Journal de bord Cannes 2019: Jour 7
Encore une journée qui commence tôt, avec la projection d‘Une fille facile de Rebecca Zlotowski à la Quinzaine. Conte moral sur l’adolescence pendant l’été, le film est assez culotté sur son projet puisqu’il fait jouer en personnage presque principal la fameuse Zahia Dehar. S’il assume complètement son jeu superficiel, Une fille facile en pâtit tout de même un peu tout en déjouant les clichés autour de sa personne. Le récit d’apprentissage est néanmoins assez convenu et ne passionne pas vraiment.
Le beau temps revient alors je profite un peu, puis je file vers Lux Aeterna de Gaspar Noé, qui n’a pas fait tant de bruit que ça peut-être à cause de sa courte durée (50 minutes). Film méta sur un tournage qui tourne à la catastrophe, le film est sinistre mais drôle pendant les deux premiers tiers, avant de virer vers le shot de fin épileptique assez joli mais pas loin de l’indigent.
Radicalement différent, Le jeune Ahmed des frères Dardenne est quand à lui assez mineur et pas vraiment cinématographiquement stimulant, mais donne à son sujet épineux une portée plus universelle à travers le choix de l’adolescence. Le film traite la radicalisation et l’Islam avec une certaine justesse, et pose des questions intéressantes sur l’empathie.
Enfin, je termine la journée par Frankie d’Ira Sachs, que visiblement pas grand monde ne voulait voir puisque je me retrouve tranquillement à Debussy en orchestre à une super place. Le film est agréable, comme un film de Baumbach mais un peu plus sensible et travaillé visuellement. Pour autant, c’est sans doute le film le plus faible de son auteur : le film choral ne prend pas vraiment, et si Isabelle Huppert est encore une fois formidable, il n’y a guère que le magnifique dernier plan qui procure un peu d’émotion.
Demain c’est le Tarantino, et je suis tout excité à cette idée.
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