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CAMERON BLACK, L’ILLUSIONNISTE (Critique Saison 1 Episodes 1×01 – 1×02) Cameron Black ne fait pas illusion…

SYNOPSIS: Cameron Black, grand illusionniste, se produit à Las Vegas, en duplex de New York. Mais son numéro d’évasion tourne mal et alors qu’il est suspendu la tête à l’envers à des câbles exposés à des chalumeaux, il tombe sur un grand écran sur le côté de la scène… et il réapparaît en sortant d’un autre écran à New York. Il se laisse ensuite séduire par une inconnue, qu’il emmène dans sa voiture. Mais un accident se produit et la jeune femme est projetée hors du véhicule. En lui portant secours, Black découvre qu’il ne s’agit pas de la même personne et il décide de s’enfuir…

Dans la famille des mecs lambda qui aident le FBI à résoudre des crimes, on demande le magicien. Après les associations improbables mettant en scène une voyante (Medium), un romancier à succès (Castle) et un mathématicien (Numb3rs) venant prêter main-forte à des agents fédéraux décidément pas très doués, voilà le petit dernier de Berlanti Productions, le prestidigitateur narcissique qui utilise ses pouvoirs magiques pour sauver le monde. Ah non, pardon, il n’a pas de pouvoirs, il est juste très doué en magie, et il ne sauve pas le monde, juste la face du FBI qui est, comme on le sait, peuplé d’incompétents. Greg Berlanti super-producteur américain ayant récemment établi un record avec pas moins quatorze séries sur les ondes (The Flash, Riverdale, Red Line, God Friended Me, on en passe et des meilleures), prend cette fois des risques mesurés puisque la formule du “crime de la semaine que l’on résout grâce à l’aide d’un mec qui n’a rien à voir avec la police” a déjà fait ses preuves. La question cette fois-ci est de savoir si le public accrochera à cette prémisse rocambolesque et si la distribution saura se faire une place dans le cœur des téléspectateurs, comme l’avait si bien fait Nathan Fillion (mais bon, en même temps, c’était pas trop dur vu que c’était Nathan Fillion).

Cameron Black (Jack Cutmore-Scott) est un célèbre magicien, star de son propre spectacle à Las Vegas, qui voit sa vie s’écrouler le jour où le FBI l’arrête pour meurtre. Ils ont une vidéo de lui fuyant la scène d’un crime, et pour éviter la prison, Cameron se doit d’avouer la vérité : ce n’est pas lui sur la vidéo mais son frère jumeau Jonathan Black, dont l’existence était cachée à tous. Ben oui, quand on est magicien et qu’on a un tour de magie où l’on disparaît à Vegas pour réapparaître deux minutes plus tard à New York (à quatre mille kilomètres), c’est bien pratique d’avoir un jumeau. Sauf quand le jumeau en question est accusé d’un crime qu’il n’a pas commis, que le monde comprend l’étendue de l’arnaque, et que Cameron Black voit sa carrière descendre en flammes. Et puis il se trouve qu’un jour, l’agent Kay Daniels du FBI (Ilfenesh Hadera) et son partenaire Mike Alvarez (Amaury Nolasco) voient un avion transportant un dealer de drogue qu’ils venaient d’arrêter disparaître sous leurs yeux, et Cameron ne perd pas de temps à leur proposer ses services. C’est ainsi qu’un étrange partenariat se forme entre le FBI, le magicien et l’équipe de ce dernier, composée de la productrice Dina (Lenora Crichlow), et les techniciens Jordan (Justin Chon) et Gunter (Vinnie Jones). Cameron est persuadé que celui qui a fait disparaître l’avion est aussi responsable du crime dont on accuse Jonathan (parce qu’apparemment, il n’y a que deux magiciens dans tous les États-Unis, mais on ne va pas commencer à essayer de comprendre la logique du truc) et Kay, séduite par son narcissisme et son accent British, est toute prête à l’aider. Et si vous pensez que ces deux-là vont finir ensemble, ben, accrochez-vous, parce que vous avez parfaitement raison.

On répugne à taper sur le script de Chris Fedak (Legends of Tomorrow), mais on sera malheureusement forcé de le faire. Écrire une série procédurale qui ne sent pas le réchauffé est un défi conséquent, surtout en ces temps de très haute qualité d’écriture, mais la clé de base pour ce genre de formule, c’est l’effet de surprise. On cherche le coupable certes, mais il faut que ce soit quelqu’un à qui l’on n’avait pas pensé, quelqu’un suffisamment inattendu pour justifier qu’on passe cinquante-deux minutes à regarder les enquêteurs se débattre avec le problème. Les crimes se doivent d’être abordés de manière intelligente, fraîche alambiquée parfois, pourquoi pas, du moment qu’on tient spectateur en haleine, tout est permis. Et malheureusement ici, les coups de théâtre sont tellement prévisibles qu’on a forcément deux longueurs d’avance sur le FBI, mais aussi parfois, sur le criminel en lui-même, ce qui rend tout le parcours des personnages quasiment obsolète : un peu comme quand vous demandez à un gamin d’un an de mettre le jouet carré dans le trou carré et que vous attendez, patiemment, qu’il finisse par trouver la bonne case. Sauf qu’avec Deception, il faudra attendre un épisode pour qu’ils arrêtent le criminel de la semaine, et dix épisodes pour qu’on avance sur “l’affaire Jonathan”. Bref, Cameron Black est peut-être un grand magicien, mais la série ne casse pas trois pattes à un canard. Et si vous êtes vraiment en manque de procédures, regardez plutôt la mille-huit-cent-soixantième diffusion de NCIS, c’est mieux.

Crédits : TF1 / ABC

2 réponses »

  1. Bah alors ? On critique on critique, on donne des pronostics mais en attendant Cameron n’a pas finit avec Kay. Cameron pense que c’est le même magicien qui a fait disparaître l’avion que celui qui a fait le crime car ce sont tous les deux dans les deux cas des maîtres de l’illusion et c’est la seul piste qu’il ai, ça paraît logique. A un moment faut arrêter de critiquer pour critiquer, rien qu’en voyant les postes que tu fais, 90% de tes postes sont là pour critiquer, 9% donnent un avis neutre et 1% sont positifs. Ah un moment il faut vraiment se demander d’où vient le problème. Les producteurs n’ont jamais parlé d’une personne qui a des supers pouvoirs et qui sauve le monde, son seul objectif est de retrouver la personne qui a fait mettre son frère en prison. J’avoue que certains tours de magie ne sont pas vraiment des tours et que c’est plusieurs scènes qu’on a assemblé mais il vaut mieux ça que de faire des tours tout pétés. Si tu veux des supers pouvoirs ben t’aurai du quitter la page au moment où t’as lu le synopsis et pas regarder pour ensuite critiquer car il n’y a pas ce que tu désires. 🙂

    • Je serais curieux de savoir d’où proviennent ces statistiques car les critiques de Marine sont bien plus souvent positives que négatives, mais sans doute êtes-vous tombé uniquement sur ces dernières 😉 ce n’est pas bien méchant et si Cameron Black vous a satisfait c’est bien là l’essentiel.

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