Critiques Cinéma

Jurassic Park 3 (critique)

05-stars-nulJurassic_Park_III affiche les chroniques de cliffhanger

SYNOPSIS: Huit ans après les événements surréalistes survenus lors de sa visite au Jurassic Park du richissime John Hammond, le paléontologue Alan Grant se rappelle toujours de sa rencontre, d’abord magique puis effroyable, avec ces dinosaures ramenés à la vie grâce aux incroyables progrès de la génétique. À l’origine, ces créatures de la Préhistoire n’étaient pas censées se reproduire ni survivre, mais elles ont déjoué les plans des scientifiques. Elles sont probablement toujours en vie sur l’île Isla Sorna.Alan étudie l’intelligence des vélociraptors. Cependant, il manque de subventions pour financer ses recherches. Paul Kirby et sa femme Amanda, un couple richissime, lui proposent alors une grosse somme d’argent s’il leur fait survoler la fameuse île. Alan accepte leur offre.Mais celui-ci flaire une entourloupe lorsque le pilote amorce sa descente sur l’île. Il découvre alors les vraies raisons de l’excursion organisée par les Kirby : sauver Eric, leur fils disparu dans les environs. Ces derniers avaient besoin de son aide, car il est le seul à connaître l’île et ses mystérieux occupants. Cependant, au moment où l’avion s’apprête à redécoller, un spinosaure tente de piétiner l’appareil…

Steven Spielberg est un homme pétri de talent, on le sait tous, on connait ses films. Mais il a un gros défaut : il aime l’argent. Producteur, il a son nom au générique des derniers Men In Black , Zorro, ou encore Transformers. ET de Jurassic Park 3. Et il va pas nous faire croire que c’est par souci artistique.

On se demande quelle mouche a piqué le réalisateur : laisser l’un des joyaux de sa filmographie être traîné dans la boue de cette manière est juste incompréhensible. Joe Johnston, (Chérie, j’ai rétréci les gosses, mais aussi Captain America, first Avenger) semble mener une entreprise de destruction systématique de tout ce que l’on a aimé dans les deux premiers films. Et les exemples sont légions. Sur le papier par exemple, on est ravis de retrouver le charismatique Dr. Alan Grant. Mais alors pourquoi ruiner tous nos espoirs de vie meilleure en ne faisant pas du Dr. Sattler son épouse ?  Pourquoi coller au paléontologue un assistant inutile avec lequel il noue une pseudo relation père/fils ? Pourquoi aborder le thème de la famille en reconstruction (thème présent dans les deux premiers épisodes) à travers des personnages aussi fades (pour rester poli) que ceux interprétés par William H. Macy et Téa Léoni ? Pourquoi un enfant de 12 ans parvient-il a survivre pendant 8 semaines sur une île infestée de dinosaures en MANGEANT DES BARRES DE CRUNCH ?!?!?!

Jurassic Park 3 barre de crunch les chroniques de cliffhanger

Tant de questions sans réponse qui nous laissent pantois. Sur un scénario improbable, le film ajoute une couche de scènes ridicules (oui je pense à ce passage dans la volière), saupoudrant le tout d’un soupçon de scènes d’action arythmiques et peu impressionnantes. Les effets spéciaux, forcément à la pointe de la technologie dans Jurassic Park et Le Monde Perdu, semblent ici surgir d’un téléfilm Asylum. Les personnages sont plus caricaturaux les uns que les autres, même le Dr Grant se résume à son scepticisme, sans qu’il ne connaisse le quart de progression dramatique qu’on avait pu voir dans le premier (son avis qui évoluait sur le parc, son point de vue sur les enfants, etc..). Ici, les logisticiens de l’aventure sont des nigauds, qui disparaissent tous dans les premières minutes du récit, alors qu’ils tenaient des rôles centraux dans Le Monde Perdu. La liste des critiques pourrait encore s’allonger, mais nous en resterons à ce constat : le film est mauvais.

JURASSIC PARK III, Michael Jeter, Alessandro Nivola, Tea Leoni, Sam Neill, William H. Macy, 2001, (c) Universal

JURASSIC PARK III, Michael Jeter, Alessandro Nivola, Tea Leoni, Sam Neill, William H. Macy, 2001, (c) Universal

Cela n’est pourtant pas la pire nouvelle. Car Jurassic Park 3, probablement conscient de son piètre niveau cinématographique, fait reposer sa dynamique sur un unique mécanisme, probablement pensé par les génies du marketing d’Universal : rappeler qu’il est la suite de deux immenses succès. Résultat : un pillage en règle de la saga, qui démarre dès le générique, où une flaque d’eau qui vibre invoque l’esprit du T-Rex, qui malheureusement ne sauvera rien du tout. Des plans ou des idées entières sont copiés : un gros plan sur une patte de dinosaure qui se pose dans la boue, un plan d’hélicoptère qui arrive sur l’île, un sac porte-bonheur, comme celui du Dr Harding dans Le Monde Perdu..Le tout grossièrement souligné par une musique directement copiée-collée des excellentes B.O. de John Williams. Là où certains défendrait un hommage, on y voit beaucoup plus le colmatage raté d’un navire brinquebalant, trop léger pour supporter le poids de ses illustres prédécesseurs. Si vous souhaitez garder en tête de bons souvenirs des dinosaures, vous pouvez zapper ce film, qui vous déprimera plus qu’autre chose. Passez directement à Jurassic World.

Titre original: Jurassic Park III

Réalisé par: Joe Johnston

Casting: Sam Neil, Téa Léoni, William H. Macy, Alessandro Nivola, Laura Dern…

Genre: action, aventures, fantastique

Sortie: le 8 août 2001

Distribué par: Universal International Pictures

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