côté mise en scène.
Si on peut saluer un début particulièrement prometteur (magnifique panoramique à 360 degrés dans la neige), le montage mosaïque (système à deux vitesses avec d’un côté l’enquête policière et le point de vue des parents, et de l’autre, la relation qu’entretient le bourreau avec sa victime), qui rappelle par moments la narration éclatée d’Exotica, et quelques partis pris formels, comme le fait de ne jamais montrer l’horreur qu’il décrit, Captives demeure globalement archi convenu. Dénigrons également la musique assourdissante, qui discrédite complètement l’ensemble et annihile la moindre émotion. Bref, dans le même genre, Prisoners, polar sec, haletant, ultra-référencé, et même le pourtant pas si génial The Secret, de Pascal Laugier, étaient de bien meilleure facture. De la débâcle, on sauvera le jeu nuancé de Ryan Reynolds – petite surprise – mais surtout pas celui de Kevin Durand, qui frise de provoquer le fou rire involontaire chez le spectateur avec sa composition cartoonesque. Du côté des femmes, Rosario Dawson et Mireille Enos assurent le job sans se fouler. En deux mots : retour perdant pour Atom Egoyan, qui signe un thriller de pacotille, dénué de tension dramatique et maîtrisant maladroitement ses (quelques) idées.
Titre Original: THE CAPTIVE
Réalisé par: ATOM EGOYAN
Casting: Ryan Reynolds, Mireille Enos, Scott Speedman,
Rosario Dawson, Kevin Durand, Bruce Greenwood…
Genre: Thriller
Sortie le: 7 Janvier 2015
Distribué par : ARP Sélection
ASSEZ MAUVAIS
Catégories :Critiques Cinéma
Déjà pas spécialement fan de ce réalisateur, pour le coup, je passerai mon chemin sans problème.