Cinquième volet de la franchise décérébrée et sévèrement burnée qui a conduit Paul Walker et Vin Diesel au rang d’icônes dégoulinantes de testostérone, Fast and Furious 5 est un film d’action qui, si l’on accepte son postulat de départ, ses incohérences et son manque total d’innovation scénaristique, vous procure un sentiment d’absolue jouissance. Parsemée de quelques séquences d’action des plus spectaculaires, jouant constamment sur un second degré, notamment dans la confrontation entre les monolithiques Vin Diesel et Dwayne « The Rock » Johnson, Justin Lin, déjà réal sur les 3 et 4, place la franchise à un niveau qu’elle n’avait jamais atteint, tant dans la surenchère, que dans l’efficacité. Outre quelques dialogues définitifs mémorables, on assiste à pléthore de fusillades, bastons et poursuites en bagnoles qui satisfont le bourrin qui sommeille en nous, bien que le film pâtisse parfois d’un rythme sinusoïdal. La faute à des trames relatives à la vie privée des héros ET à une morale récurrente dans la franchise sur la glorification de l’argent et de la famille. Hormis ces détails, ce Fast and Furious 5 est un plaisir bestial, primal et éphémère,  et non seulement c’est une bonne surprise, mais il réussit même l’exploit de nous donner envie d’en voir un nouvel opus (ce qui devrait arriver prochainement, car les 6 ET 7 ont été évoqués récemment sur le net avec le renfort d’un autre Action Man, Jason Statham)! Bref, à suivre!