SYNOPSIS: Enfin guérie de son cancer, Sam, plus rebelle que jamais entend bien croquer la vie à pleine dents. Mais l’arrivée d’Antoine son ami d’enfance, fait remonter à la surface un passé enfoui depuis 30 ans. Pour vivre le grand amour, Sam doit accepter de faire face à ses démons, et se réconcilier avec l’adolescente qu’elle était.
L’air de rien, Sam s’est inscrite comme l’une des nouvelles marques emblématiques de TF1 à l’instar de Clem ou de feu Une Famille Formidable. Pour sa quatrième saison, nous n’en sommes plus à nous demander si la série est fidèle à son modèle original mais le travail d’adaptation (dû pour ces nouveaux épisodes à Clélia Constantine, Béatrice Colombier et Emmanuel Bezier) se poursuit. Après une saison 3 marquée par le cancer de son héroïne et l’adoption définitive de Natacha Lindinger dans la peau du personnage, la prof libre et déterminée nous revient dans huit nouveaux épisodes. Michael Cohen et Nathalie Odzierejko partis, la série accueille de nouveaux personnages portés par des comédiens qui s’intègrent parfaitement bien à la distribution: Thomas Jouannet -le nouveau love interest de Sam-, Sara Martins, Jean-Claude Dauphin, Armelle Deutsch, Firmine Richard, Smaïn ou en encore Shirley Bousquet. Si certains ne sont là que pour jouer les utilités le temps d’un épisode, Thomas Jouannet et Armelle Deutsch ont de vraies partitions à défendre et leur intégration dans la série est une réelle réussite. Thomas Jouannet notamment qui de Nina en passant par Soupçons ou Pour Sarah fait des choix toujours pertinents, donne l’impression de s’être intégré à la série à vitesse grand V comme si il y était depuis le début.
On notera un retour de flammes pour Fanny Gilles et Fred Testot avec bien plus de choses à défendre que dans les saisons précédentes mais si un effort a été consenti pour étoffer les backgrounds des personnages de Charlotte Gaccio et Issa Doumbia cela s’avère encore insuffisant pour leur conférer un intérêt autre qu’anecdotique. De même, avoir à disposition des stradivarius comme Alika Del Sol ou Adama Niane et ne leur faire jouer que des utilités est assez rageant. Les enfants de Sam sont eux encore sacrifiés scénaristiquement au profit de ses élèves et on se dit aussi qu’il est dommage de ne pas profiter plus de la lumière de Kevin Dias, Roxane Bret, et Valentin Byls qui forment vraiment une fratrie crédible et qui favorise l’empathie du téléspectateur. Cette saison 4 nous offre de jolis moments entre humour et sujets de société (l’adoption, l’abus sur mineure, l’addiction aux jeux vidéo…) abordés souvent avec justesse et ose également quelques flashbacks dans la jeunesse de Sam (interprétée par Luna Lou). Si on aime l’idée, on est moins convaincus par un traitement vintage un peu artificiel même si la réalisation de Jean-Marc Brondolo n’est pas en cause.
Si cette nouvelle saison est dans la droite lignée de sa devancière, soit un peu moins forte que ne l’était la saison 2 bien que très attachante, Natacha Lindinger reste une héroïne belle et insoumise qui nous scotche par l’éventail des émotions qu’elle parvient à faire passer. Son entente avec Thomas Jouannet est patente et leur histoire fonctionne totalement à l’écran, la sincérité de leurs échanges assurant de très jolis moments. Si les séquences en milieu scolaire ne révolutionnent rien elles sont pourtant moins faibles cette année et la série conserve ce qui fait son ADN, ce mélange d’humour, de tendresse et de dramaturgie qui sied parfaitement à ce type de série familiale et grand public ce qui n’est en rien péjoratif. On aime Sam pour ce qu’elle est, une série moderne dont le personnage central nous emmène dans son sillage et qu’on a déjà hâte de retrouver en saison 5 pour savoir dans quel guêpier elle va se fourrer et dans lequel on la suivra sans hésiter.
Crédits: Authentic Prod / TF1