Le tweet de sortie de projo:

SYNOPSIS: Joséphine, 29 ans trois-quart, obnubilée par la taille de ses fesses, source de tous ses problèmes, n’a toujours pas trouvé l’homme de ses rêves non-fumeur-bon-cuisinier-qui-aime-les-chats-et-qui-veut-plein-d’enfants. Sa seule consolation, c’est qu’elle vit avec Brad Pitt… consolation de courte durée puisque c’est son chat. Quand sa soeur lui annonce son mariage, c’est la goutte d’eau qui fait déborder la tasse à café. Elle s’invente alors une histoire d’amour avec un riche chirurgien brésilien qui lui a demandé sa main et l’emmène vivre au bout du monde. Facile à dire… Ce (petit) mensonge va l’entraîner dans un tourbillon d’aventures.

Bon d’accord l’affiche un peu tape à l’oeil, le pitch pas vraiment folichon même si rigolo, l’étiquette adaptation de BD, disons le tout net Joséphine partait avec pas mal de handicaps. On pensait le film voué à faire partie des tristes désastres que le cinéma français s’ingénie à nous fourrer dans les salles à longueur d’année, on était déjà prêt à dire que décidément les adaptations de BD française ne se trouveraient jamais de représentants dignes de cet art divin et pourtant tellement populaire, bref on se voyait même faire machine arrière en arrivant devant la salle. On est pourtant entré, on s’est assis dans le grand fauteuil et on s’est laissés embarquer par Joséphine et ses aventures. Et on a beaucoup apprécié le voyage.

Qu’est ce qui nous a donc plu  au point d’infléchir nos préjugés de la plus surprenante des façons? Comment en sommes nous arrivés à être amusé, séduit, intéressé par l’histoire de cette jeune femme bien dans son époque? La fraicheur, le peps et l’énergie qui débordent du film n’y sont bien entendu pas étrangères et il faut dire que c’est plutôt rare par les temps qui courent. Adapté de l’univers créé par Pénélope Bagieu et non d’un album en particulier, l’histoire de cette jeune trentenaire en formes est drôle et porté par une Marilou Berry absolument délicieuse et à qui le rôle va à ravir.

Réalisé sans fioritures par Agnès Obadia, cela n’empêche pas Joséphine de bénéficier d’un montage réussi et de transitions entre les scènes qui sont assurées par des effets qui contribuent à renforcer l’aspect bande dessinée. Car s’il est bien une chose c’est que le film ne se prend jamais pour ce qu’il n’est pas et qu’il respecte scrupuleusement l’esprit de l’œuvre originale, son univers, sans prise de tête superflue et en servant le propos d’un vrai film de cinéma. Traversé par un souffle de fantaisie et de bonne humeur, Joséphine passe à un rythme tonitruant qui favorise le plaisir que l’on y prend.

Scénario léger mais fun, répliques cinglantes et amusantes, héroïne qui déclenche immédiatement l’empathie et l’identification, Joséphine est une jolie réussite qui donne le sourire. On l’a dit, Marilou Berry y est complètement à son aise et déploie une énergie et un punch contagieux. Autour d’elle Bérangère Krief (la série Bref), Mehdi Nebbou ou encore Cyril Gueï  et Charlie Dupont forment une bande complémentaire et relativement sympathique. Plus qu’un ersatz d’une autre protagoniste célèbre (Bridget Jones pour ne pas la citer) dont on pourrait la rapprocher  Joséphine trouve sa différence dans en développant son propre univers, ses propres gimmicks, sa propre personnalité. Et souffle un vent frais salvateur.

Titre original: JOSEPHINE

Réalisé par: Agnès Obadia

Casting: Marilou Berry, Bérangère Krief, Mehdi Nebbou,

Charlie Dupont, Cyril Gueï, Caroline Anglade…

Genre: Comédie

Sortie le: 19/06/2013

Distribué par : Ugc Distribution

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