SYNOPSIS: Au volant de sa célèbre Ferrari, Thomas Magnum est détective privé à Hawaï. Sous les ordres de Higgins, ancien soldat britannique, Magnum résout ses affaires avec humour et décontraction, aidé par ses amis Rick et T.C..
Alors qu’un remake qui fait frémir les fans hardcore est sur les rails, Magnum, série emblématique des années 80 qui fit de Tom Selleck une superstar, se refait une beauté en HD.
Forcément on se souvient de ce haussement de sourcils qui venait ponctuer le générique emballant de Mike Post et Pete Carpenter (apparu cependant tel qu’on le connait à partir du milieu de la saison une) de l’une des séries maitresse des saintes années 80. Divertissement haut de gamme mais bien plus complexe que son apparence bonhomme ne le laissait supposer, Magnum a imprégné la télévision de son élégance, de son humour raffiné, de sa distanciation et de ses différents niveaux de lecture. Magnum pouvait tout aussi bien réjouir un public familial qu’une frange de spectateurs plus exigeant et en cela la série n’est pas seulement emblématique de son époque, mais elle s’est aussi inscrite dans l’histoire du medium avec la force tranquille d’un programme qui dépassait son cadre d’origine.
En 1980, alors qu’Hawaï Police D’État va quitter l’antenne, CBS, cherche à mettre à l’antenne une nouvelle série qui se déroulera dans ce décor paradisiaque afin d’amortir les investissements effectués sur place. Glen A. Larson producteur entre autres de Galactica imagine le personnage de Thomas Sullivan Magnum, avant que celui-ci ne soit réellement façonné par Donald P. Bellisario qui lui insuffle son ADN définitif. Ex soldat du Vietnam devenu détective privé tout en s’occupant en dilettante de la sécurité du domaine privé de l’écrivain Robin Masters, Magnum souhaite entre deux enquêtes avoir la belle vie mais pour y parvenir il doit guerroyer constamment avec le majordome de la résidence, Jonathan Quayle Higgins III, avec lequel il se livre à des passes d’arme récurrentes afin de pouvoir accéder au moindre privilège qu’il convoite.
Si ce postulat de départ vouait la série à n’être qu’un produit stéréotypé agréable mais sans réelle densité comme la télévision américaine en produisit un grand nombre dans les années 80, Magnum s’extirpa de cette image lisse qu’on aurait pu lui accoler sans peine, grâce à une imagerie élaborée, des personnages secondaires qui apportèrent à la série son originalité, tout comme le gimmick de la voix off, venue tout droit du film noir et qui permet au téléspectateur d’être immédiatement plongé dans l’esprit facétieux du détective ainsi que dans le déroulé de ses déductions. Ce procédé parfaitement utilisé parvient surtout à faire avancer le récit sans faire doublon avec ce que l’on voit. Mais c’est surtout en dotant son héros et tous ses acolytes d’un lourd trauma militaire qui courra sur l’intégralité de la série que Magnum va pouvoir trouver une réelle singularité et dépasser son apparente normalité. Par ailleurs, l’astuce de faire en sorte que Robin Masters n’apparaisse jamais, en dehors d’être un ressort comique récurrent permet un gadget narratif qui servira la série sur toute sa durée.
Le pilote en deux parties Surtout pas de neige sur Hawaï est très efficace et possède déjà en son sein tout l’ADN de la série. Le scénario et l’attention portée aux personnages, la qualité des dialogues, l’humour et l’action, le mélange est savoureux. Les personnages, parfaitement caractérisés sont déjà tels qu’en eux mêmes pour l’essentiel même si au fil des saisons leurs personnalités vont évidemment s’étoffer. Magnum est grand, athlétique, séduisant, plein d’humour et d’une richesse peu courante. Il manie le second degré avec virtuosité, le personnage brisant également le quatrième mur à plusieurs reprises. Et le détective se caractérise par toute une panoplie d’objets qui en disent long sur lui comme sa chevalière, son revolver, ses casquettes de base-ball, ses chemises hawaïennes et évidemment la Ferrari qu’il conduit et pour laquelle il doit souvent user de stratagèmes pointus auprès d’Higgins pour en obtenir la jouissance. Des fêlures et des pans de son passé laisseront apparaitre en creux les rapports conflictuels qu’il entretient avec son père ou sa femme et qui se dévoileront au fur et à mesure que la série avancera. Autour de lui, ses fidèles amis, Orville « Rick » Wright, gérant du King Kamehameha club, TC ou Terry Calvin, pilote d’hélicoptère, sont toujours là pour lui prêter main forte, même si il faut leur forcer la main au départ. Et Higgins s’ingénie à le mener à la baguette, entouré de ses deux doberman, Zeus et Apollon. La grande force de la série est que ses piliers y restèrent du début à la fin et que leur osmose palpable lui conféra son formidable état d’esprit. Sachant créer un vrai fil rouge savamment distillé, proposer des épisodes expérimentaux, passer de la comédie pure au drame, du hard boiled au thriller, Magnum est une série zébulon et insaisissable.
Évidemment Tom Selleck est extraordinaire apportant à Magnum toutes ses nuances et sa profondeur, de la badinerie à la tragédie, sachant faire le grand écart sur la gamme d’un jeu léger se muant en quelques instants en une interprétation poignante et puissante. Il a face à lui des stradivarius pour lui donner la réplique de John Hillerman inoubliable Higgins en passant par Larry Manetti, le magouilleur Rick et Roger E. Mosley le placide Terry. La série a soigné tous ses personnages, les deuxièmes ou troisièmes rôles participant tout autant au succès de l’ensemble que sa star et si le titre est Magnum, c’est un ensemble cast magistral qui lui permet de transcender l’impression de déjà-vu que son pitch pourrait laisser présager.
La saison une de la série si elle n’est pas la meilleure est une parfaite introduction en 18 épisodes pour s’imprégner des personnalités de nos héros, découvrir leurs travers tout autant que leurs qualités et d’être séduit par l’harmonie qui se dégage de l’ensemble. C’est également l’occasion de voir immédiatement la justesse d’écriture qui préside aux aventures du détective, Donald P. Bellisario y instillant déjà les ingrédients qui arriveront à maturité par la suite.

Disponibles en Blu-Ray chez Elephant Films
Catégories :Critique Blu-Ray, Critiques, Séries
Bonjour, moi j’attends d’une critique Bluray des infos sur la qualité de l’image, du son. Vous nous racontez ce qu’on sait déjà de Magnum. Pardonnez moi mais cet article ne sert à rien. En tout cas il ne m’aidera pas quant à un éventuel achat de la série en Bluray.
Bonjour. Que vous n’y ayez pas trouvé ce que vous y cherchiez j’en suis navré, mais cet article ne s’appelle pas test blu-ray ce qui aurait été le cas si des considérations techniques y avaient été apposées. Bonne journée
Je suis d’accord avec Jack votre article s’appel Critique bluray mais c’est juste un article sur la série et ne parle absolument pas du Blu-ray votre titre est donc trompeur. Et l’article n’a aucun intérêt pour les personnes cherchent des infos sur le coffret Blu-ray c’est bien dommage
Bonjour c’est tout à fait votre droit et je vous ferais donc la même réponse: Que vous n’y ayez pas trouvé ce que vous y cherchiez j’en suis navré, mais cet article ne s’appelle pas test blu-ray ce qui aurait été le cas si des considérations techniques y avaient été apposées. Bonne journée
D’accord Fred, mais il est écrit (Critique Bluray), pas Critique de la série Magnum. Bref …
Ce qui prête à interprétation je vous le concède. Mais je ne doute pas que vous trouverez votre bonheur chez un confrère 🙂 Bonne soirée
Très bon rappel et résumé de la série n’en déplaise aux quelques rabat-joie qui ne jurent que sur la forme au détriment du fond (pour les tests techniques, les connaisseurs vont sur hdnumerique ou dvdclassik). Une belle série post Vietnam dont les meilleurs épisodes (Souvenirs ineffaçables, Avez-vous vu le soleil se lever ?, Du côté de chez Mac, À la recherche de Lily 1/2, Record battu, et le Miami vicien Comptes et comptines…) s’apprécient davantage pour ceux qui l’avaient vu enfant.
merci 😉