SYNOPSIS: Des randonneurs font une macabre découverte en installant leur tente : le corps d’une jeune fille de Lusagne sauvagement assassinée puis dissimulée sommairement dans les buissons. Rapidement, des lettres anonymes vont dénoncer un habitant de la région, qui s’avère avoir un lourd passé criminel…
Une reprise de saison 6 bien décevante que ce second épisode diffusé le 2 septembre sur France 2 et intitulé Les racines du mal. Un épisode qui ne trouve pas matière à se démarquer de la pléthore de séries policières made in France autrement que par, encore et toujours, son écrin montagneux, devenu la marque de fabrique de la série. Pire, avec ce seizième épisode, la série accuse un sacré coup de mou, et tombe carrément dans la redite.
Plusieurs fois, on pense à l’épisode Soleil Noir diffusé en 2016 et dans lequel on avait déjà, comme ici, affaire à une communauté liguée contre un coupable tout désigné, et à l’aveuglement des collègues d’Alex Hugo (Samuel Le Bihan). Leurs désaccords paraissent invraisemblables après tant d’affaires résolues ensemble et au cours desquelles les préjugés avaient certes la dent dure, mais ne recouvraient que rarement la vérité. Que la seule présomption d’innocence et le droit à une seconde chance n’ait toujours pas impacté l’esprit des protagonistes relève, à ce stade du développement de la série, du non-sens.
Les racines du mal ouvre sur le prologue le plus maladroit de la série (qu’est-ce que c’est que cette musique de fête foraine ?), laborieusement mis en scène, et accumule les séquences balourdes, voire complètement risibles (ladite séquence touche à l’épilogue, nous n’en révèlons donc rien). Une maladresse d’autant plus étonnante qu’à la barre, on retrouve un habitué, Olivier Langlois (qui avait fait des merveilles sur L’Étrangère), et toujours Franck Thilliez et Nicolas Tackian au scénario. Et c’est cette maladresse qui éclipse tout : décors accessoires, intrigue convenue (la révélation finale est bienvenue cependant), héros passif, personnages hésitants…
Malgré tout, l’épisode recèle une véritable pépite en la petite personne d’Ambre Hasaj, véritable rayon de soleil dont les scènes teintées d’enchantement apportent une couleur particulière à l’ensemble. Malheureusement, le reste du casting s’en tient à sa vitesse de croisière, sans ennui, mais sans surprise. On se refuse à croire à l’essoufflement de ce programme qui nous est si cher, et l’on considérera cet épisode comme une simple baisse de régime. Inutile de dire que l’on attend beaucoup mieux de l’épisode suivant, Le prix de la liberté, qui sera diffusé dans la foulée de celui-ci, le 9 septembre.
Crédits: France 2