A l’occasion des deux ans des Chroniques de Cliffhanger, on a voulu repartir au cœur de notre passion pour le cinéma, les séries télé et les médias .Comme ça, au gré de la mémoire, repasser par nombre de ces personnages, ces histoires, ces moments, ces sentiments qui ont forgé notre goût pour ces arts. Quelques mots avant un voyage non exhaustif en images. Souvenirs….
En se retournant sur son parcours personnel et en voulant modestement analyser comment une passion se construit, quels sont les ressorts qui la régissent, on se rend compte que tout cela n’a rien de très rationnel. Non pas qu’il faille porter la nostalgie au pinacle, ce n’est pas que c’était forcément mieux avant mais chaque génération a les rêves et les idoles qu’elle se crée et qu’elle mérite! On reste tous le fruit produit par notre imaginaire et nos yeux d’enfants, ne serait-ce que par réminiscence. Certes, on évolue, nos goûts se font plus murs, plus surs, notre esprit critique et artistique s’affine, mais on revient toujours à ses premières amours. Nous ici, sommes les descendants directs d’une certaine télé de papa dont la cinéphilie s’est forgée devant le film du dimanche soir et La dernière séance, une époque pas si lointaine où les films interdits arboraient le carré blanc et où les classiques pullulaient sur le petit écran, où le cinéma et la télévision interagissaient par l’intermédiaire de programmes comme La Séquence du Spectateur, Mardi Cinéma, Les dossiers de l’écran ou L’avenir du Futur…L’arrière pensée promotionnelle qui parasite aujourd’hui les relations entre les distributeurs de films et les chaines de télévision n’avait alors pas cours dans les mêmes proportions, la télévision privée en était à ses balbutiements et l’ère des multi-diffusions n’allait exploser qu’avec la naissance de Canal Plus puis l’arrivée de la Cinq et TV6 puis M6. La Cinq et M6 longtemps considérées comme de simples robinets à séries télé mais qui surent diffuser aussi des œuvres exigeantes et de qualité. C’est à cette époque entre le milieu des années 70 et le milieu des années 90 que sont inconsciemment nées Les Chroniques de Cliffhanger, devant tous ces films, séries, émissions ou médias qui forgèrent notre inconscient et firent de nous les objets de notre passion. Pour la vie.
Quelques émissions et programmes jeunesse
L’ILE AUX ENFANTS et le premier héros: CASIMIR
Et la première émission où l’on retrouve nos héros dans des histoires plus sombres: Récré A2
Le tout premier générique du robot géant, icône de toute une génération
Le second générique popularisé par Noam
Un peu plus tard FR3 propose à 19H55 Ulysse 31: Culte!
Tous les dimanches soirs le grand film populaire de TF1 était précédé de ce jingle mythique
Quelques films populaires qui peuplent notre imaginaire
« Celui qu’a des lunettes, c’est Rey. Le plus dangereux, c’est Rey. Le plus con, c’est Rey. L’autre, c’est Massard. »
Charles Gérard, Flic ou voyou (1979), écrit par Michel Audiard
« Victor Pivert, narquois : Vous avez vu, Salomon ? Ils ont des voitures, maintenant, hé, hé, hé… Ils ont des Rolls blanches, les Noirs.
Salomon : En tout cas, c’est pas à Monsieur que ça risquerait d’arriver…
Victor Pivert : Quoi donc ?
Salomon : Que Mademoiselle épouse un Noir.
Victor Pivert : Qu’est-ce que ça veut dire, ça ?
Salomon, d’un ton lourd de sous-entendus. : Que Monsieur est peut-être un peu raciste.
Victor Pivert, scandalisé. : Raciste ! Moi, raciste ! Salomon… Raciste ! Enfin, Dieu merci, Antoinette épouse un Français bien blanc. Biiien blanc… Il est même un petit peu pâlot, vous trouvez pas ? Avec ses petits boutons…
Salomon, zozotant. : … et son cheveu sur la langue…
Victor Pivert : Il a un cheveu, mais il est riche, riche comme moi, et catholique comme tout le monde !
Salomon : Pas comme tout le monde, Monsieur ; parce que moi, par exemple, je suis juif.
Victor Pivert, abasourdi, après quelques instants de silence. : Vous êtes juif ? Comment, Salomon, vous êtes juif ? (Salomon confirme d’un signe de tête.) Salomon est juif ! Oh !
Salomon : Et mon oncle Jacob, qui arrive de New York, il est rabbin.
Victor Pivert : Mais il est pas juif ?
Salomon, légèrement amusé. : Ben si.
Victor Pivert : Mais pas toute votre famille ?
Salomon : Si !
Victor Pivert, résigné. : Écoutez, ça fait rien, je vous garde quand même. »
Louis de Funès, Henri Guybet, Les Aventures de Rabbi Jacob (1973), écrit par Gérard Oury, Danièle Thompson, Josy Eisenberg, Roberto De Leonardis
« Perrache : Le type qu’on doit accueillir…
Toulouse : Oui ?
Perrache : Qui est-ce ?
Toulouse : Je ne sais pas.
Perrache : Pardon ?
Toulouse : Je ne sais pas. Allez à Orly demain matin à 9h30 et choisissez.
Perrache : Je ne comprends pas.
Toulouse : Oui, choisissez. Prenez n’importe qui, un homme dans la foule, le plus anonyme possible. Celui que vous allez accueillir n’a aucune importance. C’est un prétexte. Ce qui compte, c’est que Milan morde à l’hameçon. Je peux vous dire précisément ce que vous allez chercher demain à l’aéroport, mon petit Perrache : un piège à cons. »
« Un homme qui possède du Dom Pérignon cuvée 53 n’est pas complètement mauvais »
Roger Moore – L’Espion qui m’aimait
« Grant : Tu peux garder tes armes, Colorado.
Colorado : Merci, shérif. J’ai jamais aimé la bagarre.
Grant : Alors ne la provoque pas.
Colorado : D’accord. À moins de vous prévenir avant. »
Quelques séries qui firent nos beaux jours
Tant d’heures passées à rêver devant la télévision et dans les salles de cinéma, à lire dans les magazines se faire et se défaire les films et les séries, tout ce temps dont on veut qu’il ne finisse jamais, parce que tout ça c’est la vie, c’est notre vie à tous et on la partage! Et on continuera à l’avenir de visiter les reliques de Cliffhanger!
Catégories :Evénements/Festivals
Bon, en voyant toutes ces photos et affiches j’ai l’impression d’être vieux!
Et moi je ne me suis jamais senti aussi jeune ! Quand je revois tout ça, ben je me sens rajeunir ! Bon anniversaire !
Très émouvant Fred. Keep On Writing.