Critiques Cinéma

LA CABANE DANS LES BOIS (Critique) ***

SYNOPSIS :Cinq amis partent passer le week-end dans une cabane perdue au fond des bois. Ils n’ont aucune idée du cauchemar qui les y attend, ni de ce que cache vraiment la cabane dans les bois…

Difficile d’appréhender un film lorsque vous êtes en général hermétique au genre auquel il appartient, difficile d’en saisir la quintessence, lorsque en plus il s’agit d’un méta film, d’où les références les plus variées débordent de chaque plan. Pas évident de voir le sens caché de certaines séquences, les clins d’œil et autre humour que seuls les plus avertis des spectateurs parviendront à capter et goûter toute la saveur. Alors peut-on apprécier La cabane dans les bois sans avoir une connaissance encyclopédique des films d’horreur et des slasher movies, est-t-on en mesure de sortir de la projection en étant conquis?

S’il est bien sûr impossible d’éprouver un plaisir quasi extatique, identique à celui qui semble saisir le geek et autre habitué à l’hémoglobine et  zombies à hautes doses, La cabane dans les bois est une expérience à tenter, car il va au-delà de ce qu’il semble proposer, en mettant en scène divers degrés de lecture. Il n’est pas évident d’en faire mention sans spoiler ni gâcher l’effet de surprise, alors disons simplement que l’on est devant un film qui débute comme tous les classiques du genre, par le départ d’une bande de jeunes en week-end dans un endroit éloigné de tout, mais que l’on s’aperçoit très vite qu’il ne faut pas se fier aux apparences et que toutes les choses auxquelles ils vont être confrontées auront une raison bien précise pour arriver.

L’un des bémols que l’on pourrait apporter à La cabane dans les bois c’est que pour se jouer des codes et fourbir son hommage à un genre en le dynamitant, le film passe par le chemin balisé et ultra convenu d’une chasse à l’homme qui ne brille pas par son inventivité, même si elle se suit sans baisse de tension. Alors oui, on est surpris par intermittences par la malignité du traitement, mais jusqu’à un dernier tiers dantesque, on passe par des moments classiques qui ont déjà faits leurs preuves dans des tas d’autres productions auparavant.

Mis en scène par Drew Goddard (scénariste de Cloverfield), dont c’est la première réalisation, écrit par le réalisateur et par Joss Whedon (Avengers), La cabane dans les bois bénéficie donc d’une dernière partie proprement hallucinante, où les auteurs se permettent vraiment tous les excès et tous les hommages, dans un déluge de sang et de violence, une furia dévastatrice mêlée à un humour sous-jacent quasi permanent. Les comédiens font très bien tout ce qu’ils ont à faire (Chris Hemsworth entre autres, loin de son rôle de Thor est très bien) et le duo Bradley Whitford/Richard Jenkins est hilarant, aidé par des dialogues de qualité qui sont l’apanage des deux scénaristes, en plus de leur amour immodéré du genre qui transpire de l’écran. Au final, on sort du film en ayant passé un excellent moment, et même sans avoir les références nécessaires à un plaisir maximal, on peut foncer vers La cabane dans les bois et s’y laisser prendre.

LA CABANE DANS LES BOIS DE DREW GODDARD, AVEC CHRIS HEMSWORTH, BRADLEY WHITFORD, ANNA HUTCHINSON, RICHARD JENKINS, FRAN KRANZ, BRIAN WHITE, JESSE WILLIAMS, KRISTEN CONNOLLY….SORTIE LE 02 MAI 2012

DISTRIBUE PAR METROPOLITAN FILMEXPORT

7 réponses »

  1. ta critique est très bien, et tu saisis vraiment les choses comme il faut, avec une justesse de ton imparable. 🙂

  2. Je pense connaître un minimum les codes des slashers, survivals et autres films d’horreur type zombies, malgré cela, j’ai trouvé l’ensemble raté. Voire déplaisant…

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