Réalisé en 2000 par Gregory Hoblit (réalisateur et/ou producteur sur Hill Street Blues, La loi de Los Angeles, New-York Police Blues notamment) Fréquence interdite est un thriller surnaturel qui met à l’affiche Dennis Quaid et Jim Caviezel, dans une histoire improbable mais tellement bien troussée qu’on ne peut qu’être emporté par cette excellente Série B, dont la sortie en blu-ray début octobre chez Metropolitan FilmExport est l’occasion d’une redécouverte en HD.
SYNOPSIS: John Sullivan, inspecteur de police, est toujours hanté par la mort de son père, survenue lors d’un spectaculaire incendie en 1969. Par une nuit illuminée d’aurore boréale et d’éclairs magnétiques, John met en marche une ancienne radio et croit entendre la voix d’un homme. Bouleversé, il reconnaît son père. Par-delà la mort et le temps, les deux hommes se parlent. Mais tout miracle a un prix et l’enchaînement des évènements va s’en trouver modifié. Face à l’étrange vague de meurtres qui se déclenche, père et fils vont se battre, chacun dans sa dimension.
LE FILM:
En matière de Série B, chaque décennie regorge de ces pépites longtemps sous-estimées et dont la réputation se forge au fil des années, fort d’un réseau de fans qui n’ont de cesse de faire partager leur plaisir pour des films qui, s’ils ne payent pas de mine à leurs sorties, finissent par s’avérer être de véritables films cultes. Indéniablement Fréquence Interdite est de cette trempe. Thriller surnaturel mis en scène avec brio par Gregory Hoblit (Le témoin du mal, La faille), c’est surtout grâce à son scénario plus que malin que Fréquence Interdite brille. Jouant sur le paradoxe temporel, jamais la confrontation entre les époques n’impose la surenchère des effets spéciaux. Au contraire c’est dans l’économie de moyens que la subtilité de l’intrigue se fait jour et jamais nous ne doutons de ce qui se déroule sous nos yeux. C’est sur, à trente ans d’écart, le père et le fils se parlent par radio interposée. Si l’on plonge sans se poser de questions, c’est aussi grâce aux interprétations brillantes de Dennis Quaid, qui choisissait encore à l’époque ses projets avec un certain discernement et de Jim Caviezel, qui offre une composition intense, en jouant sur tout un éventail de sentiments. Les relations entre les deux hommes sont extrêmement bien évoquées, une certaine finesse enveloppant le tout. Ils ne sont pas seuls à contribuer à la réussite du film, Andre Braugher, Elisabeth Mitchell et Noah Emmerich complétant brillamment le casting, avec de vrais rôles à défendre, consistants et profonds. La réalisation de Gregory Hoblit est fluide et très séduisante, les séquences des incendies sont impressionnantes, rappelant par moments celles de Backdraft et le suspense est constant quand à ce qui va se passer aussi bien en ce qui concerne l’intrigue policière que le destin des personnages principaux. Fréquence Interdite n’est pas un chef-d’œuvre, mais il fait partie de ces films de genre pour lesquels on conserve une tendresse infinie, car leur ambition est, avant toute autre chose, d’apporter du plaisir. Mission 100% réussie.
Catégories :Sorties Vidéo
J’avais apprécié ce film à l’époque mais je ne l’ai jamais revu. Caviezel est un acteur sous-exploité et pourtant excellent, au passage.
Très bon souvenir ! J’avais été le voir en salles, et j’en étais sorti plutôt très content ! Et je l’avais acheté ensuite en VHS ! 😉
C’est dommage, par contre, que Hoblit n’ait pas renouvelé avec le succès. Son mauvais Intraçable (que j’avais pourtant acheté en br ^^) a plombé sa carrière au cinéma… 😦
Oui c’est dommage! Il a aussi fait le témoin du mal que j’aime bien!