Le tweet de sortie de projo:
SYNOPSIS: Tonto, le guerrier indien, raconte comment John Reid, un ancien défenseur de la loi, est devenu un justicier légendaire. Ces deux héros à part vont devoir apprendre à faire équipe pour affronter le pire de la cupidité et de la corruption. Le tandem fait des étincelles et entraîne le public dans un tourbillon de surprises et d’humour.
On comprend ce qui a pu pousser le producteur Jerry Bruckheimer, le réalisateur Gore Verbinski et la superstar Johnny Depp à remettre le couvert dans un nouvel univers après le triomphe de la saga Pirates des caraïbes et les milliards de dollars générés par la franchise. The Lone Ranger Naissance d’un héros, qui prend sa source dans la culture populaire américaine, où le vengeur masqué est une véritable icône qui fut le héros d’un feuilleton radio puis d’une série télé des années 50 ultra célèbre outre atlantique, pourrait parfaitement voir ses aventures déclinées sur plusieurs épisodes. Enfin pour cela faudrait t-il que le film ne se saborde pas lui-même dès son premier volet et au vu des aventures contées ici, c’est peu dire que si toute l’équipe veut envisager une ou plusieurs suites, il sera nécessaire de revoir le cahier des charges et de changer leur fusil d’épaule. Car The Lone Ranger, Naissance d’un héros est un film long, très long, et qui, s’il s’avère divertissant par moments ne trouve jamais la bonne carburation pour nous séduire et emporter notre adhésion.
Outre sa longueur, son flagrant manque d’originalité hormis sur les vingt cinq dernières minutes finissent d’en faire un blockbuster sans âme, drôle par intermittences, mais n’offrant rien qu’on n’ait déjà vu maintes et maintes fois. Pour un récit d’exposition visant à présenter les personnages et à nous faire ressentir pour eux de l’empathie, c’est clairement laborieux, mais là où le bât blesse réellement c’est, que ce soit les enjeux dramatiques du film ou l’inscription dans un genre très codifié comme le western, tout sent le réchauffé et le déjà vu. Certes on rit bien à quelques occasions, quelques séquences sont plutôt bien ficelées mais très franchement, on est parfois à la limite de la consternation devant un Johnny Depp en pilote automatique qui s’auto parodie et un Armie Hammer qui fait le job mais qui érigé comme super cow-boy apparait pourtant bien tiède en regard du potentiel du héros.
Il est vraiment dommage de constater qu’un script si paresseux occasionne de tels dégâts narratifs. Le film compile tous les poncifs du western, ne transcende jamais le genre qu’il visite et ne lui rend même pas un hommage mérité. Étirées en longueur, les séquences n’apportent jamais d’éclairage nouveau ou de contrepoint aux actions des personnages et à certains moments l’impression criante d’être face à une pâle transposition d’un Pirates Des Caraïbes est carrément gênante. Les seconds rôles ne parviennent pas non plus à apporter une pierre originale à un édifice qui se fissure à l’image d’une Helena Bonham Carter qui en deux séquences ne réussit pas à donner un quelconque intérêt à son personnage. Par ailleurs, alors que le film aurait gagné à être vraiment pop et fun, des scènes explicatives et rébarbatives plombent un peu plus un rythme totalement inconstant.
Tout cela au final ne fait malheureusement pas de The Lone Ranger, Naissance d’un héros, un film réussi. Et pourtant la longue séquence finale nous laisse des regrets sur ce qu’aurait pu et dû être le film, s’il s’était moins préoccupé de s’acheter une conduite et un peu plus du plaisir qu’il pouvait procurer. Car cette scène, tantôt à cheval, tantôt à bord d’un train est proprement virevoltante, pleine d’inventivité et de plaisir brut pour les yeux. Les amateurs d’action en seront époustouflés, tant la virtuosité technique de Verbinski éclate sur l’écran. Toute la dimension épique qui faisait précédemment défaut au film se retrouve alors condensée dans ce trop court moment, au milieu de 2H29 d’un film qui se voulait friandise estivale et qui n’est finalement qu’un gros gâteau qui reste sur l’estomac.
Titre original: THE LONE RANGER
Réalisé par: GORE VERBINSKI
Casting: Armie Hammer, Johnny Depp, Helena Bonham Carter,
James Badge Dale, William Fichtner, Ruth Wilson….
Genre: Action, Aventure, Western
Sortie le: 07/08/2013
Distribué par : The Walt Disney Company France
PAS GENIAL
Catégories :Critiques Cinéma, Les années 2010
C’est vrai que le réalisateur a un certain potentiel, c’est dommage de le voir céder aux sirènes des studios sans apporter quelque chose de personnel.
Quant à Johnny Depp, ça fait maintenant bien longtemps qu’il se répète. Et dire que c’était un immense acteur…
très bonne critique, bien détaillée
ce film semble contenir tous les GROS défauts des Pirates des Caraïbes… Scénario en mousse dopé par des longueurs narratives plombantes et des acteurs en roue libre… J’irai le voir, pour la curiosité, même si ton avis découragerait plus d’un cinévore. (ps : tu devrais préciser la source pour ton synopsis, car en le lisant, on dirait que tu donnes déjà un avis positif sur ce film « Le tandem fait des étincelles et entraîne le public dans un tourbillon de surprises et d’humour. »)
j’utilise toujours les synopsis officiels que l’on trouve soit sur les dossiers de presse, soit sur Allo Ciné