Critiques

THE HANDMAID’S TALE (Critique Saison 5 Épisodes 5×01 – 5×02) Toujours aussi fascinant…

ATTENTION SPOILERS : 

Cet article révèle certains rebondissements et nous vous conseillons sa lecture après visionnage

SYNOPSIS: Dans une société dystopique et totalitaire au très bas taux de natalité, les femmes sont divisées en trois catégories : les Epouses, qui dominent la maison, les Marthas, qui l’entretiennent, et les Servantes, dont le rôle est la reproduction. 

Fin de la saison 4, nous avions laissé June en plein mood tueuse en meute, pour une exécution de Fred Waterford, assassinat à la barbare du pire de la barbarie, dans une scène autant onirique qu’horrifique qui filait bien les poils. S’exprimait là toute la férocité de la rage accumulée, et sonnait la vengeance avec le V ensanglanté plus que jamais  rédempteur. Loi du talion, guérir le mal absolu par son équivalent, et toutes ces inexorables et inlassables questions morales que nous posent sans arrêt The Handmaid’s Tale, et qui crée justement cette fascination pour cette série de l’extrême. On peut être fermement opposé à la peine de mort et se réjouir tout en jubilation de ce final… Bref, un cliffhanger dingue et digne de sa réputation. Retour à Gilead, les bruits de radio des horribles officiers et les aboiements de leur non moins horribles chiens. Ces sons, c’est bel et bien toute la musique folle de cette série. Quelques « sous son œil  », et « bénit soit le fruit » plus tard, qui là aussi nous replongent tout entier dans ce trésor sériel, et on retrouve la toute récente veuve, Serena Waterford dans une séance de yoga prénatale, avec toujours cette lumière aussi pénétrante et feutrée, qui nous rend adepte et magnétise toute la pièce où vous regardez la série.  Ha oui, en fait, Miss Waterford, votre mari est mort, on vous amène ailleurs… Comment ne pas se remémorer les atrocités vécues par June, sa séquestration, les viols, son enfant kidnappé, les coups, les humiliations quotidiennes, et se dire que Serena l’a bien cherché… Pour autant, c’est quand même un peu chaud pour l’épouse démoniaque endeuillée et finalement cette série, ce n’est que ça… Les scénaristes viennent nous chercher sur le champ de la moralité, et c’est tendu… Surtout que le nouveau girl power macabre est armé jusqu’aux dents façon tueuses en série de chez les tueurs en série.  

A ce propos, et sur cette nouvelle saison, le showrunner Bruce Miller lâche :  « Il y a deux possibilités qui s’offrent à June désormais : est-ce qu’elle veut continuer à démanteler Gilead, pour répondre au mal qu’il lui a fait ? Ou est-ce qu’elle veut passer à autre chose, ne plus être Offred et simplement être June ? On va voir que ce n’est pas si facile de laisser ce passé derrière…  » C’est aussi le retour de l’ironie mortifère car l’assassinat de Fred, coûtera à June, du moins sur le territoire du Canada, 88 dollars !!! Les autorités Canadiennes souhaiteront même bonne journée à June, en lui conseillant de payer son amende en ligne. Nous vous laisserons découvrir comment et pourquoi.  L’épisode 1 nommé Matin de cette saison 5 est dans la veine de l’intensité perpétuelle coutumière de la série. Les bases de l’affrontement entre June et Serena sont clairement posées, et au regard des quelques adeptes que le clan Waterford arrive à générer, même en dehors de Gilead, car on le sait, il y a des illuminés partout, c’est une folle parabole entre deux Amériques, entre deux mondes, avec des fractures identitaires que l’on connait également sur notre vieux continent. Bref, c’est du lourd, du grand, du très fort et ça va encore nous rendre totalement accroc à nos lundis, et forcément on est contents. 

L’épisode 2 Ballet va se concentrer davantage sur d’autres personnages clefs de la série, vu que l’on va notamment accompagner Serena à Gilead, entre répulsion et attraction, afin que l’on reprenne l’air de rien notre totale addiction. On verra ainsi le retour des ambigüités du Commandant Lawrence avec sa fantaisie en bandoulière ; L’ascension irrésistible de Nick et ses complots le soir venu, tel un ninja de la cérébralité ; Les prêches délirants de cette satanée et increvable Tante Lydia ; L’intrigue inquiétante autour de la touchante Janine à Gilead. Et puis il y en a un qui devient très central. Du moins, l’on devine l’intention de le rendre de plus en plus incontournable, à savoir Mark Tuello, qui, s’il signifiera à June qu’elle a clairement bien fait de massacrer Fred, semble toujours aussi fasciné par ce qu’incarne Serena. Une des multiples sous-intrigues qui ne manque pas de piment.  Serena en noir, le deuil, mais aussi la maléfique, qui essaie sur sa terre promise en enterrant son horreur de mari, de retrouver un peu de sa superbe et de se splendeur d’antan dans des funérailles un peu trop grandioses pour la crapule qu’il était, mais visuellement tellement colorées et puissante. En parallèle, June en blanc, qui essaie de revivre, d’oublier et d’avancer, assistant à un ballet magnifiquement onirique et poétique, en tentant de reconstruire avec Luke leur passionnel amour du début. 

Sans nous en parler, la mise en scène installe subrepticement le duel pour le moment à distance dans des derniers images de l’épisode 2 magistrales et furieusement sublimes. On en prend plein les yeux et les émotions sont surmultipliées. On comprend que June ne sera jamais en paix, Serena n’’étant pas loin de marquer le premier point dans cette lutte acharnée entre ces deux femmes que tout oppose. Les dernières images de l’épisode 2 sont d’une incroyable présence, d’une lumière folle, avec une tension totalement à la hauteur d’un début de saison, à ne surtout pas louper.  The Handmaid’s Tail, ça repart très fort et très haut, ce qui parfois nous agace et nous lasse dans cette série réussit paradoxalement à toujours autant nous prendre et nous surprendre. C’est reparti pour un tour, et « Dieu », que c’est bon d’être sous l’œil de The Handmaid’s Tale saison 5. 

Crédits : OCS

 

 

 

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