SYNOPSIS: Possédé par un symbiote qui agit de manière autonome, le journaliste Eddie Brock devient le protecteur létal Venom.
La promesse de voir Tom Hardy endosser la personnalité complexe d’un super-vilain comme en regorge les comics était, sur le papier, propice à une relative excitation. Voir Sony poursuivre sa collaboration avec Marvel entamée avec le retour de Spider-Man au sein du MCU (dans Captain America: Civil War puis en solo dans Spider-Man: Homecoming, 2017) pouvait augurer d’un traitement sinon novateur, à tout le moins, plus conforme à ce que propose Marvel depuis des années et non dans la lignée des expériences ratées que furent The Amazing Spider-Man 1 & 2 quelles que soient leurs qualités respectives (et même si on ne les déteste pas par ici). Las, précédé de rumeurs alarmistes, de reshoots à foison et de rafistolage digne d’une opération de la dernière chance, Venom débarque sur les écrans avec la mine des films malades dont on pressent le potentiel mais que l’on voit inexorablement se rapprocher du choc frontal avec le mur de nos illusions. Que vous soyez fan du comics et connaissiez sur le bout des doigts l’histoire et la psychologie de Venom ou que vous soyez un profane en la matière, force est de constater que le film de Ruben Fleischer est un fiasco total donc chaque articulation semble ployer sous le poids de contingences populaires souhaitées par le studio mais qu’un tel personnage, pétri de noirceur, ne pouvait rallier à sa cause sans trahir sa personnalité dans les grandes largeurs.
Pourtant le film démarre sur un rythme plutôt efficace et est assez agréable à suivre lors de son prologue. L’action est prenante (une poursuite à moto est notamment bien réglée), c’est haletant et l’on est immergé dans le récit pendant une trentaine de minutes avant que le film ne bifurque allègrement, sacrifiant tous ses effets anxiogènes au détriment d’une comédie balourde où Tom Hardy, en roue libre, cabotine à tout va, jusqu’à se ridiculiser dans une scène qui risque de lui valoir pléthore de parodies jusqu’à la nuit des temps. En soit, que le film choisisse la voie de la comédie, c’est un angle surprenant et assez incompréhensible mais pourquoi pas, dès lors que l’humour ne leste pas chaque séquence de semelles de plomb qui le font sombrer petit à petit vers le nanar tant redouté. Malheureusement tous les travers semblent avoir été cochés avec un film qui s’effiloche au fil des scènes, faisant des prometteuses premières minutes un feu de paille dont on peine à se souvenir après la projection. Le traitement évoqué précédemment n’est pas le seul à faire de Venom un plantage. Formellement le film empile des effets visuels hideux qui trouvent le moyen d’être de pire en pire tandis que la réalisation de Ruben Fleischer (Bienvenue à Zombieland, Gangster Squad) est un salmigondis assez surprenant à ce niveau, et le film, à force de se mordre la queue et de ne pas savoir la voie à suivre (trop de violence pour un blockbuster familial et trop simple voire simpliste pour un public adulte) devient un monstre hybride.
Au-delà de ses handicaps rédhibitoires Venom semble avoir subi des coupes sombres qui le font claudiquer encore plus dans ses vaines tentatives de coolitude. Et le super-vilain promis finit même par s’évaporer face à un monstre à deux têtes qui cohabitent ensemble et se balancent des vannes comme dans le plus banal des buddy-movie, ce qui semble carrément antinomique avec la nature intrinsèque du personnage originel mais qui surtout plombe l’ensemble du film. Là où l’on attendait de la souffrance, de la noirceur, de la complexité, du conflit, de la tension, tout finit dans la déliquescence et l’on ne peut même pas se raccrocher à quoi que ce soit. Même les comédiens ne semblent pas y croire, enquillant derrière un Tom Hardy, on l’a dit, totalement à côté de la plaque. Michelle Williams n’a rien à défendre et le charisme de Riz Ahmed est aux abonnés absents pour le coup. Au final, pendant 30 minutes Venom est plutôt bien rythmé jusqu’à ce que son récit ne se mette à faire du surplace et qu’on se foute des enjeux dramatiques, réduits littéralement à néant par des effets visuels cataclysmiques, une action illisible et une réalisation indigente! Si même Tom Hardy, en roue libre ne peut pas sauver les meubles, ça donne une idée des proportions du désastre.
Titre Original: VENOM
Réalisé par: Ruben Fleischer
Casting : Tom Hardy, Michelle Williams, Riz Ahmed…
Genre: Science fiction, Action
Sortie le: 10 octobre 2018
Distribué par: Sony Pictures Releasing France
ASSEZ MAUVAIS
Catégories :Critiques Cinéma
(evilashymetrie) Bon et bien, voilà, là, je suis fixé sur l’étron… pardon, l’état de cette pellicule. ^^
ahaha bon après certains ont appréciés… ou pas
(evilashymetrie) Et bien j’ai été le voir avec mon neveu de 12 ans. Ben il a détesté autant que moi. Quelle purge ce film…
et oui, gros ratage