Critiques

BAGHDAD CENTRAL (Critique Mini-Série) Plus attractive sur le papier qu’à l’écran…

SYNOPSIS: Dans l’Irak occupé, un ex-inspecteur accepte de travailler pour la coalition menée par les États-Unis dans l’intérêt de sa famille. Sur fond de délitement du pays, de corruption et de luttes d’influence

Baghdad Central, qui débute ce jeudi sur Arte, et s’avère comme à l’accoutumée déjà disponible sur Arte.tv, nous invite en 2003 dans un Irak instable où les forces américaines et britanniques tentent de sécuriser ledit pays. Adaptation du roman éponyme d’Elliott Colla la série met en scène, durant six épisodes, Mushin al-Khafaji (Waleed Zuaiter) un ancien policier irakien contraint de collaborer avec ces apparents sauveurs suite à la disparition de sa fille, qui fait elle-même suite à un certain nombre de disparitions de femmes.

Si la série est dotée d’un excellent casting, notamment Bertie Carvel et Corey Stoll (qui nous avait marqué dès House of Cards), elle nous entraîne dans un univers davantage attractif de par son contexte et son ambiance que par la richesse de ses personnages ou de ses situations. Ainsi, bien que quelques moments de tension puissent interpeller et tenir en haleine le téléspectateur, cette plongée se fait de façon bien trop fade pour le captiver. Difficile après avoir visionné les premiers épisodes de se sentir réellement concernés par le sort des protagonistes ou de leurs quêtes, tous plus ou moins motivés par des intérêts aussi divergents que peu passionnants. Ce postulat demeurera malheureusement jusqu’à sa conclusion malgré quelques soubresauts.

Bien que Baghdad Central se veuille à la fois optimiste et réaliste en abordant la situation chaotique d’un pays en même temps que la corruption de certains de ses présumés sauveurs, elle permet plus difficilement au téléspectateur de se sentir réellement empathique ou investi au milieu des différents jeux de pouvoirs.

 La sympathie ressentie à l’encontre de Mushin al-Khafaji face à l’envie viscérale de protéger ses jeunes filles, l’une malade, l’autre éprise d’une liberté qui la conduit à bien vouloir se sacrifier s’il le faut, se fait certes aisément puisqu’il est seul contre tous et que les projecteurs sont braqués vers lui, mais son histoire n’évite ni les facilités, ni la linéarité qui touche l’ensemble de la série.

Certes le parti pris de dévoiler la situation de l’Irak après la chute de Saddam Hussein pique la curiosité autant qu’elle attise la volonté de connaissances, mais Baghdad Central demeure finalement assez repliée sur elle-même, oubliant d’approfondir viscéralement son contexte tout en proposant des personnages trop dénués d’intérêt et des situations aussi convenues que vues maintes et maintes fois. Une idée théoriquement plus attractive sur le papier qu’à l’écran.

Crédits: Arte

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